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2235 - Tome 1 : Le Berceau
Yukihyo
Je posterais tous les chapitres ici, mais l'histoire se trouve déjà entièrement sur Wattpad
Yukihyo
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Mar 30 Juil - 16:37
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Yukihyo




Chapitre 1 : Le Berceau
 
            Nous sommes en l’an 2235, après différentes catastrophes nucléaires et guerres, seule une partie de la planète est encore habitable et seuls ceux dont le patrimoine génétique a muté à cause des radiations ont pu survivre. Au-delà de la survie, ce phénomène offrit certains pouvoir à ceux qui savaient les développer puis les maîtriser. Nous pourrions la situer dans une région qui correspondait auparavant à la Haute-Savoie. La topographie paysagère n’est plus du tout celle que l’on connaissait auparavant, déserts de sables d’un côté et de neige dans les montages. Une grande forêt a repoussé sur la plupart des anciennes villes que nous avions connues. Et, le berceau, un village créé de toute pièce par des survivants à l’aide de débris des anciennes villes et des ressources qui sont de nouveau disponible. Agriculture, chasse et patrouilles sont les quotidiens au sein de ce village bordé par une montagne et dont le bassin d’eau est alimenté par une cascade. C’est ici que l’histoire de nos héros prend sa genèse.
 
             6h du matin, les premiers rayons du soleil viennent caresser mon visage pour que j’ouvre enfin les yeux. Aujourd’hui j’avais rendez-vous à la première heure dans le QG des Ultras, l’unité de sécurité du village dont j’étais l’un des leaders. Nous avions une mission à l’extérieur de nos murs aujourd’hui, du côté de la forêt. Il fallait que je me dépêche pour ne pas être en retard le temps de remettre quelques-unes de mes longues boucles brunes en place et de réveiller un grand brun costaud à la peau mate ainsi qu’un autre plus fin aux cheveux châtains et la peau claire à savoir mes deux meilleurs amis et colocataires et j’étais prêt à partir. 
 
-      Oh Sam ! Guillaume ! Bougez-vous sinon le dopé va encore nous casser les couilles 
 
Ah le dopé, comment vous expliquer… Dans les Ultras il y avait 5 sections de 10 membres chacune et une section directrice composée de chaque leaders de section – dont moi car j’étais le leader de la section 3 – et celle-ci était gérée par le dit dopé un prénommé Bruce. Ce mec, tout le monde d’un minimum censé le détestait, en fait pratiquement tout le berceau ne l’aimait pas sauf ses petits suiveurs assoiffés de pouvoir. C’était une espèce de grand monstre blond ultra baraqué, antipathique au possible. Mais bon c’était un bon chef de guerre paraît-il, personnellement j’en doutais et nos relations était très compliquées car il devait m’apprécier autant que moi je l’appréciais il ne supportait pas que la moitié de mes origines prennent leur source dans le peuple du désert. 
 
Quoi qu’il en soit, j’avais rangé mon épée dans mon dos et deux petites dagues sur ma ceinture tandis que Samuel, le grand à la peau mate, nous attendait devant la porte pour partir. Il nous fallut attendre encore 5 bonnes minutes pour que Guillaume daigne nous rejoindre. 
 
-      Toujours le dernier arrivé, pesta Samuel d’air un mi amusé et mi agacé. 
 
Guillaume ne répondit que d’un sourire et nous partîmes en direction du QG des Ultras, c’était la plus haute tour de nos remparts, nous pouvions la voir d’absolument tout le campement du haut de ses quinze étages seule la tour centrale qui était, elle, réservée aux activités politiques la dépassait en hauteur. D’ailleurs, lorsque nous avions quitté notre petite maison faites de bois, de paille et de taule, c’était la première chose que nous pouvions voir. Le contraste entre notre maison qui faisait peine à voir et cette majestueuse tour faite à partir de matériaux récupérés sur différentes ruines d’appartement était d’ailleurs assez risible mais bon, comme elle faisait partie des remparts il fallait qu’elle soit solide au moins autant que la montagne qui bordait l’autre côté de notre village. 
 
            Alors que nous étions sur le chemin de la fameuse tour des Ultras, nous rencontrâmes une petite brune aux reflets roux, une belle paire de fesses bien rebondies et une poitrine plutôt fournie qui contrastaient avec l’air enfantin collé à son visage. C’était Alice, une de mes amies, l’incarnation de la douceur et de la gentillesse le tout sur un fond de naïveté. Elle avait le visage grave aujourd’hui, que pouvait-il bien se passer ? Je fis signe à mes deux compères de continuer sans moi, je les rejoindrais plus tard pour le moment je me concentrais sur la jeune fille. Je lui fis un signe de la main pour attirer son attention tandis que je m’approchais d’elle. 
 
-      Salut Alice ! T’as pas l’air très bien qu’est-ce qu’il t’arrive ? On pouvait sentir un l’air légèrement inquiet dans ma voix. 
-      Hmm… C’est juste que c’est la première mission en extérieur d’Eden mon petit frère et ça se passe dans la région des sables, j’ai peur qu’il lui arrive quelque chose c’est une grosse mission quand même.  Répondit-elle, un grain triste dans la voix et en baissant la tête.
 
Je relevais sa tête de mon index gauche pour que son visage soit face au mien et je lui fis un grand sourire.
 
-      Hey ton frère a été placé dans la section 3 t’as de la chance c’est ma section ! Il ne lui arrivera rien ne t’en fais pas avec les gars on veillera sur lui et puis bon Bruce et son second Murphy viennent avec nous t’as absolument rien à craindre ! Enfin si c’est deux immenses connards mais au-delà de ça y a pas de problèmes.
 
Elle ne put s’empêcher de lâcher un petit rire, ma mission était donc accomplie. Je déposais un petit baiser sur l’une de ses joues tandis qu’elle me souriait, avant de reprendre mon chemin en pressant le pas, j’avais fini par être en retard.
 
Une dizaine de minutes plus tard, j’arrivais au pied de la tour, notre point de rendez-vous. Samuel et Guillaume souriaient d’un air narquois en me voyant arriver. Il y avait deux voitures garées devant la porte du village et ils étaient adossées à l’une d’elle. Alors que j’allais les rejoindre, une lame sous ma gorge vint stopper ma course et une voix qui m’était insupportable s’éleva dans les airs :
 
-      Tiens donc l’enfant du désert daigne enfin nous honorer de sa présence. T’es en retard le bronzé, j’espère que t’as une bonne excuse. 
 
C’était ce sale serpent de Murphy, le second de Bruce et leader de la Section 1. Sûrement la personne que j’aimais le moins dans tout le berceau. Un garçon au teint pâle dissimulés sous quelques longues mèches brunes avec un regard qui glace le sang de quiconque le croiserait. Quelle plaie de devoir me le farcir pour cette mission. Je dégainais à mon tour mon épée pour la caler sous sa gorge également. 
 
-      Pour toi c’est Marvin. Et je n’ai de compte à te rendre, où est Bruce ? 
-      Tu es bien imprudent de t’adresser à moi de la sorte… Siffla-t-il en guise de réponse. 
 
Alors que je m’apprêtais à lui répondre il tapa de sa paume libre sur mon torse tout en calant l’une de ses jambes derrière les miennes pour me faire perdre l’équilibre. J’atterris sur les fesses tandis qu’il se tournait vers les autres. 
 
- Gnihihi c’est donc ça le leader de la Section 3 ? Trop facile… C’est à cause de ses gênes du désert ça elles le rendent faible ! 
 
J’enrageais, je fermais les points de colère puis allongeait mes jambes de manière à les rapprocher des siennes avant de faire pivoter mon corps vers la droite en glissant. Ce fut ainsi à son tour de se retrouver au sol. Me je relevais ensuite pour le saisir par le col de ma main gauche et en tendant l’index et le majeur de ma main droite vers lui, une flamme commençait à se former autour de ses deux doigts. 
 
-      Répète un peu ce que tu as dit sur mes gênes maintenant ? Lui balançais-je d’un ton meurtrier
 
Je sentis alors une main se poser sur mon coude pour me retenir, c’était Samuel qui venant pour tenter de me calmer.
 
-      Marvin arrête, tu sais qu’on n’a pas le droit d’utiliser nos pouvoirs sur les autres ! 
 
Il avait raison, mais je ne pouvais m’en empêcher de lui refaire le portrait une bonne fois pour toute, je ne supportais plus ses provocations. D’ailleurs il continuait de me provoquer, il utilisait son pouvoir de métamorphe pour le faire. En effet, il pouvait changer certaines parties de son corps pour les rendre semblables à celles d’un serpent. Ainsi il avait fait allonger ses canines et sa langue tombait sur son coup et il chuchotait de manière reptilienne :
 
-      Vas-y, suis ton instinct, frappe moi…
 
Et alors que j’allais m’exécuter, je sentis une force me tirer en arrière avant de me jeter contre un mur avoisinant sur lequel je me cognerais la tête violemment. Pendant ma course j’avais pu entendre une voix grave hurler 
 
-      ÇA SUFFIT !!!
 
C’était Bruce j’en étais persuadé, c’était le seul à posséder une telle force. Pour ma part j’essayais de me redresser tant bien que mal, sonné par le choc entre ma tête et le mur. Je percevais à peine ce qu’il disait pendant que je reprenais mes esprits :
 
-      Bien on discutera de la sanction du batard des sables plus tard. Pour le moment on doit se concentrer sur la mission. Comme vous le voyez on va partir avec deux voitures, 6 personnes par véhicule. La mission est simple, la princesse du désert a été repérée non loin d’ici en mission d’espionnage avec un groupe d’une vingtaine de personnes. On va la capturer et la ramener ici, nous tuerons tous les autres. C’est parti ! 
 
Tout le monde se rua vers les voitures pour se préparer tandis que les portes du village s’ouvraient. Je me retrouvais dans une voiture avec Samuel, Guillaume, Eden le frère d’Alice et deux autres membres de ma section et amis proche Alex un petit barbu et Jerem un grand frisé tout fin. 
 
-      Bon j’espère que vous êtes prêts pour la chasse ! 
 
Devoir tuer des gens ne m’enchantait guère, mais j’essayais de m’assurer que mes camarades soient motivés car s’ils n’étaient pas à 100% ils risquaient d’être tués. Après tout nous étions en infériorité numérique. Quoiqu’il en soit nous étions embarqués là-dedans et tout retour en arrière était impossible, les voitures venaient de passer les remparts. 
[H25]
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Yukihyo



Chapitre 2 : Enfants du désert
 
            Les voitures avançaient maintenant depuis une bonne heure quand la canopée de la forêt où nous étions censés traquer nos proies se présentaient. Je jetais un regard furtif à chacun de mes compères, ils avaient l’air prêts et concentrés. 
 
-      Ok les gars, on suit la voiture de Bruce et on bouge pas tant qu’ils ne font rien. Faites très attention à vous ils seront plus nombreux. Je ne veux pas le moindre blessé dans cette voiture, sérieusement faites attention à vous !
 
Tous acquiescèrent d’un bref geste de la tête sans trop rompre leur concentration. Plus nous avancions et plus la tension montait. Le silence était lourd et uniquement rompu par les craquements des quelques branches d’arbres qui passaient sous nos pneus. 
 
Tandis que l’orée de la forêt nous tendais les bras, je vis la voiture de nos collègues accélérer considérablement. Je fis signe à Samuel de faire de même pour ne pas être trop distancés et curieux de connaître la raison de cette accélération si soudaine.  
 
Plus nous avancions et plus des formes se distinguaient dans la forêt et semblaient nous fuir, nous avions donc trouvé nos cibles. Le combat était donc très proche maintenant j’étais tout de même curieux de savoir comment nous allions l’amorcer. Il ne me fallut que peu de temps pour découvrir la réponse. La voiture de nos compagnons venait en effet d’écraser sans le moindre scrupule trois personnes avant de freiner brusquement pour que ses passagers puissent sortir. Grâce à cette action notre infériorité numérique venait d’être fortement réduite. 
 
            Le groupe de la première voiture commençait à être en danger puisque la délégation du peuple des sables s’approchait d’eux pour en découdre. Nous nous hâtions alors pour les rejoindre et équilibrer les débats avant qu’ils ne se fassent massacrer. 
 
Ainsi nous formions un bloc resserré tandis que nous ennemis nous encerclaient par groupe de 2 à chaque fois un homme et une femme, l’homme étant en première ligne pour nous attaquer de front et la femme juste derrière en soutient pour nous infliger diverses blessures grâce à leurs lances tandis que nous esquivions les attaques des hommes. De plus, une femme d’un âge semblable au mien était restée en retrait et nous envoyait diverses boules de feu lorsque l’on tentait de contre attaquer. Cela devait certainement être la princesse du désert, j’étais surpris qu’elle possède le même genre de pouvoir que moi. Par ailleurs, je ne la distinguais que très peu mais elle me semblait sublime, j’étais comme ensorcelé en la voyant. 
 
            Mais je devais me reconcentrer car le combat venait de commencer et j’avais déjà de multiples entailles à cause de leurs techniques ravageuses. Le combat au corps à corps serait trop compliqué je devrais me servir de mes pouvoirs mais aussi de ceux de mes coéquipiers. Samuel était à mes côtés et j’avais un plan. 
 
-      Sam transforme toi vite ! 
 
Il hocha la tête en guise d’acquiescement et usa de son pouvoir pour changer sa peau en pierre. Ainsi il était devenu plus fort, mais surtout bien plus résistant aux lames ennemies. En fait dans cette forme, il n’était vulnérable aux lames tranchantes que dans les espaces qui séparaient les différentes roches composant son corps. 
 
Une fois mon ami pleinement transformé, je pris les choses en main je chargeais du feu autour de ma main avant de le lancer sous forme de boule au visage de l’homme qui s’opposait à nous. Je pris ensuite appuis sur le dos de Samuel pour sauter par-dessus nos ennemis afin de planter ma lame dans le dos de la femme qui nous faisait face. Samuel lui, de par sa force pu tuer l’homme qui formait le duo d’un immense coup de poing sur la tempe. Son corps s’écroula instantanément et son crâne commençait à couvrir le sol de sang. J’avais réussi à créer une brèche qui allait nous donner l’avantage et d’ailleurs cela n’avait pas échappé à Bruce qui m’interpella tandis qu’il venait d’étrangler une femme :
 
-      Bien joué le batard ! 
 
Même en me félicitant il arrivait à me faire frissonner de haine c’était horrible, d’ailleurs j’en avais perdu ma concentration. Je venais de me prendre un violent coup de poing en pleine figure qui me fit tomber à la renverse, lâchant mon arme dans ma chute. Je n’avais pas vu d’où était venu le coup mais il m’avait bien sonné mais je pus voir que son hauteur plutôt que de me tuer était en train de partir vers la princesse pour s’enfuir avec elle. J’étais surpris qu’il ne prenne pas une petite poignée de seconde pour embrocher mon cœur ou me trancher la gorge. Il n’y avait pas de doute possible, il venait d’épargner volontairement ma vie, moi son ennemi. 
 
Cependant, il y en avait un qui ne comptait épargner personne et surtout pas laisser la princesse s’échapper et c’était Bruce. Ainsi, on l’entendit hurler avant qu’une lueur verte n’englobe son corps. En quelques instants, il s’était transformé en une sorte de monstre verte à la musculature massive avec une longue crinière orange prenant sa source sur son crâne. Il avait également de grandes touffes de poils organes sur le torse, les poignets et les tibias. Il attrapa les deux combattants du désert qui se trouvèrent devant lui et explosa leurs crânes l’un contre l’autre offrant un joli bain de sang à quiconque se trouvait à moins d’un mètre de la scène.  Par la suite et ce avec une vitesse ahurissante, il saisit la dernière femme encore en vie et lui arracha la glotte avec les dents. 
 
            Les autres ayant été tué par mes compagnons, il ne restait que la princesse et l’homme qui m’avait épargné. Bruce se mit à 4 pattes et saisit Murphy pour le mettre sur son dos. Il partit alors à leur poursuite avec une vitesse ahurissante. Alors qu’il venait de me passer devant, je m’étais mis instinctivement à le poursuivre après avoir ramassé mon arme, de peur qu’il ne tue l’homme. Ma réaction pouvait être mal perçue car il s’agissait de nos ennemis mais j’avais pour espoir de sauver celui qui avait refusé de me tuer. Bruce m’avait tout de même distancé, il était bien plus rapide que moi. Et alors que les deux fugitifs commençaient à se faire rattraper, il hurla alors d’une voix féline :
 
-      ARRÊTEZ VOUS !!!
 
Et tandis qu’il disait cela, il avait légèrement redressé son corps en tendant les bras vers le ciel. De l’électricité commençait à entourer ses bras. Il frappa des poings sur le sol et deux décharges électriques fusèrent sur le duo qui courait. Ils furent secoués par cette décharge et tombèrent au sol. Bruce se saisit alors de la princesse tandis que Murphy allongea sa langue reptilienne pour venir la serrer autour du cou de l’homme. Il le leva ensuite dans les airs, toujours à l’aide de sa langue.
 
Quant à moi, j’arrivais enfin à les rejoindre. Je fus enfin capable de voir clairement les deux personnages du désert. Bruce avait repris son apparence normale il portait la princesse sur son épaule, elle était magnifique. Que ce soit sa chevelure brune brillante, son corps parfait ou sa peau légèrement mate, je n’avais jamais vu de femme aussi belle qu’elle. Je regrettais seulement qu’elle soit évanouie car cela m’empêchait de voir ses yeux. L’homme lui possédais des dreadlocks et la peau foncée, il semblait tatoué à de nombreux endroits notamment sur son visage. Une croix entre ses deux sourcils attirait particulièrement mon attention. 
 
L’homme du désert essayait de tant bien que mal de se débattre, mais en vain. Il commençait à manquer d’air. Je tentais de raisonner Murphy pour qu’il lâche son emprise :
 
-      Arrête lâche le ! Il pourrait nous être utile ! 
 
Je prononçais ces mots plus pour essayer de trouver une excuse que par conviction. Et cela n’eut pas la réussite escomptée. Murphy ne bronchait pas et l’homme commençait à suffoquer. Je plaçais alors la lame de mon épée sur la langue de Murphy, l’entaillant légèrement pour qu’il lâche prise. Mon coup fut payant l’étreinte fut rompue et l’homme tomba au sol inconscient, mais vivant. Mon action plaça tout de même Murphy dans une rage folle.
 
-      Sale traitre tu vas me le payer... C’est toi qui mourra le premier pour la peine !
 
Il fit tourner sa tête en l’air pour utiliser sa langue comme un lasso, je fus vite prit dans l’étreinte de celle-ci mais Bruce stoppa une nouvelle fois notre début d’affrontement en lâchant d’un ton sec.
 
-      Laisse le Murphy. Le batard ira faire un tour en cellule avec ses nouveaux amis pendant quelques jours, entre enfants du désert ils s’entendront peut-être et on pourra lui soutirer des informations. Et s’ils ne s’entendent pas… Et bien il se fera massacrer à deux contre un et tu seras vengé.
 
Murphy lâcha alors instantanément son étreinte et je les suivis jusqu’aux voitures où ils ligotèrent mes mains, sans que j’oppose la moindre résistance je savais que c’était inutile. Je n’avais plus qu’à espérer que mon incarcération se passerait bien.
            Pour le chemin du retour, je me suis retrouvé dans la voiture de mes compagnons, attaché à l’arrière. Un silence de plomb régnait, l’atmosphère était encore plus tendue qu’à l’aller. Je pense qu’ils ne comprenaient pas ma réaction et je ne pouvais leur en vouloir. De toute façon, ce silence m’arrangeait car je ne voulais pas parler pour le moment je n’attendais qu’une chose arriver dans cette cellule. Mes explications arriveraient après. Très honnêtement j’étais vraiment curieux voir impatient de savoir ce qui allait se passer dans cette cellule, je devais très certainement être fou de vouloir me jeter dans la gueule du loup comme cela. Après tout rien ne me garantissait que l’homme tatoué m’épargnerait une seconde fois. Mais bon je ne pouvais pas lutter contre moi-même. Une fois arrivés, nous fûmes libérés de nos liens et jetés tous les trois dans la même cellule. Que ce soit l’homme ou la princesse, ils étaient maintenant bien éveillés. Bruce m’avait informé que j’en aurais pour 48h. Le compte à rebours était donc lancé.
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Mar 30 Juil - 16:40
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Chapitre 3 : Qui es tu ?
 
            Je perdais la notion du temps au sein de cette cellule mais ce qui me semblait être les premières heures d’enfermement étaient interminables et pesantes. Pas un mot n’avait encore été adressé pas même entre les deux captifs du désert. Nous nous contentions de nous regarder dans le blanc des yeux d’un air méfiant. Pourtant, je désirais ardument leur parler et les découvrir, ils m’intriguaient et ce pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, on m’avait toujours traité différemment dans les hautes sphères du berceau à cause de mes origines alors pour une fois que j’avais la possibilité d’interagir avec ce qui pourrait être mon autre peuple j’étais curieux de savoir comment ils me traiteraient. Mais au-delà de cela je voulais savoir pourquoi ils m’avaient épargné et pourquoi ils s’étaient risqués à venir aussi près du berceau alors qu’ils étaient vraiment peu nombreux. Mais malgré cette curiosité je n’arrivais pas à leur parler, je ne savais comment faire et je me doutais qu’ils n’auraient pas assez confiance en moi pour me parler. 
 
Au-delà de l’ennui et de la tension, la faim ainsi que la soif commençaient à se faire sentir dans notre cellule et je savais que nous n’aurions rien avant demain et que lorsque nous aurions quelques choses ce ne serait que le strict minimum pour nous laisser en vie. Je me demandais même si moi j’aurais quelque chose, après tout 48h ne me suffiraient totalement pour y rester et Bruce adorerait l’idée de me voir affamé et assoiffé. 
 
            Fort heureusement pour moi, dans ce camp je n’avais pas que des gens qui me détestaient à cause de mes origines, j’avais aussi quelques amis fidèles. Ainsi, Samuel, accompagné de Guillaume et d’Eden avaient fait irruption dans les cachots pour se rendre jusque devant ma cellule. Ils étaient venus avec un sac rempli de nourriture ainsi que des gourdes. Vu la quantité de ce qu’ils avaient amené, ce n’était certainement pas que pour moi ils avaient pensé à mes deux compagnons de cellule. Leur bonté m’allait droit au cœur car après tout, ces gens étaient censés être des ennemis, dont un que j’avais épargné ce qui pouvait ressembler à de la trahison. Ils firent passer ces victuailles à travers les grilles de notre cellule et je tentais faiblement de les remercier, entre la gêne et ma gorge sèche ce n’était pas une mince affaire de laisser un son s’échapper de ma bouche.
 
-      Me..Merci les amis et merci pour eux…
 
Après un instant de silence, Guillaume prit la parole :
 
-      Ecoute Marvin, au début on était un peu dubitatif sur le fait que tu te sois sacrifié pour sauver un ennemi. Mais je comprends que tuer des gens du peuple du désert puis te paraître difficile de par votre lien. 
-      Et de toute façon, notre leader c’est toi et pas Bruce ! Il ne le sera jamais et nous on te suivra toujours même si tu quittais le Berceau tu pourrais compter sur nous !
 
            La princesse du désert semblait intriguée par ce qu’elle avait entendu, je faisais mine de ne pas l’avoir remarqué. Mes amis devaient à présent partir s’ils ne voulaient pas avoir d’ennuis. Je les saluais chaleureusement avant de les remercier une dernière fois, leur venue m’avait réchauffé le cœur. 
 
Je pouvais maintenant m’hydrater un peu et me remplir le ventre. Je pris une gourde ainsi qu’un pain. Je proposais la même chose à mes compagnons de cellules. L’Homme, attendit l’accord de la princesse pour accepter. Celui-ci tarda à venir, elle était méfiante. Mais la faim avait eu raison de sa méfiance, ils se saisirent vivement des vivres que je leurs tendait et les engloutirent rapidement, tout s’était déroulé sans la moindre parole. Mon geste quant à lui semblait avoir adoucis l’atmosphère, la jeune femme ne cessait de me regarder d’un air intrigué alors qu’auparavant ce n’était que du dégout qui se lisait dans ses yeux. Je décidais alors de rompre le silence :
 
-      Pose-moi donc la question que tu sembles mourir d’envie de me poser
 
Elle marqua un temps d’hésitation, au cours duquel les échanges de regard avec son compagnon des sables furent nombreux, mais elle finit par s’adresser à moi :
 
-      Ton ami a dit que tu avais un lien avec nous. Qu’est-ce que cela voulait dire ?
 
Sa voix était douce et mélodieuse, j’étais envouté par cette fille je ne comprenais pas ce qui m’arrivait.  J’en oubliais presque de répondre à sa question, je revenais donc à moi pour le faire. 
 
-      Et bien… Vous pensez sûrement que je ne suis qu’un simple natif du berceau. Mais ce n’est pas le cas, je ne suis qu’à moitié originaire de cet endroit. L’autre moitié prend sa source au sein de votre peuple, je viens en partie du peuple du désert.
 
Je ne pus ajouter quoi que ce soit d’autre que l’homme en face de moi s’exclama :
 
-      C’est toi l’enfant du désert ? Mais tu es un lé…
-      Cole ! Coupa la femme d’un ton grave
 
Il s’arrêta net sur cette parole de sa princesse. Ils me connaissaient donc, du moins ils connaissaient mon histoire. Elle avait beau l’avoir coupé il en avait trop dit, je voulais en savoir plus maintenant, il le fallait. 
 
-      Je suis quoi ? Dites-le-moi ! M’exclamais-je à mon tour
-      Tu n’es rien de plus qu’un faux symbole qui nourrit les espoirs de fanatiques. Ces pauvres fous qui pensent que la paix et la cohabitation avec votre peuple est possible. Mais il n’en est rien, preuve en est tu es enfermé ici alors que tu t’es battu pour eux ce matin encore ! Et visiblement ici aussi quelques fous placent trop d’espoirs en toi en te voyant comme un leader mais au final tu te retrouves avec nous ici.
 
Elle était rude… C’était sûrement sa haine du peuple du Berceau qui parlait. Cependant son histoire m’intriguait, comment pouvais-je être un symbole pour des gens qui ne m’avaient jamais vu et pour qui j’étais un potentiel ennemi ? J’avais peut-être une mauvaise vision des choses, peut-être que je devrais m’ouvrir plus sur l’extérieur, peut-être que le Berceau me bridait plus qu’autre chose. Je voulais en savoir plus mais Cole prit la parole avant moi.
 
-      Tu sais Mina, s’il est ici c’est sûrement ma faute. Je crois qu’il m’a sauvé la vie. Ils allaient me tuer quand il est intervenu mais j’ai perdu connaissance avant la fin, mais vu la situation je suis persuadé qu’ils l’ont mis avec nous parce qu’il s’est interposé.
 
Elle me regarda alors d’un air moins dédaigneux qu’auparavant, visiblement surprise. 
 
-      Toi t’as fait ça ? 
-      Il n’a pas hésité à me laisser en vie pendant la bataille, je me devais de faire de même. Et puis je ne porte pas très haut dans mon cœur les deux individus qui vous ont attrapé.
-      Oh Vraiment ? Tu me brises le cœur batard…
 
            Une voix narquoise venait de s’élever du fond de la pièce, je sursautais de surprise tout en sachant très bien que c’était Bruce par la façon dont il m’avait appelé. Il se présentera alors devant la grille tout sourire, évidemment Murphy était à ses côtés. Il ajouta alors :
 
-      Maintenant tu vas me dire ce que tes nouveaux amis t’ont raconté, si tu ne veux pas moisir ici.
 
S’il pensait que j’allais l’aider, il était encore plus stupide que je ne le pensais.
 
-      Je n’ai rien à te dire. Tu peux te casser.
-      Montre un peu de respect à ton supérieur ! Siffla Murphy
-      Laisse le Murphy, je vais le faire parler… Coupa Bruce
 
Il ouvrit la grille à l’aide d’une clé et se dirigea vers Cole. Sans perdre un instant, il lui asséna un violent coup de pied en plein ventre. Le pauvre Cole cracha du sang sous la violence du coup. Son calvaire ne faisait que commencer car Bruce commença à le ruer de coup. Murphy, lui avait déployé sa langue pour empêcher Mina d’intervenir. Le seul qui pouvait faire quelque chose à présent c’était moi. Je sautais alors sur le dos de Bruce en hurlant :
 
-      Arrête !!!
 
Il n’eut pas de mal à se saisir de moi pour m’envoyer violemment au sol. Je fus victime d’un lourd atterrissage qui me sonna. Il décida alors de porter son attention sur moi.
 
-      Puisque tu t’attaques à moi et que tu ne parleras pas, je vais te faire payer ton arrogance quotidienne une bonne fois pour toute. 
 
Il me saisit par le crâne de sa main gauche pour me plaquer contre un mur. Il appuyait sur mes tempes, tout en pressant l’arrière de mon crâne contre le mur. J’en hurlais de douleur, c’était horrible j’avais l’impression que ma tête allait exploser. Lui, commençait maintenant à me donner de violents coups de poings dans le ventre de sa main libre. Entre deux râles de douleur, du sang s’échappait de ma bouche. Il finit par me lâcher après 5 minutes de tortures, j’étais assis contre le mur à moitié comateux mais il décida de me donner une dernière droite dans la tête cette fois-ci. Je perdis connaissance sur le coup.
 
            C’est un petit tapotement sur mon visage qui vint me réveiller. Je sentais que ma tête était posée sur les genoux de quelqu’un. C’était ceux de Mina, elle tenait mon visage d’une main et nettoyait le sang sur mon visage à l’aide d’un morceau de T-Shirt et d’eau. J’avais de la peine à garder les yeux ouverts, j’avais la tête lourde et mon corps entier me faisait souffrir. Cette situation me mit en panique mais je pouvais à peine bouger. Ma respiration, elle, s’emballa. Mina caressait ma joue pour me calmer et même si j’avais du mal au début, j’arrivais à me détendre au fur et à mesure. Elle prononça alors d’une voix grave :
 
-      Après ce que tu viens de faire pour nous… Tu es des nôtres.
-      Tu m’as sauvé la vie une seconde fois, je te suis redevable. Ajouta Cole.
 
Ces gens, qui à la base étaient mes ennemis me considéraient comme l’un des leurs ? Moi qui m’étais toujours posé des questions sur ma place au sein du berceau tant certains me voyaient comme une menace et un moins que rien à cause de mes différences, ça avait le don de me faire réfléchir encore plus. Je me contentais d’un sourire en guise de réponse.
 
On entendit alors un vacarme monstrueux dans le fond de la pièce, vers la porte d’entrée. On aurait dit que des gens se battaient. En quelques minutes la porte finit par s’ouvrir et Samuel se présenta devant la grille, les clés à la main. Il ouvrit la grille mon épée et ce qui était probablement les armes de Cole et Mina à nos pieds avant de lancer d’un air inquiet. 
 
-      Il faut partir tout de suite, Marvin ils ont décidé de te tuer…
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Mar 30 Juil - 16:41
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Chapitre 4 : Exil
 
            Quoi ? Ils avaient décidé de me tuer ? C’était certainement à cause des évènements avec Bruce. Il avait dû me déclarer traitre et prononcer mon exécution. J’allais donc devoir quitter le berceau au plus vite si je voulais rester en vie. Cependant, il y avait un problème, mon état physique, je ne sais pas si j’étais capable de marcher sans aide. Que ce soit Samuel ou les captifs du désert, tout le monde avait une mine déconfite, nous pouvions sentir l’inquiétude dans toute la pièce car nous savions que la situation était mal embarquée. Je tentais de me relever par mes propres moyens, en m’appuyant sur la lame de mon épée. J’avais les jambes tremblantes mais ça devrait aller je retrouvais quelques sensations après ce passage à tabac. Je sentais de nombreuses douleur dans mon corps meurtri, mais je pourrais marcher. Pour me battre, cela risquerait d’être compliqué mais c’était visiblement une question de vie ou de mort.
 
-       Mais qu’est-ce qu’il t’a fait… Déplora Samuel 
-       Je vais bien t’inquiètes. Tentais-je de le rassurer
 
Il était plus que temps de partir. Je me joignis à Mina qui prit les quelques vivres qu’il nous restait tandis que Cole se joignit à Samuel pour ouvrir la marche. Samuel qui, lui, avait activé son pouvoir de métamorphe pour se transformer en homme de roche ce qui ne serait pas de refus si l’on voulait s’en sortir. De toute façon, nous n’avions pas à nous inquiéter de la loi interdisant l’usage de nos pouvoirs au sein du berceau puisque nous étions déjà hors la loi. 
 
            Alors que nous allions nous mettre en route, la porte s’ouvrit et quatre homme jaillirent de l’étroit couloir ces cellules. Samuel décida de s’en occuper seul il assomma le premier assaillant d’un direct du droit en pleine face avant d’envoyer le crâne du second s’éclater contre le mur situé à notre gauche. Je jetais un coup d’œil à Mina, son visage semblait se décomposer, visiblement elle était très inquiète. Je lui saisis la main en le regardant droit dans les yeux pour tenter de la calmer un peu. Pendant ce temps, Samuel s’était occupé des deux derniers gêneurs : il avait attrapé la tête du troisième pour lui donner un énorme coup de boule tandis que le dernier était retourné rencontrer la porte après un coup de pied dans le torse asséné par mon ami.  Il se tourna alors vers nous :
 
-       Normalement on devrait pouvoir sortir tranquillement il n’y a plus de gardes. Rassura-t-il d’une voix rocailleuse
 
Et visiblement il avait raison. Lorsque nous avions passé la porte, personne ne semblait présent dans le hall de la prison. Ce qu’il fallait savoir, c’est que cette prison avait été taillée dans la montagne, nous étions donc à l’un des extrêmes du camp. C’était une bonne chose pour nous car cela nous permettrait de gagner du temps avant que de nouveaux gardes arrivent ou pire, Bruce… Nous avions donc pu quitter la prison sans le moindre encombre, Samuel pu alors reprendre sa forme normale. Nous continuions de suivre mon ami en marchant de manière la plus discrète possible. Chaque mur devenait une cachette et chaque bruit une menace potentielle. Nous semblions nous diriger vers le quartier des cultures. Cependant, il fallait que Samuel nous explique son plan car je ne voyais pas comment nous allions pouvoir sortir du berceau ou ne pas se faire rattraper par des patrouilles en voiture. 
 
-       Sam, on fait quoi maintenant ? Il faut que tu nous en dises plus ! Demandais-je inquiet
 
Il marqua un temps d’hésitation avant de répondre :
 
-       Tout d’abord, tu dois savoir que nous ne serons pas que 4 à quitter le Berceau. Tu as de nombreux amis ici malgré les questions que tu peux te poser et c’est pour ça que tous les autres membres de la Section 3 ainsi qu’Alice et les deux membres de son équipe soignante ont décidé de te suivre. Faites donc le calcul, ça donne 15 personnes à évacuer. On s’est divisés pour organiser ce départ, Guillaume est parti avec Alex et Jerem voler 3 voitures du côté de la Tour des Ultras, des pick-up pour être exact ce qui nous permettra de partir avec un gros chargement. Ils doivent aussi récupérer un peu un peu de matériel de réparation ainsi que des talkie-walkie et des armes. Ils ont prétexté une mission de récole de bois pour pouvoir bénéficier de tout ça. Ils nous attendent dans les voitures devant les portes du quartier des cultures. Les autres membres de la section ont été séparé en deux groupes, l’un s’occupe de prendre de l’eau et de la nourriture et l’autre des couvertures ainsi que des habits chauds. Galice et son équipe se chargent du matériel médical et elles ont récupéré deux jeunes chiens au chenil qui nous serviront pour chasser plus tard. Moi, je devais vous faire sortir de là et vous amener au point de rendez-vous. Logiquement, nous serons les derniers arrivés. Il n’y aura qu’un problème, faire en sorte que les gardes nous laissent sortir quand ils te verront.
 
J’étais impressionné, ils avaient élaboré un si bon plan en très peu de temps c’était très fort. Bien évidemment il restait le problème des gardes mais vu notre nombre nous devrions nous en sortir. Cole et Mina aussi semblaient impressionnés, et quelque peu rassurés. Samuel ajouta alors :
 
-       Ah et je t’ai récupéré ça aussi.
 
Il afficha un large sourire et tendis sa main pour me donner quelque chose. C’était un collier avec un médaillon en forme de soleil à huit branches. Mon cœur s’emballa instantanément à la vue de ce dernier. C’était la dernière chose qu’il me restait de mes parents, j’y tenais beaucoup et j’avais le cœur brisé à l’idée de le laisser là. Je restais sans voix, mais un geste de tête et mon visage suffisait à faire part de mon émotion par rapport à ce geste. Je me saisis alors du médaillon pour le mettre autour de mon cou. 
 
            Nous avions fini par atteindre le point de rendez-vous, les pick-up commençaient à se distinguait et comme prévu ils étaient chargés et toute la section 3 nous attendait. Je ne comprenais par contre pas pourquoi Alice et ses deux compères étaient absentes. C’est Guillaume qui m’expliqua que le plan avait légèrement changé et qu’elles nous attendraient devant les portes car elles étaient censées les ouvrir. Il fallait donc faire vite pour les rejoindre, chacun se dispersa dans les différentes voitures et ces dernières foncèrent vers les portes du quartier. Elles se dressèrent devant nous au bout d’une poignée de minutes et semblaient visiblement bien ouvertes, les filles avaient réussi. 
 
Mais c’était trop beau pour être vrai. En effet, sous la porte, se trouvaient Murphy qui tenait Alice par la gorge à l’aide de sa langue. Elle était à genoux et les deux autres filles étaient, elles ligotées à côté de leur sac de provisions médicales. Samuel, Cole et moi sortîmes de la voiture pour lui faire face, il nous provoqua alors :
 
-       Gnihihi vous pensiez allez où comme ça ?  Si vous voulez passer, il faudra me battre et si ce n’est pas le cas, je tue vos petites copines hihihi.
 
Instinctivement, Samuel et moi avions fait signe de vouloir aller nous battre mais Cole nous bloqua d’une main sur l’épaule.
 
-       J’ai quelque chose à régler avec lui. Vous, libérez les filles et terminez de charger la voiture. De toute façon Marvin tu n’es pas en état de l’affronter. Et s’il vous plait, ne vous en mêlez pas sauf pour me sauver la vie et prendre la fuite, dans le cas contraire c’est entre lui et moi. 
 
Il avait raison, je n’étais pas sûr de pouvoir rivaliser avec Murphy en temps normal alors dans cet état il ne valait mieux pas essayer. Cole détacha ses dreadlocks puis ferma les yeux, il semblait se concentrer. Murphy en profita alors pour l’attaquer.
 
-       Je n’ai pas eu de mal à te capturer la dernière fois, je n’en aurais pas plus pour te tuer ! Lança-t-il d’une voix cinglante
 
Il lâcha son emprise sur Alice pour envoyer sa langue tel un lasso droit sur Cole. Le natif du désert, lui, fit un geste de l’arrière vers l’avant avec sa tête pour ramener ses dreadlocks vers l’avant. La croix tatouée sur son front se mit alors à briller d’un bleu étincelant et des étincelles en jaillirent pour se disperser dans ses cheveux. La langue de Murphy qui allait entourer son visage fut brûlée et ce dernier en cria de douleur.
 
C’était notre ouverture à Samuel et moi pour sauver les filles, Samuel fonça sur à toute vitesse sur Alice car j’étais trop lent et affaibli pour m’approcher aussi près de Murphy. Il n’eut pas de mal à la récupérer tant ce dernier était concentré dans son combat. De mon côté, j’avais mis plus de temps à rejoindre les filles mais je pus couper leurs liens à l’aide de mon épée. Elles prirent alors le sac de ressources médicales et nous pûmes retourner au voitures. Nous les fîmes monter dans la voiture d’Eden et d’Alex qui était la seule où il restait de la place avant de retourner dans la nôtre où Mina et Guillaume nous attendaient.
 
Pendant ce temps, le combat entre Murphy et Cole continuait. Cole faisait tournoyait sa tête et surtout ses dreadlocks électrisées pour créer un champ de protection électrique afin de repousser les attaques de langue de Murphy. Agacé, le serpent changea de technique. Il fit mine de cracher, et ses crochets se détachèrent et foncèrent droit sur Cole et transpercèrent la défense de notre nouveau compagnon pour se planter dans son épaule droite, lui soulevant un râle de douleur. 
 
Murphy profita de cet avantage pour attaquer une seconde fois, il rangea sa langue et se mit à courir vers Cole en lui crachant du venin aveuglant au visage. Cole reçu le venin en plein dans les yeux, il cria de douleur tant ça le brûlait mais je connaissais cette technique ça ne durerait qu’une minute, ce qui était suffisant pour prendre l’avantage dans un tel combat. Et Murphy ne se fit pas prier pour prendre cet avantage, il parvint à approcher Cole au corps à corps tandis qu’il s’essuyais les yeux et lui asséna une violente balayette pour le faire chuter. Une fois sa proie au sol, Murphy le mordit au cou. Cole hurla de nouveau, il était mal en point dans cet affrontement. 
 
Mais, tandis que les crocs de Murphy étaient encore plantés dans sa gorge, il trouva le moyen de se ressaisir. Son tatouage brilla à nouveau et cette fois-ci, c’est dans tout le corps de Cole que l’électricité se propageait. Murphy fut fortement électrocuté et lâcha prise. Il s’écroula sur le côté, encore en vie mais totalement grillé.
 
Cole avait gagné, c’était le moment de partir. Samuel et moi nous précipitâmes en dehors de la voiture pour aller le récupérer et le trainer à l’intérieur de cette dernière. Une fois tout le monde bien installé, notre voiture démarra suivie de près par les deux autres. Non sans mal, nous avions réussi à partir, nous étions libres. Nous avancions à pleine vitesse vers la forêt et notre nouvelle vie.
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Chapitre 5 : La Cascade
 
            Tandis que les portes du Berceau s’éloignaient dans le rétroviseur, les cris de joies et les rires s’élevaient dans la voiture. Les autres voitures firent de même, nous pouvions les entendre grâce aux talkiewalkies. C’était totalement fou cette évasion, l’adrénaline m’avait rendu beaucoup de force et de joie, j’avais une confiance aveugle en l’équipe qui était partie avec moi et j’étais reconnaissant du fait qu’ils m’aient sauvé la vie et qu’ils aient accepté de quitter leur maison pour moi. À présent, la Section 3 et l’unité médicale s’envolait vers l’inconnu et de nouvelles aventures, plus hostiles et sauvages cette fois-ci. 
 
Etrangement, et même si je ne les connaissais que depuis peu, j’étais heureux d’avoir Cole et Mina à mes côtés. Il fallait dire que cette fille m’envoutait comme aucune autre jusque-là. Sa simple présence pouvait me troubler tant elle me plaisait c’était étrange pour une personne que je connaissais si peu. Pour ce qui était de Cole, sa personnalité était facile à cerner, c’était la loyauté en personne quelqu’un digne de confiance. J’espérais vraiment que tous deux resteraient avec nous, mais peut-être voudraient-ils retourner dans le désert auprès de leur peuple. Tiens c’est vrai ça, on ne savait toujours pas ce qu’ils comptaient faire une fois libres ni pourquoi ils s’étaient approchés aussi près du Berceau avec seulement une poignée de guerrier. J’avais besoin de satisfaire ma curiosité, je leur demandais ainsi ce qu’ils comptaient faire :
 
-      Dites Cola, Mina, vous avez prévu quoi pour la suite ? Vous comptez repartir dans le désert ou rester avec nous ? Vous ne m’avez pas raconté ce que vous faisiez aussi près du Berceau, nous on vous pensait en mission d’espionnage.
 
Ils marquèrent un temps d’hésitation en se regardant dans les yeux. Mina semblait gênée, ce que je ne comprenais pas trop. Elle finit par se décider à me répondre :
 
-      Hum… Je n’ai pas envie d’abuser de votre gentillesse, de ta gentillesse mais si c’était possible j’aimerai rester avec vous. Tu nous as montré qu’on pouvait te faire confiance et que tu te battrais pour nous. Mais surtout, on a plus vraiment d’endroit où aller. 
 
Je restais bouche bée par sa réponse, les yeux écarquillés. Comment la princesse du désert pouvait se retrouver vagabonde, sans nul endroit où se retrouver ? Quoi qu’il en soit maintenant elle en avait un, c’était avec nous mais c’était très surprenant pour quelqu’un au sommet de tout un peuple. 
 
-      Comment c’est possible ? Tu es pourtant la princesse du désert tu dois être adulée de ton peuple ! – Demandais-je sur un ton empli de surprise. 
 
Elle soupira, puis répondit : 
 
-      Visiblement vous n’êtes pas au courant de la situation au sein de mon peuple. Le peuple du désert n’existe plus en tant que tel. Il a explosé en divers petits groupes établis dans des camps aux quatre coins du désert. La capitale a été prise par la guerre civile, les divergences entre de trop grands groupes ont coûté notre perte. Si nous étions aussi proches de votre camp, ce n’était certainement pas pour vous espionner on cherchait des ressources pour notre nouveau camp et vous nous avez décimés il ne reste que nous deux maintenant même si je pourrais avoir encore des alliés dans certains groupuscules du désert nous sommes seuls Cole et moi maintenant.
 
J’étais choqué et gêné de cette situation… Ils étaient vraiment comme nous maintenant, ils devaient repartir de 0. Mais surtout, je m’en voulais d’avoir participé au massacre de notre groupe même si c’est ce qui avait permis notre rencontre j’avais de gros remords. Je baissais la tête et lâchais un long soupir avant de la regarder droit dans les yeux d’un air désolé. 
 
-      Je suis vraiment désolé d’avoir participé à la mort de vos compagnon… Je ne faisais qu’obéir stupidement aux ordres… Quoiqu’il en soit, vous êtes plus que bienvenus parmi nous, je veux que vous restiez même.
 
Mina me sourit puis posa sa main sur la mienne avant de me déposer un baiser sur le coin de la joue. Je fus surpris de son geste, mais surtout, tout mon corps frissonna lorsque ses lèvres rencontrèrent mais peau. Je devais très certainement avoir le teint rosé, ce qui trahirai mon ressenti par rapport à ce geste. 
 
-      Tu sais, avec tous les risques que vous avez pris pour nous vous êtes tous pardonnés et je sais que l’on peut avoir confiance en vous, surtout que je sais ce que c’est de devoir obéir aux ordres d’un tyran. Et toi c’est encore plus particulier, tu t’es opposé à tes leaders de manière frontale, tu aurais pu mourir pour nous hier s’il avait continué à te presser la tête un peu plus longtemps. Alors avec tout ça, c’est très compliqué de t’en vouloir et bien sûr que nous allons rester avec vous. Me répondit elle
 
Cole approuva les propos de la princesse du désert d’un petit « hmm » accompagné d’un hochement de tête. Ce qu’elle venait de dire me réchauffa le cœur et me rassura quelque peu même si je ne pouvais m’empêcher de légèrement m’en vouloir pour mes actes. Je ne fus pas en mesure de me plonger dans mes pensées très longtemps car Mina avait une question à poser :
 
-      Au fait, vous avez une idée d’où aller ? Ou est-ce qu’on va juste s’enfoncer le plus possible de la forêt pour s’éloigner du Berceau ?
 
C’est Samuel qui répondit à sa question car moi, je n’en avais aucune idée je m’étais contenté de suivre le mouvement. 
 
-      Oui oui on a tout prévu. On ne peut pas rester dans la forêt car on se ferait massacrer par le peule des forêts dès lors qu’ils nous auraient remarqués. Mais je connais un coin reculé dans la forêt, où ils ne se rendent jamais. C’est un endroit caché mais qu’ils connaissent ils ne s’y rendent pas car quelques animaux dangereux y ont été aperçu mais si on se dépêche de construire notre camp on s’en sortira. En plus Guillaume et Marvin connaissent très bien puisque c’est l’endroit où l’on avait l’habitude de fuir pour être tranquille pendant notre formation de terrain. 
 
-      OH ON VA ALLER À LA CASCADE ? M’exclamais-je
 
-      Et oui, je me suis dit que c’était le meilleur endroit possible, les gens du Berceau n’y vont pas non plus car toutes les équipes qui ont été envoyée dans cette zone ne sont jamais revenues. Et surtout, on va pouvoir bâtir le camp autour de nos anciennes cabanes. Rajouta Samuel 
 
Ah la cascade… J’adorais cet endroit, il n’y avait pas mieux pour bâtir notre nouvelle vie. C’était un endroit que nous avions découvert quand les anciens de la section 3 nous formaient au expéditions sur le terrain, loin du Berceau. Et pendant chacune des vacances que l’on nous accordait, nous quittions le Berceau en cachette pour nous y rendre. Il nous est même arrivé de prétexter des missions pour y aller. Personne d’autre que nous ne connaissait cet endroit, c’était une idée splendide. 
 
-      J’ai vraiment hâte d’y être, je pense que vous allez adorer Cole et Mina c’est magnifique. J’espère par contre que vous n’avez pas peur des animaux dangereux comme les gorilles. Surtout que certains ont muté comme nous et ça peut être effrayant quand on n’y est pas habitué. 
 
Les seules réponses que je reçu furent les rire de Samuel et Guillaume tandis que Cole et Mina semblaient dubitatif. Je ne pouvais m’empêcher de sourire face à cette situation, ils n’étaient vraiment pas au bout de leurs surprises car les radiations qui ont offert des pouvoirs à nos ancêtres en ont aussi offerts aux animaux de cet endroit, et seul le peuple de la forêt le savait. 
 
Après plus d’une heure à rouler en forêt, une grotte commençait à se dessiner, notre voiture s’y engouffra suivie de près par les deux autres. Il fallut allumer les phares des voitures pour y voir quelque chose à l’intérieur pour ne pas foncer droit dans un mur. Après avoir avancé un peu, le chemin se séparait en deux. Sur la gauche, une montée et sur la droite une descente, bien évidemment nous prîmes à gauche. Une poignée de minutes plus tard, nous pouvions de nouveau apercevoir de la lumière au bout du tunnel. 
 
Samuel accéléra alors, nous sortîmes au milieux d’arbres gigantesques et nous ne pouvions pas voir bien loin. Mais je le savais, nous étions bientôt arrivés et ils seraient ébahis par la vue. En effet, environ 5 minutes après être sortis du tunnel, nous arrivâmes au bord d’un petit ruisseau étrangement bruyant et il était temps de sortir de la voiture. Un spectacle monstrueux s’offrit alors à nous : nous étions au sommet d’une cascade haute d’une dizaine de mette et nous avions une vue prenante sur la canopée d’une petite jungle entourée de hautes collines. Nous pouvions également entendre différents cris d’animaux s’élever de celle-ci.
 
Tout le monde était émerveillé par ce spectacle. Voir tous leurs visages ébahis et leurs yeux brillants comme un enfant au matin de noël me réchauffait le cœur. Celle qui semblait la plus heureuse. Nous étions côte à côte, elle n’arrivait plus à s’arrêter de sourire. Elle m’attrapa alors la main tandis que nous contemplions cette vue magique. Elle me sauta ensuite au cou pour me serrer dans ses bras. Je lui rendis timidement son étreinte ne sachant trop quoi faire dans cette situation et étant toujours plus intimidé par elle. 
 
-      Merci Marvin, c’est magnifique je sens que l’on va pouvoir se reconstruire totalement ici. Me chuchota-t-elle dans l’oreille. 
 
-      C’est avec plaisir… Répondais-je
 
Cette fois-ci ce fut mon à mon tour de déposer un baiser sur sa joue et à son tour de rougir. Cela m’amusa fortement par ailleurs. Samuel coupa alors ce petit moment de tendresse :
 
-      Bon content que la vue vous plaise, maintenant regardez les trois arbres derrière vous, il y a une grande cabane d’en chacun d’entre eux. On les avait construits avec les gars à l’époque, on va se séparer dans chacun d’entre eux pour y passer la nuit. Dès demain, il va falloir que l’on commence à construire le camp en plus de ces cabanes et de partir chercher des vivres que ce soit des fruits ou de la chasse. Mais pour le moment, on se dépêche de débarrasser les voitures pour s’installer !
 
Chacun s’exécuta et ceci marqua la genèse de notre nouveau camp. 
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Chapitre 6 : Akela
 
            Cela faisait maintenant deux semaines que nous avions quitté le Berceau et notre petit camp commençait à ressembler à quelque chose. En effet, nous avions travaillé sans repos, chaque jour pour construire notre camp au plus vite. Une équipe s’occupait d’aller chercher du bois, une autre de la roche et de grandes feuilles des différents arbres, bien évidemment certains partaient aussi chercher des vivres. Nos pouvoirs étaient par ailleurs très utiles pour accélérer certains processus.
 
Ainsi, nous avions aménagé deux nouvelles cabanes pour y stocker les différents vivres et les quelques ressources que nous avions volées au Berceau. Un début de rempart commençait à se former autour de grands troncs enfoncés dans le sol. Nous avion consolidé la base à l’aide de gros rocher, c’était l’équipe de Samuel qui était chargés d’extraire ces rochers dans la grotte et de les ramener au campement pour les mettre en place. Nombre d’entre nous ne possédaient pas la force nécessaire pour une telle tâche. Le but était de consolider nos murs avec des rochers autour de pilier de bois, pour faire tenir le tout nous faisions sécher de la boue mais cela nécessitait beaucoup de temps. C’était principalement Samuel et Cole qui étaient de corvée rochers, j’étais très admiratif de leur organisation. Cole décrochait la roche de la paroi du tunnel à l’aide de son électricité pendant que Samuel les ramassait et les transportait grâce à la force de sa transformation. 
 
Alice faisait également un super travail pour organiser tout ce petit monde. C’est elle qui s’occupait de réceptionner les vivres et les matières première que nous ramenions au camp. Elle s’apprêtait ensuite à tout mettre en ordre et à tout ranger dans les diverses cabanes et réserves que nous avions créées. Elle déterminait aussi les temps de travail et les temps de repos pour que nous ne soyons pas trop rapidement épuisés. Je la connaissais douée en médecine, mais elle savait également gérer la logistique. Seul son frère Eden l’aidait pour pouvoir porter certains objets trop lourds pour elle. 
 
De mon côté, je participais de feuilles de palmiers et de toutes les feuilles de tailles importantes que nous pourrions trouver afin rendre la toiture de nos cabanes plus étanches. Notre mission était assez importante car nous avions eu une poignée d’épisodes de pluies depuis notre arrivée et les nuits furent compliquées. Il fallut même parfois dormir dans les voiture ou du moins essayer de le faire. Pour cette mission, j’étais accompagné de Jon, le plus jeune membre de notre groupe, âgé d’à peine 14 ans. Ce gosse était tout simplement un petit génie et une vraie perle pour ce camp. Son petit gabarit nous était d’ailleurs très utile pour aller chercher des feuilles en hauteur. Il y avait un troisième membre dans notre petit groupe d’expédition, Mina. Elle et moi ne nous quittions plus depuis que nous étions ici. On passait énormément de temps ensemble que ce soit pendant notre travail ou lorsque nous étions en repos. Cette fille était géniale, chaque instant passé avec elle en valait la peine même si je ne le disais à personne, j’aurais pu passer des journées et des nuits entières à ses côtés. 
 
 
J’étais en train de ramasser les feuilles que je venais de couper dans un palmier pour les regrouper dans la voiture avec les autres feuilles déjà ramassées. Mina me donnait un coup de main tandis que Jon s’était éloigné pour chercher d’autres ressources. Dans sa quête, il fut attiré par une ombre grisâtre qui semblait bouger derrière quelques arbres une dizaine de mètres plus loin. Il décida alors de s’approcher pour savoir ce que c’était mais cette chose se déplaçait rapidement il se retrouva vite entouré de buissons plus haut que lui sans aucune possibilité de retrouver sa cible. Il se mit alors à marcher à reculons, sans regarder derrière lui. Il recula encore et encore avant que son dos ne rencontre quelque chose. Il fit un bond tout en tournant sur lui-même pour voir ce qu’il avait rencontré. Quelle ne fut pas sa surprise quand il se retrouva nez à nez avec une gigantesque touffe de poils gris et blancs. Il leva la tête, c’était un gorille de plus de deux mètres qui était en train de le fixer de manière intrigué avant de lui dire :

-      Dis donc petit, regarde où tu vas un peu ! 
 
Jon resta immobile pendant quelques instants, en clignant deux fois des yeux.  Il hurla alors :
 
-      AAAAAAAAAH UN GORILLE QUI PAAAAAARLE ! 
 
Il prit alors ses jambes à son coup et parti en courant pour revenir dans notre direction. Le gorille tenta de le retenir en vain. De notre côté, on avait entendu ce cri, Mina eu un léger sursaut et attrapa mon bras comme pour se cacher derrière ce dernier. 
 
-      Ah… Ça y est ! Prononçais-je en rigolant à moitié
 
L’ex princesse du désert me mit un léger coup dans le bras en me regardant avec des gros yeux. 
 
-      T’as pas honte de rigoler de ça ? Va l’aider tout de suite ! Grogna-t-elle
 
Cette réaction ne fut qu’accentuer mon rire. Mina, elle, s’en offusqua d’autant plus. Ce qui était amusant dans cette situation, c’est que je savais très ce que Jon avait rencontré enfin plutôt qui il avait rencontré. Et c’est une personne, ou presque, dont je n’avais pas à avoir peur car nous nous connaissions très bien. Sa rencontre avec les membres du camp était d’ailleurs une étape nécessaire à notre pleine installation ici. Je préférais cependant qu’elle se fasse naturellement plutôt que Samuel, Guillaume et moi ne forcions les choses. En tout cas j’avais hâte de voir la tête de Mina quand le gorille nous aurait rejoint. 
 
Ce fut d’abord à Jon d’arriver à notre rencontre, le pauvre était totalement paniqué. Il me sauta dans les bras comme un enfant le ferait avec son père, la tête blottie contre mon torse.  Le pauvre était complètement paniqué il essayait de balbutier quelques mots en vain, la peur avait pris le dessus. J’en regrettai presque de m’être amusé de la situation. Je tentais alors de le consoler comme je pouvais : 
 
-      Calme toi Jon, tout va bien se passer
 
Il sorti à peine la tête de mon torse que le fameux gorille nous avait rejoint. Le pauvre petit se mit à trembler en le voyant. Mina elle s’était réfugiée derrière mon dos, chuchotant qu’elle avait peur. Quant à moi, j’étais d’un calme olympien, je prononçais alors sur un ton solennel :
 
-      Akela…
 
Mes deux compagnons eurent un air choqué sur le visage qui trahissait leur incompréhension. Ils ne devaient pas comprendre comment je pouvais connaître un gorille qui parle. C’était en fait très simple, ce fameux Gorille était la seule raison pour laquelle nous étions en sécurité ici, c’était le maître des lieux, il avait la main mise sur tous les animaux de cette forêt et c’est eux qui chassaient le moindre membre du peuple de la forêt ou autre qui osait poser les pieds sur leur territoire. Exception faite pour trois enfants du berceau pour qui il avait développé une certaine sympathie et de l’amitié. 
 
Le singe lui semblait tout autant étonné que Mina ou Jon. Mais, dans son cas c’était surtout ma présence qui semblait l’intriguer.
 
-      Marvin ? Tu es de retour ? Samuel et Guillaume sont ici aussi ? Qui sont ces gens, tu sais bien que mon territoire n’est pas ouvert à n’importe qui. 
 
Son ton était subitement devenu plus grave sur la fin de sa phrase. Mais cela ne m’inquiéta que peu, je sais qu’il comprendrait mes explications sans trop de soucis. 
 
-      Oui Akela, nous sommes tous les trois de retour et nous allons nous installer définitivement ici, j’ai été condamné à mort dans le berceau et mes amis ici présent ainsi que dix autres compagnons m’ont aidé à m’échapper c’est pour ça que je leur ai offert de venir ici. Je pense que quelques guerriers de plus ça pourrait vous aider. Je te propose de venir avec nous au camp que je te présente à tout le monde 
 
Je tendis mon poing dans sa direction, j’attendais qu’il place le sien contre en signe d’approbation. En quelques instants, son poing bien trois fois plus gros que le mien vint le frapper légèrement. Je jetais furtivement un coup d’œil sur Jon et Mina, leur mine décontenancée m’amuse au plus haut point, je savais qu’ils ne comprenaient absolument rien à la situation mais pour les explications ils devraient attendre d’arriver au camp quand je réunirais tout le monde. Je leur donnais alors quelques consignes : 
 
-      Mina rentre au camp avec Jon et réunit tout le monde autour du feu, on vous rejoint.
 
Elle s’exécuta sans broncher et fit monter Jon dans la voiture. Avant de monter à son tour elle me jeta un dernier regard inquiet. Je lui fis un grand sourire avant de la rassurer :
 
-      Aller dépêche-toi, ça va aller pour moi t’inquiète.
 
Je fermais la portière derrière elle et ils partirent à toute vitesse vers le camp. De mon côté, je grimpais sur le dos d’Akela, je le guiderai jusqu’à notre camp. Comme prévu, Mina et Jon arrivèrent avant tout le monde et firent réunir tout le monde autour du feu. Par chance, chaque équipe exceptée la nôtre était de retour au camp à ce moment-là. Elle expliqua alors la situation à nos compagnons :
 
-      Bon, si je vous ai tous fait réunir ce soir c’est sur demande de Marvin, il y a quelque chose qu’il veut vous expliquer et surtout vous montrer. Je ne peux pas vous en dire plus n’ayant moi-même pas trop compris la situation mais vous risquez d’être surpris. Si j’avais un petit conseil à vous donner c’est de ne surtout pas paniquer et d’avoir confiance en Marvin. 
 
Les murmurent se levèrent alors autour du feu, tous étaient intrigués par l’annonce de Mina. Tous sauf deux personnes, Samuel et Guillaume. Ils se regardèrent avec un sourire complice au coin des lèvres puis dirent en même temps :
 
-      Akela…
 
Alice qui les avait entendus, voulait en savoir plus mais elle fut coupée par les aboiements de nos deux chiens. Ils sentaient une odeur animale approcher, et c’était bien évidemment Akela qui faisait son apparition, accompagné de moi, toujours perché sur son dos. Tous furent impressionné par le colosse que pouvait être mon ami primate et restèrent sans voix bien que l’inquiétude se lisait sur le visage de certains. Guillaume et Samuel eux vinrent immédiatement saluer notre vieille connaissance pendant que je m’efforçais de descendre de son dos sans m’écraser au sol. Bien évidemment ce fut un échec, mais ma chute eut le mérite de détendre quelques peu l’atmosphère puisqu’elle souleva quelques rires. Je tapotais mes vêtements pour en enlever la poussière avant de m’éclaircir la gorge afin de m’adresser à eux : 
 
-      Bien, les amis je vous présente Akela. Si quelqu’un fait office de chef c’est lui et la raison pour laquelle nous y sommes en sécurité c’est aussi lui. Avec les siens ils défendent cet endroit du peuple de la forêt et de toute forme humaine en temps normal. Pour Samuel, Guillaume et moi c’est différent nous avons sauvé son fils par le passé et il nous a ainsi offert l’accès à son territoire. Il a en confiance en nous et c’est pour cela qu’il ne vous chassera pas, mais vous devrez cohabitez avec les animaux de cette forêt sans les perturber. Mais surtout, et cela nous concerne tous, nous devrons nous aussi nous battre pour protéger cet endroit d’éventuels intrus. 
 
Je voyais leurs mines désabusées, ils avaient visiblement l’air perdu mais au moins ils m’écoutaient. J’avais hâte qu’ils entendent ce gorille parler, ils allaient complètement perdre la tête. Et ils n’allaient pas attendre bien longtemps puisqu’il prit la parole :
 
-      Bon comme vous êtes les compagnons de ces trois garnements je vous accepte ici bien volontiers mais…
 
Il ne put continuer sa phrase car il fut coupé par différents cris de surprises. 
 
-      QUOI IL PARLE ? S’écriait Eden
 
Légèrement agacé de s’être fait couper la parole mais néanmoins compréhensif, notre ami primate reprit :
 
-      Oui je parle. Et j’allais vous prévenir que mes éclaireurs ont repéré un groupe de personnes pas très loin de la grotte. Ils n’ont pas réussi à se débarrasser de la totalité du groupe. D’après leurs dires, un grand Blond est à leur tête et il est accompagné d’un petit brun au teint livide. 
-      Bruce… Il est là pour nous, il faut qu’on s’en débarrasse. Coupais-je
 
-      On s’en occupera demain à l’aube, je viendrai avec vous. Pour l’instant je vais vous laisser. Ajouta-t-il
 
Je ne répondis que d’un simple « bien » avant de le saluer. Akela nous quitta et il fut temps pour nous d’aller nous coucher. Demain il faudrait en finir avec Bruce et Murphy une bonne fois pour toutes. 
 
Dans la nuit, j’avais fini par me lever, n’arrivant pas à trouver le sommeil. J’avais grimpé sur le toit de notre cabane pour aller m’assoir sur une branche un peu plus haut. J’observais la forêt en contrebas, l’obscurité embrassait sa canopée à la perfection on aurait presque pu croire que ce n’était qu’un espace vide, un trou béant entre quelques collines. Quelques minutes plus tard, j’entendis une branche craquer, c’était Mina qui était en train de me rejoindre. Elle vin alors s’assoir à mes côtés.
 
-      Qu’est-ce que tu fais là ? Je t’ai vu te lever sans revenir, j’étais inquiète. Dit-elle
 
J’attendais un instant avant de lui répondre, ne sachant moi-même que trop peu ce que je faisais.
 
-      J’arrivais pas à dormir alors je me suis dit que j’allais prendre l’air. Je t’avoue que je ne suis pas pressé d’être demain, on était bien sans avoir à se soucier de ces deux enfoirés. Franchement ça me soule… Surtout que j’ai peur pour vous, je sais pas si tous ceux qui viendront s’en sortiront…
 
Je baissais alors la tête et poussais un long soupir. Mina ne semblait pas cet avis. Elle passa sa main sous mon menton pour me faire relever la tête avant de déposer un baiser sur la joue. 
 
-      Ecoute, tout ira bien demain. Maintenant faut aller dormir sinon le seul qui ne s’en sortira pas ce sera toi donc tu me suis immédiatement on va se coucher !
 
Je ne pouvais pas refuser, elle ne m’avait laissé pas le choix. Ainsi je la suivais donc jusqu’à notre cabane et tandis que je m’étais allongé dans mon coin, elle vint se blottir contre moi. Je la pris donc dans mes bras et c’est comme cela que nous passâmes la nuit. 
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Chapitre 7 : Retrouvailles Musclées
 
L’aube s’était rapidement levée sur notre camp, les premiers rayons du soleil venant chatouiller nos yeux afin de les ouvrir. Je me réveillais ainsi avec une Mina toujours bien blottie dans mes bras. Je la déposais doucement pour pouvoir me lever sans la réveiller.  Après m’être levé, je jetais un léger coup d’œil par la fenêtre, Akela était déjà présent et semblait nous attendre. Personne d’autre n’était réveillé, j’allais pouvoir mettre mon plan à exécution. Je pris la peine de réveiller Guillaume, Cole et Samuel avant de rejoindre le chef de la forêt. Les autres, eux, ne viendraient pas, je ne voulais pas les mettre en danger et ma décision était définitive. 
 
J’attendais avec Akela, il ne fallut pas longtemps aux trois autres pour nous rejoindre et nous partîmes en chasse de Bruce et Murphy. Après un dernier regard sur le camp, il était temps de partir. Nous avions pris l’un des pick-up, Akela installé à l’arrière. Il ne nous fallut que très peu de temps pour retrouver la petite délégation du Berceau en pleine patrouille forestière. Il y avait bien évidemment Bruce et Murphy et ils étaient accompagnés de trois autres personnes. 
 
Afin de profiter de l’effet de surprise et pour ne pas qu’ils nous entendent arriver avec le bruit du moteur, nous avions laissé la voiture non loin de leur position pour continuer à pied et les attaquer de front. C’est Akela qui sonna la charge, il sauta directement sur Bruce en tentant de lui asséner un violent coup de poing. Le grand blond fut frappé de plein fouet et parti rencontrer le tronc d’un arbre. Notre compagnon poussa un énorme rugissement qui aurait intimidé n’importe qui, mais pas Bruce. Sans perdre un instant, il sorti de son arbre et usa de ses pouvoir pour se transformer en cette immonde bête verte aux poils roux avec une longue crinière. Il fonça droit sur Akela pour lui rendre son coup de poing, le gorille tenta de bloquer le coup de sa paume. L’impact entre les deux souleva une légère onde de choc, c’était l’affrontement entre deux véritables monstre qui avait commencé. 
 
De notre côté, nous allions nous occuper du reste de la bande. Murphy s’était jeté sur Cole dès lors qu’il l’avait vu. Il attrapa son cou à l’aide de sa langue télescopique et il l’attira à lui. Murphy ouvra grand la gueule pour réceptionne la nuque de Cole avec ses crocs. Notre compagnon hurla de douleur lorsque ces derniers percèrent sa peau. 
 
Samuel et Guillaume avaient décidé de s’occuper des trois autres gêneurs alors je décidais de prêter main forte à Cole. Je chargeais une petite boule de feu au creux de ma main avant de me mettre à courir vers Murphy qui tenait toujours Cole grâce à ses crocs. Une fois à sa hauteur, je tendis ma paume face à son visage et la boule de feu fonça sur ce dernier et lui brûla la joue. Mon action permit de lui faire lâcher prise. Cole lui tomba au sol, Murphy avait très certainement dû utiliser son venin paralysant, je ne pourrais pas compter sur lui avant une bonne dizaine de minutes voire même plus.
 
-      Saloperie de batard. C’était la dernière fois que tu osais t’en prendre à moi je peux le jurer ! Siffla-t-il
 
Je lui répondis avec un petit rire narquois accompagné d’une provocation :
 
-      Hunhunhun… Allez viens essaye, j’attend.
Il sauta les pieds joints dans ma provocation. En effet, Murphy était entré dans une rage folle avec pour seul objectif, m’ôter la vie. Pour se faire, il me cracha plusieurs salves de son venin au visage. Cependant, il en faudrait plus pour venir à bout de moi je postais mes mains jointes devant mon visage en chargeant du feu tout autour de ces dernières. Ainsi, le venin ne put atteindre mon visage car il s’évapora au contact de mon feu. 
 
Je passais ensuite à l’offensive, je passais les mains derrière ma tête à la manière d’une touche au football pour les ramener brusquement vers l’avant, le feu parti droit sur mon adversaire. Il fut cette fois-ci atteint au niveau du torse et tomba à la renverse. Je me ruais alors vers lui en dégainant mon épée, prêt à lui donner un coup au niveau des poumons. 
 
Il eut alors le réflexe de sortir sa langue pour m’étrangler avec, j’en lâchais mon épée sur le coup. Il se releva alors et se servir de son étreinte sur mon cou pour me soulever dans les airs. Je commençais à étouffer, je ne pouvais le faire lâcher même en me débattant. Je tentais alors le tout pour le tout, j’attrapais alors sa langue de mes mais en utilisant mon pouvoir du feu. Le feu pris sa source autour de mes bras avant de se déplacer jusqu’à mes mains. Puis, les flammes se propagèrent furtivement le long de sa langue jusque dans sa gorge. Il fut violemment brûlé et s’évanouit dans un long râle de douleur. 
 
Je fus ainsi libéré de son étreinte, mais j’étais totalement épuisé, j’étais hors combat. Je pris appui sur mes mains pour m’assoir, tentant tant bien que mal de reprendre mon souffle, j’avais du mal à rester éveillé. Samuel et Guillaume qui s’étaient débarrassés de leurs adversaires vinrent à ma rencontre pour m’appuyer contre le tronc d’un arbre et tenter de me maintenir éveillé. 
 
De leur côté, Akela et Bruce se livraient une guerre sans merci. Entre l’électricité de Bruce et la violence des coups qu’ils s’échangeaient, nous avions l’impression d’être en plein orage. Les deux étaient en train de se foncer dessus, le poing droit tendu vers l’arrière et prêt à frapper. Lorsqu’ils furent à un mètre l’un de l’autre, ils échangèrent deux immense droite qui les renvoyèrent chacun d’où ils venaient. 
 
Bruce voulait en finir, il chargea de l’électricité dans tout son corps jusqu’à son maximum. Il utilisait tellement d’énergie qu’il en tremblait. Il ouvrit alors la gueule en tendant la tête vers le haut, les étincelles qui s’étaient éparpillées sur tout le long de son corps se regroupèrent dans le creux formé par sa mâchoire ouverte. Il baissa alors sa tête dans la direction d’Akela et poussa un long rugissement qui fit partir c’est immenses étincelles dans la direction du gorille. Si notre ami ne faisait rien, il y resterait vu la puissance de l’attaque qu’il allait subir. Le chef de notre forêt répondit avec son propre rugissement qui, lui, souleva une bourrasque de vent monstrueuse. Cela n’avait cependant suffit qu’à disperser qu’une petite partie des étincelles qui étaient venu s’écraser ici et là contre plusieurs arbres, les explosant au passage. Un peu moins de la moitié des étincelles avaient été déviées de ce que je pouvais distinguer. Akela fut quand même violemment frappé par l’électricité de Bruce, l’attaque ne serait certainement pas mortelle mais avait  fait beaucoup de dégâts. 
 
Notre compagnon était allongé sur le sol et avait perdu connaissance tandis que Bruce, rassemblant ses dernières ressources, s’approchait de lui pour lui asséner le coup de grâce. Alors qu’il était arrivé au niveau du corps inanimé du Gorille, reçu une flèche dans le torse puis une seconde dans la cuisse. Il fit alors demi-tour et prit ses jambes à son cou pour tenter de s’enfuir, ne se souciant même pas de Murphy qui était évanoui un peu plus loin. La vitesse de sa forme transformée lui avait permis de disparaître dans le bois de manière rapide, ne laissant que nous comme cibles potentielles.
 
De notre côté, nous étions paniqués. Nous ne comprenions pas d’où ses flèches étaient arrivées. Mais nous devions réagir si nous ne voulions pas être les prochaines cibles de ces flèches. Il serait toutefois difficile de faire quoi que ce soit dans mon état, mais je pouvais donner quelques directives qui permettraient à mes amis de prendre la fuite.  
 
-      Samuel, transforme-toi et récupère Akela, Guillaume court chercher la voiture et chargez-le à l’arrière. S’il s’agit du peuple de la forêt ils n’hésiteront pas à le tuer, on ne peut pas le laisser. Partez ensuite aussi vite que possible. Ils se concentreront certainement sur moi ce qui vous laissera le temps de vous en sortir. 
 
Guillaume répondit alors de manière catégorique :
 
-      HORS DE QUESTION ! On ne te laisse pas ici ! 
 
-      On n’a pas le temps de faire dans le sentiment ! Dépêchez-vous ! Coupais-je
 
Samuel, le regard empli de tristesse attrapa le bras de Guillaume pour lui faire comprendre qu’il devait se dépêcher. Il se transforma ensuite en homme de roche grâce à son pouvoir afin d’être en mesure de déplacer le corps d’Akela. À contrecœur, Guillaume finit par partir en courant chercher notre voiture garée à une centaine de mètres de là, il n’en aurait que pour quelques minutes pour l’atteindre et revenir s’il se dépêchait suffisamment.
 
De mon côté, je tentais tant bien que mal de me lever pour attirer l’attention de ces archers cachés. Etrangement, depuis que Bruce s’était enfui, plus la moindre flèche n’avait été tirée. Mais je voyais des ombres se rapprocher de plus en plus. Une silhouette commençait à se démarquer parmi les autres, c’était un homme blond d’une trentaine d’années les cheveux mi-longs coiffés derrière les oreilles. Il avait également la barbe taillée en plusieurs pointes et du noir autour des yeux. Il était vêtu d’un pantalon ainsi que d’un haut troués à plusieurs endroits le tour surplombé d’un perfecto en cuir. Il me fixait mais ne bougeait pas, quant à ses hommes, ils étaient restés en retrait je ne pouvais les distinguer clairement.  
 
Nous avions passé un long instant à se toiser de loin, mais je me devais d’agir un minimum si je voulais le retenir un tant soit peu. Je tentais alors de l’attaquer avec mes dernières forces pour gagner un peu de temps pour mes amis. Je courrais vers lui tant bien que mal, bien qu’un peu titubant, pour tenter de lui donner un coup de poing qui esquiva d’un simple geste tête sur le côté, le visage complètement inexpressif. Je m’écrasais alors la tête contre le sol. Et alors que je tentais de me relever, il me mit un coup derrière la tête. Je perdis alors connaissance, j’eus juste le temps d’entendre le moteur de notre pick-up. Guillaume était en train d’arriver, ils allaient pouvoir partir, j’avais réussi à gagner assez de temps. 
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Chapitre 8 : Madness Company
 
Lorsque je repris connaissance, j’étais allongé sur un lit. Je me trouvais dans une pièce sombre, éclairée par quelques bougies ici et là. Mais où pouvais-je bien-être ? Et surtout, comment pouvais-je encore être en vie ? Est-ce que quelqu’un m’avait secouru ? Où était passé l’homme blond ? Pourquoi n’étais-je pas attaché ? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête, venant frapper à l’intérieur de mon crâne à tour de rôle. Cette situation m’inquiétait et mon cœur s’emballait, au fur et à mesure que mon inquiétude se développait, la fatigue de mon corps se réveillait et venait m’assommer avec une violente migraine. Je me tenais la tête des deux mains en tentant de me calmer. Je n’étais pas encore assez en forme pour tenter quoi que ce soit et je finis par retomber de fatigue. 
 
Pendant ce temps-là au camp, Mina était inconsolable. Tout le monde me pensait mort et Cole n’avait pas non plus donné signe de vie. Ainsi, l’ambiance n’était pas à la fête, entre ceux qui me pleuraient et Alice qui s’efforçait de soigner Akela pour le remettre sur pied au plus vide, on pouvait vraiment dire que l’atmosphère était morose. 
 
De mon côté, j’avais enfin fini par me réveiller. J’étais toujours dans cette même pièce, toujours seul. Cependant, quelqu’un était venu remplacer les bougies. Je tentais alors de me lever pour visiter cette pièce plongée dans la pénombre. Il y avait une multitude d’objets ici qui semblaient anciens, voire même venus d’une autre époque. Un objet rectangulaire attira mon attention, il était posé sur une vielle commode dont on pouvait se demander comme elle pouvait encore tenir debout, j’appuyais alors sur un bouton au hasard. De la musique se lança alors, le son grésillait légèrement. 
 
#Cendrillon pour ses vingt ans
Est la plus jolie des enfants
Son bel amant, le prince charmant
La prend sur son cheval blanc
Elle oublie le temps
Dans ce palais d'argent
Pour ne pas voir qu'un nouveau jour se lève
Elle ferme les yeux et dans ses rêves
Elle part, jolie petite histoire
Elle part, jolie petite histoire#

 
J’appuyais alors de nouveau sur ce même bouton et la musique se coupa net. Une voix s’éleva alors dans le fond de la pièce.
 
-      Agréable musique n’est-ce pas ? On a réparé ce truc pour qu’il soit compatible avec nos façons de produire de l’énergie. 
 
La personne s’approcha alors.  Je pus ainsi le reconnaître, c’était le fameux homme blond qui m’avait assommé la dernière fois. Je sursautais alors tout en me mettant en garde, prêt à attaquer. 
 
-      Oulah calme toi ! Je ne te veux aucun mal, tu es en sécurité ici ! Tenta-t-il de me calmer
 
J’avais du mal à le croire après ce que j’avais vu la dernière fois.
 
-      Ah oui ? Alors pourquoi nous avoir attaqué ce matin ? Demandais-je
 
Il ria alors aux éclats avant de me répondre :


-      Ce matin ? Tu es resté endormi pendant trois jours enfant du désert ! Et corrige-moi si je me trompe, mais nous n’avons attaqué que votre ennemi, aucun de tes camarades n’a été touché par une de nos flèches. Nous recherchions ce groupe du Berceau car ils avaient tué certains de mes hommes quelques jours auparavant. Nous sommes dans le même camp crois moi. 
 
Il n’avait pas tort, ils ne nous avaient pas attaqué nous directement et ils avaient fait fuir Bruce ce qui avait certainement sauvé Akela. Par ailleurs, j’étais heureux de savoir que mes amis avaient tous pu s’en sortir et quitter les lieux, cela me réchauffait franchement le cœur. Cependant, quelque chose me chiffonnait encore, il m’avait appelé « enfant du désert » ce qui veut dire qu’il savait qui j’étais et je ne comprenais pas comment c’était possible. 
 
-      Enfant du désert ? Comment connais-tu ce surnom ? Et surtout comment peux-tu savoir que c’est moi ? 
 
Une fois de plus, il lâcha un petit rictus.
 
-      Ah le Berceau… Vos dirigeants ne vous racontaient absolument rien sur le monde extérieur visiblement. Ton nom est légendaire à l’extérieur de vos remparts, tu es pour beaucoup le symbole qu’une entente entre différents peuples est possible, un symbole de paix. Et ta célébrité n’a fait que grandir lorsque que tu as tenu tête au terrible Bruce en fuyant du Berceau, sauvant au passage la princesse du désert. Et oui, j’ai mes infos. Inutile de me demander comment je les ai eu, tu n’as pas besoin de le savoir. 
 
J’étais dubitatif par rapport à sa réponse. Je savais pertinemment que des choses nous étaient cachées du côté du Berceau mais comment pouvions nous être à ce point ignorants ? Surtout que lui, ses infos étaient très précises. 
 
-      Bon… Admettons. Tu sais que je suis, la moindre des choses serait de me dire qui tu es tu ne crois pas ? Demandais-je
 
-      Hmm... Tu as raison, je m’appelle Nero et je suis le leader de la Madness Company ! Me répondit-il
 
-      Madness Company ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Et vous faites quoi du coup ? 
 
-      C’est de l’anglais, autrefois c’était la langue la plus parlée au monde. C’était avant les guerres et les catastrophe, une époque où les mères se trouvaient à des centaines de kilomètres d’ici. Madness Company signifie la Société de la Folie, et ça nous correspond bien. D’ailleurs, on est un groupe un peu semblable au tiens quand on y réfléchit. On est tous des déserteurs de différents peuples car on a préféré s’enfuir plutôt que de répondre à leurs logiques primaires de s’affronter juste parce qu’on n’est pas nés dans le même camp. Prenons l’exemple du Berceau, ce n’est rien de plus qu’un des peuples de la forêt et pourtant ils se battent avec l’armée des milles yeux, qui est censé être l’armée du peuple de la forêt puisqu’elle regroupe les forces des différents camps. 
 
Nous ne parlions que depuis quelques minutes et pourtant, j’adorai sa façon de voir les choses et j’adhérais totalement à ses principes. Après tout, rien que mes origines correspondaient à la philosophie qu’il venait de me présenter. Cet homme blond m’inspirait une grande confiance, c’était tellement paradoxal lorsque l’on à la manière dont nous nous étions rencontrés. Mais de pouvoir lui parler en étant calme et en ne me souciant plus de la sécurité de mes amis me permettait d’appréhender sa personne sous un nouveau jour. 
 
-      Je suis d’accord avec toi, mais je dois t’avouer que c’est d’avoir rencontré des personnes du désert qui m’a encore plus ouvert sur cette idée de mélange. Grâce à ça j’ai enfin pu comprendre mes parents et je peux enfin arrêter de me voir comme une erreur. Aujourd’hui je rêverai de construire une communauté pour rassembler des gens de toutes horizons, et je vois mon groupe comme la genèse de cela.
 
Il hocha la tête tout au long de ma phrase, comme s’il était en adéquation avec le moindre mot que je pouvais prononcer. Il finit même par avoir un grand sourire avant de me répondre : 
 
-      Je le savais que tu serais quelqu’un de bien. Si tu savais comme le berceau nous laisse dans la merde. Alors de voir quelqu’un comme toi sortir de là-bas me redonne espoir car nous partageons le même rêve. Et vu…
 
Alors qu’il allait me répondre, il y eut une violente secousse qui nous fit tomber par terre. 
 
-      C’était quoi ça ?! M’exclamais-je tout en me relevant
 
Il s’était également relevé et se tenait la tête car il s’était cogné. Il m’expliqua ensuite la situation : 
 
-      Ah j’aurais peut-être dû t’expliquer un petit détail sur notre groupe. On vit dans un grand camion qu’on a retouché, on en a fait une sorte de train routier avec trois wagon, deux où nous vivons, dont celui-là et un où on a stocké toutes nos réserves de vivres et de matériel. On a essayé d’aménager ça comme une maison avec différentes pièces On se déplace en permanence, même si c’est un peu fatiguant on n’a pas le choix, on reste sur le territoire du peuple de la forêt et ils nous chassent. Du coup là je pense qu’on a dû rouler sur quelque chose. 
 
J’étais vraiment impressionné, ces gens semblaient vraiment ingénieux et capables de grandes choses pour s’en sortir. C’est des gens comme eux qui apporteraient une vraie plus-value à notre groupe, je devrais leur proposer de nous rejoindre. Je suis persuadé que nous pourrions faire de grandes choses ensemble. J’attendais tout de même de le découvrir encore un peu avant de proposer cela à Nero. 
 
-      Au fait, on a récupéré ton ami avec une croix tatouée sur le front, je suppose que tu veux le voir, suis-moi. Ajouta Nero 
 
-      Vous avez récupéré Cole aussi ? Répondis-je surpris 
 
-      Ouais, enfin je suppose que lui. On a aussi fait prisonnier le mec tout pâle qui accompagnait le gros musclé. 
 
-      Lui c’est Murphy, j’espère que vous lui avez bandé la bouche, sinon il trouvera le moyen de s’échapper. 
 
-      T’inquiète pas on vous a vu combattre, on a pris les dispositions nécessaires. Suis- moi maintenant.
 
Il e fit un signe de la main et quitta la pièce, je m’empressais donc de le suivre. Le porte débouchait sur un couloir très étroit où seule une personne pouvait avancer, nous devions donc nous suivre à la file indienne. Ce qui devait être la chambre de Cole se trouvait en fait juste après la mienne. Nero entra et me tenu la porte, quelle ne fut pas la surprise de Cole lorsqu’il me reconnut : 
 
-      Marvin… Toi aussi ils t’ont secouru ! 
 
Nous partageâmes alors une étreinte solennelle et chaleureuse. Nero, lui, observait d’un air satisfait. Une deuxième secousse eut alors lieu sauf que cette fois, on pouvait clairement entendre des coups que les parois du camion. Cela devenait vraiment étrange et à en juger par le visage de Nero devenu beaucoup plus fermé, il devait penser comme moi. Deux personnes firent alors irruption dans la pièce : un homme avec un teint bronzé semblable au mien avec des cheveux courts et bouclés, l’autre personne était une blonde légèrement plus petite qui plairait sans doute à n’importe quel homme qui croiserait son chemin. Cette Madness Company devait avoir un code vestimentaire car ils étaient habillés de manière sensiblement égale : un pantalon ample au niveau des cuisses et serrés aux mollets avec une genouillère par-dessus pour le bas, un t-shirt déchiré accompagnés d’une veste en cuir de des mitaines pour le haut. Ils avaient également un bandana autour du cou. Tandis que la femme semblait se servir d’un arc et de dagues pour se battre, l’absence d’armes chez l’homme m’intrigua. En effet, il n’avait qu’une corde qui pendouillait de sa ceinture. 
 
-      Nero ! C’est un groupe de l’armée des milles yeux ! ils ont grimpé sur le toit du camion ! S’écriai la jeune femme
 
-      Bien on va aller se battre alors… Julie, Hamza allez-y je vous rejoins ! Je les mets just…
 
Alors que Nero était en train de donner ses consignes, Cole le coupa
 
-      On va venir aussi ! 
J’hochais la tête pour faire comprendre au blond que je suivais mon ami sur ce coup. 
 
-      Un peu d’aide c’est jamais de refus alors prenez vite vos armes, elles sont sur la table et on y va ! Accepta Nero 
 
À peine le temps de récupérer mon épée et Cole la sienne donc que nous nous ruâmes dans le couloir à la poursuite de Nero et ses deux compagnons. Le couloir était tellement étroit qu’il m’arrivait de me cogner par moment. Au fond de celui-ci, l’homme qui semblait s’appeler Hamza ouvrit une porte qui donna sur l’extérieur. Il grimpa alors sur une échelle qui lui permit de monter sur le toit. Nero, Cole, Julie et moi firent de même.


Une fois en haut, une dizaine de personne nous attendaient armes en main et prêtes à se battre. Ils s’étaient dessinés des sortes de peintures de guerre noires sur le visage. D’autres, étaient dans deux pick-up et tentaient de grimper à leur tour. 
 
-      Tuez ceux-là et moi je vais empêcher les autres de monter. Commanda Julie
 
Elle prit alors son arc et banda une première flèche. Celle-ci fila droit dans la tête de l’un des conducteurs. L’action envoya sa voiture faire quelques tonneaux et nous débarrassa de son équipage entier à l’exception d’une personne qui avait réussi à sauter sur le camion. Sa vie ne fut que quelques peu plus longue car une deuxième flèche se logea rapidement dans son cou. 
 
De notre côté, la bataille faisait également rage. Un premier homme se jeta sur moi pour tenter de me planter sa lame dans l’estomac, je l’esquivais d’un mouvement sur la droite gardant tant bien que mal l’équilibre avant de lui donner un coup de pied dans les flancs qui l’envoya valser loin du camion. Entre temps un deuxième homme se présentait à moi, il reçut ma lame en plein cœur. 
 
Cole et Nero s’étaient débarrassés de 5 ennemis à eux deux sans trop de problèmes non plus mais c’était ce Hamza qui m’impressionnait le plus. Il se servait de sa corde pour se battre et il le faisait avec brio. Il s’en était servir comme lasso pour attraper un premier adversaire au niveau de la cheville et le faire tomber du camion. Il en attrapa un second au niveau du coup et le tira à lui. Il se retourna alors pour se retrouver dos à dos et tira sur sa corde pour le rompre la nuque. Ce fut également lui qui s’occupa du dernier adversaire qu’il nous restait en le faisant tomber entre deux wagon, une fois de plus grâce à sa corde. Pendant ce temps-là, Julie avait tenu parole et nous avait débarrassé des derniers gêneurs qui tentaient encore de monter sur le camion. Nous fûmes donc en mesure de retourner à l’intérieur du camion, plus précisément dans la pièce où j’avais retrouvé Cole.
 
-      Alors cette petite bagarre routière vous a plu ? demanda Nero
 
-      C’était sympa bien qu’un peu bref. Répondis-je en rigolant
 
Tous rigolèrent à leur tour et c’est Hamza qui répondit :
 
-      J’aime bien ta façon de penser à toi !
 
-      En parlant de penser, je me disais. Au lieu de toujours être sur la route vous pourriez rejoindre notre camp vu votre ingéniosité et votre combativité vous arriveriez parfaitement à vous intégrer et on pourrait développer un truc assez chouette. 
 
Après un petit moment de réflexion, Nero finit par accepter : 
 
-      Bon… On est tous fatigués de toujours courir alors pourquoi pas. Par contre va falloir qu’on aille donner la route au conducteur.
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Chapitre 9 : De Retour
 
Ainsi, il était temps de diriger la Madness Company jusqu’à notre camp. Nero me conduisit jusqu’à la salle des commandes de leur camion. Là aussi, ils avaient tout aménagé, ils avaient mis en place un tunnel entre le premier wagon et celle salle des commandes. De plus, le tableau de bord n’avait rien d’un tableau de bord classique. En effet, des multitudes de fils et de bouton avaient été rajoutés, je me demandais bien à quoi ces derniers pouvaient servir. 
 
C’est donc là que je rencontrais donc leur quatrième membre et dernier membre, leur chauffeur ou plutôt leur chauffeuse : Emilie. La dite Emilie était une petite rousse plutôt pulpeuse et assez mignonne. Bien entendu, elle était habillée de la même manière que ses trois compères. Nero fit donc les présentations entre elle et moi :
 
-      Emilie je te présente Marvin, on va intégrer son campement. 
 
Elle me toisa du regard pendant un long moment, ne montrant pas la moindre émotion et finit par se retourner vers son chef :
 
-      Donc on va vraiment suivre l’Enfant du Désert ? Mouais ok, pourquoi pas après tout ça correspond bien à tes idéaux. Du coup enchantée bouclettes.
 
Elle me tendit alors la main et nous échangions alors une poignée de main bien plus virile que ce à quoi je m’attendais, elle avait une sacrée poigne cette petite. Par contre, le surnom « bouclettes » ne me plaisait absolument pas, j’espère que ça lui passerait vite. 
 
-      Euh… Oui enchanté… Petite Rouquine… Répondis-je hésitant
 
Elle fit une légère grimace au moment où je prononçais le petit surnom que je lui avais trouvé, signe qu’elle ne l’appréciait pas des masses. J’eus alors un petit sourire en coin, légèrement satisfait car c’était ma petite vengeance pour m’avoir appelé bouclettes. 
 
-      Bon aller assied-toi tu vas m’guider jusqu’à ton camp là, on ne doit pas en être très loin. Dit-elle en tapotant sur le siège à sa droite, m’invitant à m’y installer. 
 
J’acceptais donc son invitation et prit donc place sur ce fameux siège avant de commencer à lui indiquer l’itinéraire à suivre pour se rendre jusqu’à notre camp : 
 
-      Bien, met le cap sur l’endroit où la forêt est coupée par les collines, on les longera jusqu’à trouver une grotte
 
Elle s’exécuta et notre route dévia donc en direction de ces fameuses collines qui abritaient la forêt d’Akela. Ce camion, bien que modifié, n’était vraiment pas le transport le plus adapté au voyage en forêt. Et ce long voyage d’au moins deux heures à force de détour pour pouvoir faire passer cette longue carcasse ne fut vraiment pas agréable. Nous étions constamment secoués dans tous les sens j’en eus presque la nausée. Fort heureusement, j’allais bientôt pouvoir descendre de ce camion d’enfer. En effet, nous arrivions enfin à l’entrée de la fameuse grotte qui déboucherait sur notre eldorado. Emilie paru alors bien plus concentrée, car notre véhicule passait à peine, si ne nous voulions pas finir dans l’une des parois de la grotte il fallait donc laisser la petite rousse se concentrer. Le passage de cette fameuse grotte fut tumultueux et empli de tension, on pouvait aisément voir des gouttes de sueurs perler au coin du front d’Emilie tandis qu’elle se démenait pour nous faire passer sans trop d’encombres. Lorsqu’elle y parvint enfin, une voie royale s’offrait à nous jusqu’à notre camp où je pourrais enfin retrouver mes amis, et Mina. 
 
Le camp commençait à se dessiner au loin, d’ailleurs ses murs commençaient à grandir c’était le signe qu’ils s’étaient remis au travail pendant mon absence et j’en étais très satisfait. On pouvait d’ailleurs voir du mouvement, visiblement ils étaient en train de travailler dessus au moment où nous approchions et même Akela était en train de leur donner un coup de main. Bien évidemment, notre camion ne passait pas inaperçu et ils nous virent rapidement arriver. Samuel, accompagné d’Akela et de Guillaume, s’était dressé sur notre chemin pour nous arrêter. Nero décida alors de descendre pour aller à l’heure rencontre. Mes trois compagnons étaient prêts à l’attaquer.
 
-      Allons, allons, ne soyez pas si méfiants… On est là en paix ! Lança Nero pour tenter de les calmer 
 
Guillaume sembla prit d’une rage folle :
 
-      Les gars c’est lui, c’est l’enculé qui a tué Marvin et Cole ! 
 
Il se rua alors tête baissée sur un Nero souriant, pour l’attaquer. Mais, de mon côté, j’étais en train de descendre du camion et criant pour l’arrêter :
 
-      IL N’A RIEN FAIT ! STOP ! 
 
À peine ma voix avait émis quelques sons, qu’il s’arrêta net. Il l’avait bien évidemment reconnue et il fut rapidement capable de me voir face à lui. Il resta bouche bée, n’en croyant pas ses yeux. Il me fixait, totalement immobile. Il semblait incapable d’effectuer le moindre mouvement ni d’émettre le moindre son, il était dans un état de choc complet comme s’il avait vu un fantôme. Pourtant j’étais bien vivant et je me devais de lui faire comprendre cela. Je m’approchais donc doucement afin de me retrouver côté à côte avec mon ami, je déposais une mais sur son épaule tandis qu’Akela brisa le silence :
 
-      Marvin ? C’est toi gamin ?
 
-      Qui d’autres voudrais-tu que ce soit ? Répondis-je ironiquement 
 
Tous hurlèrent alors de joie et me sautèrent dessus. J’eus droit à de nombreuses étreintes de la part de mes amis, parfois trop fortes ce qui me fit légèrement mal. Nero et le reste de sa petite troupe assistaient à la scène de loin, tous légèrement gênés. Cole nous avait également rejoint et eut lui aussi droit à des retrouvailles très chaleureuses. Les différents cris de joie avaient attiré le reste du camp, prolongeant ainsi les embrassades et autres gestes affectifs. Le plus touchant fut Jon qui sauta dans mes bras tout en éclatant en sanglots, il avait vraiment dû être triste de me croire mort car j’étais incapable de le calmer. Je me contentais de le garder dans mes bras tandis qu’il gardait sa tête contre mon torse. Lorsqu’il me relâcha, il fut temps pour moi de présenter mes nouveaux compagnons aux membres du camp, j’étais cependant surpris de l’absence d’une personne : Mina. Mais soit je m’en occuperai après. 
 
-      Les amis je vous présente Nero, chef de la Madness Company. Contrairement à ce que vous croyez ses amis et lui nous ont sauvé Cole et moi. En aucun cas ils ont tenté de nous tuer ou de nous faire prisonnier. Ainsi, je leur ai proposé de rejoindre notre groupe et vous verrez, ils sont d’une ingéniosité monstre ce qui nous sera très utile. Je vous présente donc vos nouveaux camarades, la rousse c’est Emilie, la blonde c’est Julie et le deuxième mec c’est Hamza. Encore une fois ils sont là en paix, alors je compte sur vous pour leur réserver un bon accueil. 
 
-      D’ailleurs pour vous prouver qu’on vient en paix on a un petit cadeau pour vous. Ajouta Nero
 
Il fit alors un signe de tête à Hamza qui partit dans le camion. Il revint quelques instant plus tard avec un Murphy complètement ligoté. Il le jeta à terre, aux pieds de Samuel.
 
-      Bon et bien je pense que ce soir on va fêter votre arrivée ici. Conclut ce même Samuel. 
 
J’hochais la tête et il fut temps de s’afférer à faire entrer le camion dans le camp. Bien conscients qu’il n’entrerait jamais sous cette forme, nous avions séparé les différents wagons. Emilie fit rentrer le premier, rattaché à la cabine, en le conduisant. Ensuite, Akela et Samuel poussèrent tour à tour le second et le troisième wagon. Pendant ce temps, Cole et moi nous étions occupés de ligoter Murphy à l’un des arbres de notre camp. 
 
Tandis que les préparatifs d’une fête avec les moyens du bord allaient bon train dans le camp, avec préparation du feu et d’un grand repas, je cherchais désespérément Mina qui n’avait pas donné signe de vie.  Et malheureusement pour moi, elle était introuvable. Je décidais donc de demander à Guillaume s’il savait où elle était :
 
-      Guillaume, pourquoi Mina n’est pas là ? Elle est où ? 
 
-      Hm… Elle passe pratiquement tout son temps dans la forêt depuis qu’elle vous croit mort Cole et toi. Elle traîne souvent au pied de la cascade va voir par là-bas. Me répondit-il
 
Je le remerciais et parti donc directement en direction du pied de la cascade. Il me fallut parcourir une longue distance pour pouvoir descendre la falaise sans trop de risques puis faire le chemin inverse pour retourner en direction de la cascade. Une fois arrivé au pied de celle-ci, je scrutais les environ sans trouver la moindre trace de Mina. La seule chose que j’avais à me mettre sous la dent, c’était quelques traces de pas qui s’enfonçaient dans la forêt. Je décidais donc de les suivre, puisque c’était ma seule chance de pouvoir trouver la princesse de sables. 
 
Je suivais donc ces traces, visiblement encore assez fraiches. Je finis par voir du mouvement quelques mètres plus loin. Je reconnaissais au loin la silhouette de Mina, je pressais donc le pas pour la rattraper. Le problème, c’est qu’elle m’entendit arriver. Elle se retourna alors d’un geste vif et me sauta dessus, me faisant tomber à la renverse sous le poids de son corps. Nous nous retrouvions donc nez à nez et l’un sur l’autre. Lorsqu’elle reconnut mon visage, elle poussa un grand cri et sauta en arrière. Elle resta de longs instants assise à me regarder avant d’enfin prendre la parole : 
 
-      C’est toi ?
 
Je pris le temps de lui sourire avant de lui répondre :
 
-      Tu veux que ce soit qui d’autre ? 
 
Un long silence s’installa puis elle finit par me sauter une nouvelle fois dessus en me secouant contre le sol et en me donnant quelques grandes gifles. Tout en faisant cela, elle me criait dessus et les cris se mélangeait petit à petit en sanglots. Je sentais également quelques larmes tomber sur mon visage :
 
-      ESPÈCE D’ENFOIRÉ ! Pourquoi t’es parti sans prévenir ! Je te croyais mort ! T’étais passé où ?! Et Cole il est où ?! Répond ! 
 
J’attendais qu’elle me lâche pour lui répondre, j’étais actuellement incapable de prononcer le moindre mot, ma tête frappait trop régulièrement le sol. Je décidais donc d’attraper ses mains pour qu’elles se calme avant de la lâcher. Ensuite, j’entamais mes explications :
 
-      Je savais très bien que tu aurais voulu me suivre et c’était trop dangereux désolé, je ne voulais pas prendre ce risque, que tu prennes ce risque. Pour ce qui est de Cole, il est vivant. On a été soignés par un petit groupe rebelle un peu comme le nôtre, sauf qu’eux ils sont 4. D’ailleurs ils nous ont rejoint, ils sont des membres de notre camp maintenant. 
 
Elle tentait tant bien que mal d’écouter ce que je lui disais, mais elle continuer des sangloter fortement. Je la pris alors dans mes bras pour tenter de la consoler un tant soit peu, bien que la tâche s’annonçait difficile tant elle semblait dans un sale état. 
 
-      Je pensais vous avoir perdu tous les deux… Chuchotait-elle dans mon oreille entre deux sanglots
 
Je pris alors son visage dans ma main droite pour la fixer dans les yeux. 
 
-      Ecoute, maintenant on est de retour alors calme toi tout va très bien. Dis-je fermement
 
J’essuyais ensuite quelques larmes de mon pouce avant de tirer son visage vers moi pour déposer mes lèvres contre les siennes. Elle se laissa faire et répondit longuement à mon baiser. Elle passa ensuite sa main sous mon haut pour me déshabiller, je fis donc de même et les choses s’intensifièrent…
 
Après tout cela, nous avions décidé de rejoindre le camp pour rejoindre la fête. Nero avait ressorti l’un de ses appareils faisant de la musique pour alimenter celle-ci. La nuit fut courte pour nous, nous l’avions passé à faire la fête. 
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Chapitre 10 : De l’Amour à la Haine, Il n’y a qu’un pas
 
Quelques jours après notre retour au camp, la vie avait repris son cour. Grâce à nos nouveaux renforts, nous avions terminé d’aménager le camp et de construire la muraille. L’ingéniosité de l’ex Madness Company nous avait bien aidé pour en terminer rapidement de tous ces travaux, comme je l’avais prévu. 
 
Emilie, Julie et Mina s’entendaient à merveille, elles passaient beaucoup de temps ensemble toutes les trois ce qui faisait que moi aussi je passais beaucoup de temps avec eux. Sauf que moi, je discutais beaucoup avec Nero et Hamza, j’adorais ces mecs. Nous partagions les mêmes rêves les mêmes idéaux, la cohésion était donc naturelle entre nous. 
 
Il faisait beau aujourd’hui, et j’avais décidé d’arracher Mina à ses nouvelles copines pour pouvoir l’avoir un peu pour moi. Je l’avais donc emmenée à l’extérieur du camp, au bord de la cascade, lieu de nos retrouvailles. Nous étions donc là depuis plus d’une heure à discuter les pieds dans l’eau. Et une question me trottait dans la tête depuis quelques temps :
 
-      Au fait, Samuel m’a dit que tu passais beaucoup de temps de la forêt. Pourquoi ? 
 
-      J’avais besoin de m’éloigner du camp et d’être seul alors j’ai commencé à m’y balader. Et puis j’y ai vu tant des choses magnifiques que j’ai voulu continuer à l’explorer que ce soit les plantes ou les animaux, cette forêt regorge de secrets tous plus beaux les uns que les autres. Ça m’apaisait de la découvrir, j’oubliais un peu ma peine quand je faisais ça. Répondit-elle
 
Pour avoir déjà bien vadrouillé dans cette forêt par le passé, je n’étais pas surpris par ses paroles. En effet, je savais pertinemment qu’Akela n’était pas la seule chose incroyable que l’on pouvait trouver ici. 
 
-      Et du coup t’as vu des choses dont t’aimerais me parler ? Rajoutais-je 
 
-      Hum t’en parler non ! Te montrer oui, aller viens on va le faire tout de suite ! 
 
Elle me tira alors hors de l’eau pour m’emmener me chausser. Elle partit ensuite droit dans la forêt, m’invitant à la suivre. Nous marchions donc au cœur de la forêt, et je ne savais pas trop où elle voulait m’emmener. 
 
-      Mina dis-moi où tu m’emmènes ! Tentais-je de la raisonner
 
-      Roh ! Mais sois patient ! Tu verras bien, c’est une surprise ! Répondit Mina 
 
Je pris donc mon mal en patience, la laissant encore m’entraîner vers l’inconnu. Nous continuions donc à avancer pendant plusieurs dizaines de minutes entre arbres et broussailles. Des petits gémissements félins commençaient à se faire entendre autour de nous. Je commençais à comprendre que ce qu’elle voulait me montrer c’était un animal, certainement de très jeune âge. Mina prit ma main pour m’entrainer derrière un buisson. Je découvris alors un jeune lionceau blanc, à peine plus âgé d’une moitié d’année. Je n’en avais jamais vu auparavant, j’étais émerveillé devant cet animal. 
 
-      Il est magnifique ! M’exclamais-je
 
La petite bestiole poussait quelques petits gémissements dans notre direction, tandis que Mina me répondait :
 
-      Je l’ai trouvé le lendemain de ta disparition. Il est seul, du coup je viens le voir tous les jours, en plus il ne mange pas beaucoup. 
 
-      Hum... Je vois. Je savais qu’il y avait des animaux un peu spéciaux ici mais un lion c’est quand même surprenant je n’aurais pas pensé. Mais si tu dis qu’il est seul pourquoi tu l’as pas ramené au camp plutôt que de le laisser là ? Demandais-je
 
-      Je savais pas trop, il était peut-être juste égaré, et puis ça me faisais une excuse pour ne pas rester là-bas
 
-      On va l’emmener à Akela, il en saura sûrement plus que nous et au pire on le gardera.
 
Nous partîmes donc en direction de repère d’Akela pour avoir de plus amples informations sur la situation de ce petit lion. 
 
Pendant ce temps-là au camp, Alice avait été chargée de s’occuper de Murphy. Après tout, si nous voulions le maintenir en vie pour qu’il serve à quelque chose, il fallait bien quelqu’un pour le soigner et c’était certainement la plus compétente en la matière. Ainsi, cela faisait plusieurs jours qu’elle le visitait pour s’occuper de lui. 
 
Elle se rendit compte dans le camion ou nous avions ligoté notre prisonnier équipée d’une pommade cicatrisante de sa production personnelle. Si la tâche avait été difficile pendant les premiers jours, nous forçant à envoyer quelqu’un pour assurer la sécurité d’Alice, Murphy se montrait maintenant beaucoup plus docile avec la belle brune. On aurait presque pu croire qu’il commençait à apprécier ses visites quotidiennes. Elle y allait donc seule à présent. Elle s’assit alors à ses côtés, avant de retirer le chiffon qui recouvrait sa bouche. 
 
-      Ah voilà le plus agréable de mes bourreaux, pile quand je commençais à me sentir seul. Commença Murphy
 
-      Estime toi heureux que quelqu’un daigne s’occuper de toi et surtout que Marvin ait accepté de te laisser en vie. Répondit Alice 
 
Il ne répondit pas, sachant très bien que la petite brune avec raison. Elle commença alors à appliquer la pommade sur ses plaies comme elle avait l’habitude de le faire. Cette substance était efficace mais très douloureuse, elle chauffait les plaies et piquait fortement, Murphy commença alors à se débattre légèrement sous le coup de la douleur. 
 
-      Tiens-toi tranquille ! Grondait Alice 
-      Mais ça fait mal cette connerie ! 
 
-      Si tu veux guérir vite c’est le meilleur moyen ! 
 
Murphy sembla alors totalement péter les plombs : 
 
-      De toute façon pourquoi tu t’occupes de moi comme ça ? J’suis un prisonnier pour vous, un moins que rien tout le monde me déteste. Et la seule personne que j’admirais n’a pas hésité à m’abandonner. J’ai plus aucune valeur pourquoi vous me foutez pas la paix ?! Ce sale batard me fera chier jusqu’au b…
 
Il ne put terminer sa phrase car il fut coupé par une violente gifle de la jeune femme à qui il s’adressait. 
 
-      Cesse de croire qu’on est tous à la botte de Marvin. Je fais ce que j’ai envie, comme je l’entend ! Rétorqua-t-elle 
 
-      Ah bon ? Et tu vas me dire que c’est pas sur ses ordres que tu es là ? 
 
Elle marqua un temps d’arrêt, il avait vu juste. Il poursuivi alors :
 
-      Tu vois, tu te mens à toi-même. Dis-moi une seule chose que tu aurais faite sans son consentement et alors je commencerai peut-être à te croire
 
-      Et bien, je suis sûre que ça il n’apprécierait pas…
 
Après ces mots, elle se mit à califourchon sur le prisonnier et commença à l’embrasser. Surpris mais pas pour autant gêné, Murphy la laissa faire et lui répondit. Les choses s’accélérèrent vite et Alice détacha notre prisonnier pour le déshabiller. Une fois l’acte terminé, Alice enlaçait Murphy. Lui semblait avoir le regard vide, presque triste. Et elle l’avait remarqué.
 
-      Qu’est-ce que t’as ? Demanda-t-elle 
 
Il plongea son regard dans le sien un court instant, avant de planter ses crocs dans sa nuque. Son venin paralysant se propagea dans le corps d’Alice à une vitesse folle, bloquant le moindre de ses membres. Il se releva alors pour enfiler ses habits et quitter la pièce. Avant de s’éclipser, il jeta un dernier regard sur Alice, légèrement peiné. 
 
-      Vraiment désolé de te laisser comme ça… Mais je peux pas rester ici… Désolé…
 
Il partit alors, laissant une Alice entièrement nue paralysée au sol. Il se devait d’être discret pour pouvoir quitter le camp. Il réussit à le faire sans trop de soucis. Et plutôt que de se diriger vers la grotte, il décida de s’enfoncer dans la forêt. Il pensait qu’on aurait tendance à aller le chercher vers la grotte et non dans la forêt, mais c’était stupide. Rien n’échappait à Akela ici-bas. 
 
Cependant, il ne put s’enfoncer bien loin dans celle-ci car il tomba nez à nez avec Jon. Mon jeune ami se mit alors en garde pour tenter de le stopper. 
 
-      Murphy ! Qui t’as libéré ? Tu vas retourner au camp c’est moi qui t’le dis. 
 
-      Ecoute gamin, si tu veux rester en vie je te conseille de me laisser passer. J’ai pas envie de tuer quelqu’un aujourd’hui alors tu ferais mieux d’oublier que tu m’as vu. Rétorqua Murphy. 
 
Mais Jon n’en eut que faire, il dégaina son épée et fonça droit sur le serpent. Il tenta de lui donner un premier coup de lame, mais son adversaire l’esquiva d’un simple mouvement sur le côté. Le jeune membre de notre camp répliqua alors en donnant un coup de paume dans le vide, en direction de Murphy. Une bourrasque de vent fit tomber le serpent à la renverse. Il se rua alors sur lui pour lui planter sa lame dans la glotte. Malheureusement, Murphy déploya sa langue de serpent pour le saisir au niveau de la gorge. Pour ne pas le laisser utiliser ses pouvoirs, il se serra de toute ses forces, l’étranglant très rapidement. Jon tomba raide mort et Murphy put reprendre sa fuite. 
 
De notre côté, Mina et moi avions pu rencontrer Akela qui nous avait expliqué que le lionceau que nous avions trouvé était âgé de quelques mois et que sa grande taille s’expliquait pas le fait que la croissance était accélérée dans cette forêt. Il nous a également confirmé qu’il était totalement seul et abandonné, nous permettant de ce fait de le garder avec. 
 
Nous avions donc repris le chemin du camp avec notre nouveau compagnon, nous aurions presque pu dire que c’était notre bébé. Nous marchions côte à côte tandis que Mina portait la petite bête dans ses bras. 
 
Tandis que nous nous rapprochions du camp, je fus intrigué par une masse étrange au sol. En me rapprochant, je compris que c’était un cadavre. Je m’empressais donc d’aller voir de qui cela pouvait bien s’agir. Je retournais alors le corps et ma stupeur fut immense lorsque le visage inerte de Jon fit face au mien. Je n’arrivais qu’à balbutier quelques mots, tandis que des larmes commençaient à couler le long de mes joues, je sentais la haine et la rage monter en moi. Il avait été tué j’en étais sûr et certain. Et les traces de strangulations sur son coup de trompaient pas, c’était Murphy j’en étais persuadé. Ce qui voulait dire que quelqu’un au camp l’avait libéré et qu’il courait maintenant dans la nature. 
 
-      Non… Non… Balbutiais-je 
 
Pris d’une rage immense, je lâchais le corps de mon ami en hurlant. Des flammes jaillirent de toutes les parties de mon corps comme jamais auparavant. J’étais déterminé à faire payer le responsable de l’évasion de Murphy et surtout à tuer ce serpent une bonne fois pour toute. 
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Chapitre 11 : Bain de Sang
 
J’étais pris d’une rage folle, tandis que le corps inerte de mon jeune ami gisait toujours à mes pieds. Les flammes qui entouraient la totalité de mon corps ne cessait de s’intensifier au rythme de mes hurlements. Je perdais tout contrôle, toute réflexion, toute notion du temps. Il ne restait que deux choses qui occupaient mon esprit, la haine et la vengeance et ces deux choses étaient dirigées vers la même personne… Murphy. Il allait me le payer, cette fois-ci je le tuerai, il ne m’échapperait pas. Je n’avais que faire des informations qu’il aurait pu nous donner sur le berceau, tout ce que je voulais c’est voir sa tête arrachée de son corps et dans mes mains. Un frisson de satisfaction parcourait mon corps rien que d’y penser. Mina, elle, observait la scène de loin, ne pouvant s’approcher sans être gravement brûlée. Elle attendit donc que je sois calmé et que je stoppe mes flammes pour s’agenouiller à mes côtés et me serrer dans ses bras, je pouvais sentir quelques larmes tomber dans ma nuque. Elle avait beau vouloir me consoler, elle était elle aussi très attristé par cette perte. Un silence pesant s’était installé dans toute la forêt, d’un coup plus rien n’existait. Les oiseaux ne chantaient plus, le vent ne soufflait plus, l’eau ne coulait plus. Mais je n’allais pas tarder à briser ce silence et cette bulle négative qui nous enfermait :
 
-      Je vais le retrouver Mina… Et cette fois, je le tuerais. Lâchais-je d’un ton meurtrier, dénué de toute émotions.
 
Elle ne broncha pas, elle savait très certainement que je ne changerai pas d’avis sur ce sujet. Je me relevais alors, tout en ramassant le corps de Jon, et parti d’un pas décidé vers notre camp. Il me fallut à moitié moins de temps que d’habitude pour arriver à destination. Je fus accueilli par Samuel, il était en grande discussion avec Akela. Pour que le chef de la forêt soit venu jusqu’au camp, c’est qu’il était au courant qu’un fugitif parcourait ses terres. Tous deux comprirent la situation en voyant l’expression de haine accrochée à mon visage. Ils me débarrassèrent du cadavre de Jon sans prononcer le moindre mot. Mais j’avais des directives à donner :
 
-      Sam, réunit tout le monde, je veux savoir ce qu’il s’est passé. Si quelqu’un ici a volontairement libéré cet enculé, il ne verra pas le soleil se coucher. 
 
Il hocha la tête et passa la consigne à quelques autres personnes dans le camp. Nous fûmes ainsi tous réunis autour du feu de camp et je pus prendre la parole :
 
-      Murphy s’est évadé, et il a tué Jon. J’exige ! De savoir comment il a bien pu se libérer. 
 
-      J’ai retrouvé Alice inconsciente dans la pièce où il était prisonnier, il a utilisé son poison paralysant à une très forte dose. Répondit Guillaume 
 
-      C’est toi qui l’a libéré Alice ? Lançais-je d’un ton glacial, tout en lui jetant un regard de tueur. 
 
Elle balbutia quelque peu avant de réussir à répondre : 
 
-      Non, je lui appliquais son traitement lorsqu’il m’a mordue. Je ne me souviens plus de la suite je suis directement tombée dans les pommes. Je ne sais pas comment il a réussi à se détacher. 
 
Je ne le savais pas à ce moment-là, mais elle était en train de me mentir. La responsable c’était elle et uniquement elle. J’étais en train de me faire bêtement avoir.
 
-      Bien, tu vas donc venir le chercher avec moi. J’aurais besoin de quelqu’un pour me soigner si les choses venaient à mal tourner. Et ce sera l’occasion de te venger aussi. On part tout de suite, et les autres je vous interdis de venir. C’est entre lui et moi. Repris-je 
 
-      Hors de question ! On va pas te laisser y aller seul ! Tenta de s’interposer Nero
 
-      Clairement, je viens aussi cette fois ! Ajouta Mina
 
-      J’AI DIS NON ! J’y vais seul avec Alice, vous restez ici. Stoppais-je 
 
Ils tentèrent à nouveau de protester, mais je ne leur prêtais aucune attention et quittais cette assemblée, faisant signe à Alice de me suivre. Akela m’avait expliqué où Murphy avait été aperçu pour la dernière fois. Je partis donc, accompagné d’Alice, tandis que la nuit tombait. Il s’arrêterait sûrement pour dormir, pensant qu’il serait à l’abri caché dans la forêt mais il n’en était pas question. 
 
Nous y avions passé la nuit, nous avions fouillé chaque arbre, chaque buisson que nous avions croisé. Mais nous avions fini par retrouvé Murphy. Sa silhouette se dessinait à l’orée d’une clairière. Mon cœur s’accéléra, une fois de plus je perdis tout contrôle sur moi et toute raison. Sans prendre le temps de m’occuper d’Alice, je fonçais droit sur mon ennemi de toujours, le plaquant au bas du dos pour l’attirer au sol et profiter de l’effet de surprise. Je le retournais ensuite pour lui faire face avant de me placer sur lui. Je fis apparaître du feu autour de mes poings avec de lui donner une droite, puis une gauche, puis une nouvelle droite. Je le rouais de coup, un air de psychopathe gravé sur le visage. Je m’abreuvais de la moindre goutte de sang qui émanait de son visage, j’en riais aux éclats. Lui, s’étouffait entre mes coups, la chaleur de mon feu et le sang qui coulait dans sa bouche et qui l’empêchait de respirer convenablement. J’allais clairement le tuer sous mes coups, mais je pris une pause, j’avais besoin d’une information avant de l’achever. 
 
-      Tu vas payer pour Jon. Tu vas payer pour m’avoir traité de batard pendant des années. Mais d’abord tu vas me dire comment tu t’es libéré.  Dis-je
 
-      Eheheh, t’as amené avec toi celle qui m’a libéré pour que je lui fasse l’amour. Pourquoi ne t’en es-tu pas pris à elle ? Ricana-t-il en guise de réponse 
 
Ma stupéfaction face à cette révélation fut immense, Alice était donc une traitresse ? J’aurais dû m’en douter. Ils ont toujours eu une étrange relation. Déjà lorsque nous étions enfants, ils étaient proches et je suppose que si le fait que Murphy devienne le bras droit de Bruce les avait éloignés, les sentiments qu’ils avaient un jour développé l’un pour l’autre ne s’étaient pas estompés et ce, malgré le fait qu’ils ne soient plus des enfants. Comment avais-je pu être aussi bête ? J’ai laissé cette situation arriver. J’ai été aveugle, j’ai voulu faire confiance et j’ai commis une terrible erreur. 
 
-      Oh je vois, tu n’étais pas au courant ! Bravo Alice ! Très bien joué, très fourbe. Tu m’impressionnes, mais c’est plaisant eheh. Rajouta Murphy en guise de provocation
 
Je me retournais alors vers Alice, une partie de ma haine lui était instinctivement destinée à présent. Jon était mort à cause d’elle et de ses banales pulsions.
 
-      Toi… Grognais-je, menaçant 
 
Je me retournais alors vers elle, prêt à lui sauter dessus à son tour Dans le but de mettre fin à ses jours. Mais je fus stoppé dans mon élan par Murphy, il profita du fait que je ne lui portais plus d’attention pour inverser les rapports de force. Il sorti sa langue reptilienne et vint m’étrangler avec, me ramenant violemment en arrière. Ma tête heurta violemment le sol, non content de sentir son étreinte se resserrer et me faire suffoquer, je fus vraiment sonné par le coup. Je commençais à suffoquer, ma vision se troublait, je devais absolument faire quelque chose si je ne voulais pas y rester. Je rassemblais quelques forces, autant que je le pouvais pour serrer sa langue de mes deux mains. Comme lorsque je lui donnais des coups de poings, je fis apparaître du feu dans mes mains. Mais cette fois-ci, j’envoyais une charge plus puissante pour être sûr qu’il lâche son étreinte à cause de la douleur. Mon plan fonctionna, il poussa un cri de douleur et me lâcha. De mon côté, je tombais à genoux, toussotant. 
 
J’avais du mal à reprendre ma respiration et Murphy l’avais remarqué. Il vint me flanquer un violent coup de pied dans les côtes. J’en tombais sur le dos, dans un râle de douleur et encore un peu de toux. Je tentais alors de me remettre à quatre pattes pour tenter de me relever mais une nouvelle fois, le pied de Murphy vint me ramener au sol. Mais, à l’image de notre dernier affrontement au sein du berceau, j’avais la solution pour retourner la situation à mon avantage. Je fis pivoter mon corps sur le sol de manière à ce que mes jambes viennent faucher les siennes et le faire tomber à mes côtés. Je repris place sur lui pour que le poids de mon corps le maintienne au sol car je n’avais plus la force de me battre sans cet avantage. Je dégainais alors mon épée pour la lui loger dans la gencive, au-dessus de sa canine. D’un geste brusque, je lui fis sauter cette dernière, je lui avais également entaillé la langue ainsi que la joue au passage. Mon action lui arracha un cri de douleur, mais il n’était qu’au début de sa peine. Je vins ensuite loger ma lame dans sa joue gauche, trouant cette dernière. Il hurla de nouveau, ce qui me procurait un plaisir très intense. J’avais envie qu’il souffre, et ce petit manège m’amusait. Je plantais ensuite ma lame dans sa cuisse, puis dans sa main, puis au niveau de son épaule. Plus je titillais son corps de ma lame, et plus ses cris s’intensifiaient. Plus ses cris s’intensifiaient et plus ma satisfaction était grande. Je le regardais avec des yeux grands ouverts et un sourire malsain. Je prenais tellement goût à cette torture improvisée que j’en oubliais l’envie de le tuer. En fait, je commençais à me dire que je pourrais le torturer jusqu’à ce que mort s’en suive plutôt que de lui donner un quelconque coup de grâce. 
 
Cependant, quelqu’un ne l’entendait pas de cette oreille. Alice ne supportait plus d’entendre les cris de douleur de Murphy, et elle avait décidé de le sauver cette fois encore. Tandis que j’allais planter une nouvelle fois mon épée dans le corps du serpent, je fus stoppé par une autre lame, celle-ci plantée sur le côté droit de mon ventre. 
 
-      Tu… Al… Balbutiais-je 
 
Je m’écroulais alors sur le côté. Tandis que ma vision se troublait, je voyais Alice relever Murphy et l’aider à s’éloigner. Moi, je commençais à baigner dans mon sang. Etais-ce la fin ? Allais-je mourir comme ça ? Sur une succession d’erreurs stupides, par la main de quelqu’un que j’avais depuis toujours considéré comme une amie. En tout cas, je commençais à légèrement baigner dans mon sang et je sentais mes forces s’échapper pendant que mes yeux se fermaient, cela ressemblait de plus en plus à la fin. 
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Chapitre 12 : Et Maintenant ?
 
Ainsi c’était terminé pour moi, je sentais ma conscience s’échapper petit à petit. J’étais en train de mourir là, sur le sol, baignant dans mon propre sang. J’avais donc échoué, échoué dans ma quête de vengeance ainsi que dans celle qui visait à mettre mon groupe à l’abri. Je les abandonnais aujourd’hui dans une situation critique, si Murphy et Alice retournaient au Berceau ils pourraient donner des informations vitales sur notre camp et ils se feraient massacrer. Ainsi, à cause de moi, ils allaient certainement devoir partir et chercher un autre endroit où s’installer. Dire que s’ils étaient ici c’était déjà par ma faute, voilà la trace que j’allais laisser sur ce monde, c’était pathétique et je ne pouvais plus rien y faire. 
 
C’est Akela qui retrouvera mon corps inerte sur le sol et souillé de sang séché. Beaucoup étaient partis à ma recherche lorsque mon absence avait commencé à se faire sentir depuis trop longtemps, tous se doutèrent de quelque chose et sentaient qu’il avait dû arriver un malheur. Mais c’est bel et bien mon ami gorille qui avait réussi à conclure cette espèce de chasse au trésor. 
 
- Non… Tout sauf ça… Se désespéra-t-il tout en se saisissant de mon corps. 
 
Il ne l’avouerait jamais mais la légende dit qu’à cet instant précis, ce grand gaillard versa quelques larmes pour moi. 
 
Akela ramena donc ma dépouille jusqu’à notre campement. Si la mort de Jon avait été un choc, la mienne sonna plus comme un coup de poignard dans le cœur de chacun. Les cris de détresses de Mina qui résonnaient dans toute la forêt, les pleurs de Samuel et Guillaume, la détresse d’Eden qui ne comprenait pas ce que sa sœur devenait et qui culpabilisait comme s’il m’avait tué à sa place. Il n’y avait que Nero qui avait un comportement étrange, il semblait pensif et échangeait sans cesse des regards avec les anciens membres de sa Madness Company, comme s’ils avaient une solution. 
 
Pendant que les autres préparaient un sommet exceptionnel pour décider de l’avenir du camp, Mina elle avait décidé de nettoyer mon corps se refusant au fait de me laisser partir pour le sommeil éternel couvert de sang, de mon sang. Ainsi, entre deux sanglots et à l’aide d’un seau d’eau et d’un bout de tissu, elle tapotait ma peau pour y retirer le sang. 
 
C’est au crépuscule qui se tenu cette fameuse réunion, tout le monde était présent et Akela avait également été convié puisque l’avenir de sa forêt semblait également menacé. Ainsi, tout le monde s’était réuni autour du feu de camp, le corps de Jon avait été déposé à son pied, aux côtés du mien. C’est Samuel qui faisait office de maître de cérémonie, alors que tout le monde formait un cercle autour du feu, lui se tenait debout au-dessus de nos corps. Il prit alors la parole : 
 
-      Bien, je ne pense rien vous apprendre, mais Murphy a réussi à s’échapper en tuant au passage Jon et Marvin. Alice l’a vraisemblablement aidé et s’est enfuie avec lui c’est donc notre ennemie à partir de maintenant, tu m’en vois navré Eden mais on ne peut pas passer là-dessus. 
 
Eden ne broncha pas, il se contenta d’hocher tristement la tête. Samuel reprit ensuite :
 
-      Maintenant, je vais être très honnête avec vous, on est vraiment dans la merde, nous tous que ce soit les membres du campement ou les animaux de la forêt sur qui veille Akela, on est clairement en danger car s’ils retournent au berceau ils vont leur donner toutes les informations sur nous et vous pouvez être certains que Bruce amènera toute ses troupes pour nous exterminer. Alors il va falloir trouver un nouvel endroit où vivre, savoir ce que l’on va faire. 
 
-      Sans Marvin on court à notre perte, même si certains d’entre vous comme Nero ou Mina ont des âmes de leader, votre légitimité à diriger sera vite remise en question par le fait qu’on ne vous a pas choisi et que certains vous connaissent depuis trop peu de temps. Même si on s’apprécie tous, au fond de vous vous le savez, notre point d’équilibre c’était Marvin et on ne l’a plus. Coupa Guillaume 
 
-      C’est pas complètement faux… Mais du coup on fait quoi ? On se dit tous au revoir et on se sépare comme si de rien était ? On a quand même vécu des choses ensemble maintenant, on pourrait bâtir notre identité commune à partir de là comme il l’aurait voulu. Répondit Mina 
 
-      Tu dis vrai, mais encore une fois sa repose sur sa volonté et il n’est plus là. J’ai peur que nous ne soyons pas capable de croire en nous comme lui le faisait, surtout après la trahison d’Alice. Je suis inquiet sur notre capacité de nous en sortir sans notre leader naturel. Ajouta Guillaume 
 
Les autres les écoutaient discuter attentivement. Acquiesçant les dires de l’un comme de l’autre. Nero avec cependant, et une fois de plus, un comportement étrange. Il semblait perturbé et hésitant. Il finit tout te même par prendre la parole à son tour : 
 
-      Vous savez, si on reste assez soudé jusque-là, il existe un moyen de ramener Marvin à la vie. 
 
-      Nero ! Non ! Tenta de le couper Emilie 
 
-      Si, c’est notre ami, c’est lui qui nous a offert un endroit où vivre en nous faisant venir ici et lui qui nous a fait rencontrer les autres, alors on lui doit bien ça ! Reprit-il
 
-      Et comment est-ce qu’on doit procéder pour le ramener ? Demanda Eden 
 
-      Le sang, on va avoir besoin de deux sortes de sang bien spéciales. Comme vous le savez, l’espèce humaine a subi des mutations et ainsi certains individus possèdent un sang qui permet de renforcer le système immunitaire pour guérir et cicatriser de manière extrêmement rapide voire instantané, il nous faudra transfuser ce sang dans le corps de Marvin pour que ses plaies se referment d’une part mais aussi pour que ses organes puissent se relancer. Et on a de la chance, car Julie possède ce type de sang donc on n’aura pas besoin de chercher. Par contre, pour être sûrs que le sang de Julie et le corps de Marvin soient compatibles, et éviter un rejet qui détruiraient définitivement nos chances, il va falloir le mélanger avec un sang similaire à celui de Marvin via une seconde transfusion. Il va nous falloir le sang d’un parent.  Expliqua Nero
 
-      Là par contre un va avoir un gros problème, Marvin lui-même ne saurait pas dire si ses parents sont encore en vie ou non.  Coupa alors Samuel 
 
Un long silence s’installa à la suite de ces paroles qui avaient visiblement douché les quelques espoirs que la théorie de Nero avait réveillés au sein de notre petit groupe. Mais, après de longues minutes d’un silence pesant, Mina vint raviver la flamme avec quelques mots :
 
-      Moi je connais sa mère ! Et je sais potentiellement comment la retrouver ! 
 
-      Mina, tu sais très bien qu’elle ne l’a jamais vraiment confirmé à qui que ce soit. Tu te bases uniquement sur des rumeurs. Lâcha Cole sèchement. 
 
-      Evidemment ! Elle aurait été assassinée sur le coup, mais elle n’a jamais réellement nié non plus je pense que c’était pour nous le faire comprendre. Moi en tout cas j’y crois et de toute façon on n’a pas d’autre solutions alors autant essayer. Reprit Mina 
 
Ce fut alors à Samuel de conclure : 
 
-      Bien, alors c’est décidé on y va ! On va faire en sorte de bricoler les pick-up pour que les deux autres wagons du camion de la Madness puissent être tractés par ces derniers. On sera plus fort si on reste tous ensembles et nombreux, surtout que ça risque d’être dangereux. Akela, de ton côté cherche un nouvel endroit qui pourrait nous accueillir les animaux de ta forêt et nous quand nous serons de retour. On se donne rendez-vous dans 6 semaines environ, à l’endroit où on a combattu Bruce pour la dernière fois comme ça tu pourras nous guider à ce nouvel endroit. Emilie, Eden et Guillaume vous serez les conducteurs donc vous allez vous reposer pendant que nous on va se mettre au travail dès maintenant, parce que demain soir grand maximum on doit être partis ! Et il va falloir s’occuper de la conservation du corps de Marvin également. 
 
Tous s’exécutèrent et se mirent au travail directement. Ce fut Alex et Jerem, les ex membres de la Section 3 des Ultras qui s’occupèrent de conserver mon corps pendant que tous les autres s’occupaient de vider le camp, remplir les camions et fabriquer un système pour pouvoir les accrocher à nos pick-ups. Les deux compères savaient faire apparaître de la glace comme je savais faire apparaître le feu. Ainsi, ils utilisaient leurs pouvoirs pour recouvrir mon corps d’une fine couche de glace qui permettait de le conserver dans l’état. Ils reproduisaient ce processus assez régulièrement, lorsque la glace avait trop fondu. Malgré toute leur bonne volonté, le fait d’être exposé à mon cadavre à longueur de temps faisait ressortir leur tristesse et la situation ne les enchantait guère. Le silence et l’obscurité de la pièce abritant ma dépouille rendait la situation encore plus glauque qu’elle ne l’était déjà, les souvenirs joyeux à mes côtés refaisaient surface et ma voix résonnait dans ma pièce bien que je sois inanimé. Le choc émotionnel les poussait tous deux aux bords de la folie, ce n’était pas très responsable de les laisser enfermer ainsi avec moi et ce même s’il fallait s’occuper de mon corps. Néanmoins, l’amour presque fraternel qu’ils me portaient et la volonté d’entendre de nouveau ma voix un jour, ma vraie voix, les poussaient à lutter contre leurs émotions et à partir se battre pour me ramener d’entre les morts. Et c’est cette même volonté et ce même amour qui poussait tous les autres membres de ma petite troupe à s’activer pour terminer les derniers préparatifs pour leur voyage dans le désert. Tristesse et colère venaient alimenter cet amour pour le transformer en détermination, et il était là ce fameux point d’équilibre qui les unissait tous. Contrairement à ce que pensait Guillaume, même absent, j’étais toujours le trait union entre chacun de leurs noms et ma mort, même s’ils arrivaient à la rendre temporaire aura achevé de les assembler. Moi qui pensait n’avoir laissé qu’un échec derrière moi lorsque je m’en suis allé, j’étais bien loin du compte car mon idéal de mélange des peuples et cette nouvelle communauté dont je rêvais venait tout juste de naître. Et c’est ainsi, que trois véhicules accueillant seize hommes, deux chiens et un lionceau prirent la route en direction du grand désert, terre de mes ancêtres, celle qui me valut le surnom d’enfant du désert. Si cette terre parvenait à me redonner la vie, ce surnom ne serait qu’amplifié. 
 
Mais l’issue de cette histoire ne m’appartenait plus à présent. De mon côté, tout n’était qu’obscurité. Je sentais souffler un vent de douleur dans mon dos, celle de mes proches, mais je n’arrivais pas à me retourner. Le retour en arrière semblait impossible pour moi, même ma tête ne voulait se retourner, j’étais aspiré vers l’avant et au fur et à mesure que j’avançais, une lumière blanche commençait à émerger et grandir. Elle m’attirait, j’avançais vers elle, et elle grandissait. Je ne pourrais dire si ce n’était qu’un rêve, une hallucination ou la réalité, mais je ne pouvais lutter. 
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Chapitre 13 : Rendez-Vous avec la Vie
 
La troupe avait donc prit la route en direction du désert afin de retrouver ma mère. C’était le camion conduit par Emilie qui mène le cortège. Elle est dans la cabine de pilotage accompagnée de Mina et Cole, ces derniers ont pour but de lui indiquer le chemin à suivre pour pouvoir retrouver mon hypothétique mère. 
 
-      Bon les enfants, même si on a beaucoup rôdé c’est vous qui connaissez le mieux la région, alors on va où ? Demanda Emilie 
 
-      Est-ce que tu connais la vallée des ruines ? La mère de Marvin et le groupe qui la suivent sont d’anciens amis. Lorsque notre peuple a implosé ils sont partis on avait colonisé cet endroit avec eux avant de descendre vers les forêts. Répondit Mina
 
-      On devra être très attentifs en arrivant là-bas, il se pourrait bien que les combats aient repris. Ajouta Cole 
 
Emilie leur répondit alors sans sourciller, signe qu’elle connaissait l’endroit où ils devaient se rendre : 
 
-      Ouais on connait bien cet endroit, à l’époque où votre peuple était en paix c’était le paradis pour des vagabonds de notre genre.  Mais si la mère de Marvin est le leader du groupe qui a conquis cette vallée, ça veut dire qu’il est le fils de…
 
-      La louve… Coupèrent simultanément Cole et Mina 
 
-      Donc le si fameux enfant du désert est l’enfant de l’une des plus grandes guerrières du peuple du désert ? C’est dingue, pourquoi n’en a-t-il jamais parlé ? Son nom serait encore plus célèbre après ça. Je n’aurais jamais pensé côtoyer quelqu’un avec une telle histoire. 
 
Une voix s’éleva alors dans le fond de la pièce, c’était Samuel qui avait fait son apparition : 
 
-      S’il n’en parle pas c’est parce que la célébrité ne l’a jamais vraiment intéressé et il n’a pas vu sa mère depuis des années, comme je vous l’ai déjà dit, il ne savait même pas si elle était encore en vie. Ce que j’ai du mal à comprendre par contre, c’est pourquoi vous ne lui avez jamais dit que vous la connaissiez ? 
 
Sur la fin de sa phrase, son ton s’était considérablement aggravé, comme s’il en voulait à Cole et Mina d’avoir gardé cette information pour eux. Un long et lourd silence s’était installé suite à cette question mais Mina trouva toutefois le courage d’y répondre :
 
-      J’ai interdit à Cole de le faire et de mon côté, j’ai tout simplement été égoïste je dois l’admettre. J’avais peur qu’il décide de partir la retrouver plutôt que de rester avec nous. Je suis navrée, je n’aurais pas dû on en serait peut-être pas là… 
 
-      Bon c’est fait c’est fait, maintenant ils vont se retrouver alors ce n’est plus un problème. Ne commencez pas à vous chamailler car la route va être longue et je vais finir par vous cogner dessus d’agacement. Coupa Emilie pour mettre fin à ce début de querelle. 
 
Le reste de la route, et quelle route puisqu’elle dura deux semaines, se déroula sans encombre pour ma chère petite troupe.
 
2 semaines plus tard
 
Tandis que les roues des véhicules s’efforçaient de repousser le sable pour faire avancer toute la compagnie, des vestiges d’immeubles commençait à pousser telle une oasis urbaine au sein de cet immense désert pour s’étendre à perte de vue. Ces bâtisses témoignant du glorieux passé de notre planète signifiaient surtout qu’ils étaient arrivés, la vallée des ruines venait de les accueillir sur son territoire. Cole et Mina firent arrêter le convoi et descendre tout le monde. C’est Mina qui prit alors la parole :
 
-      Bien on va se séparer en deux groupes car on ne peut pas emmener nos camions plus loin et on ne pourra pas non plus balader le corps de Marvin à l’air libre. Cole, Samuel et Hamza vous allez venir avec nous on va chercher la mère de Marvin. Les autres, vous allez rentrer dans le premier bâtiment avec la dépouille de Marvin et Julie. Vous ne devez laisser personne approcher d’eux sous aucun prétexte sinon on est foutus. Je compte sur vous ! 
 
Tous s’exécutèrent les personnes non citées partirent s’installer dans le premier bâtiment trouvé sur leur route pour y installer mon corps sur un restant de table. Tandis que les deux derniers médecins de notre groupe, sous la tutelle de Nero, s’occupaient des préparatifs pour les transfusions, tous les autres à l’exception de Guillaume et Julie qui étaient dans la pièce, s’étaient positionné de manière à protéger l’accès au bâtiment. Samuel prit mon médaillon en forme de soleil à huit branches, certainement pour pouvoir justifier qu’il me connaissait, c’était très malin comme procédé. 
 
 
Le groupe sélectionné par Mina parti lui s’enfoncer dans la masse urbaine à la recherche de ma mère.  Ils furent vite attirés par un bruit de bataille au loin, ils décidèrent donc de se diriger vers ce dernier, puisque Mina et Cole savaient pertinemment que c’était des guerriers qu’ils recherchaient.  Ils finirent par arriver devant un attroupement, quelques soldats dont un en particulier attira l’attention de Mina. C’était un homme noir d’une taille équivalente à celle de Cole, à la différence près que lui avait les cheveux courts. Lui et ses compagnons étaient en très mauvaise postures et couraient droit au massacre. En effet, il avait été projetés au sol et ils se faisaient maintenant rouer de coups. 
 
Il fallait intervenir sinon ils se feraient tuer à coup sûr. Les deux natifs de cette région prirent les choses en main, Cole chargea de l’électricité dans ses dreadlocks avant de les faire tournoyer. Des multiples étincelles prirent la direction des assaillants. Elles furent vite suivies de boules de feu envoyées par Mina. Cette attaque, saupoudrée d’un effet de surprise certain, avait eu le mérite de leur donner l’avantage et Hamza et Samuel en avaient profité pour attaquer au corps à corps et commencer à éliminer ces nouveaux ennemis. Hazma se servait de sa corde pour les envoyer un à un sur un Samuel changé en homme de pierre. Il envoyait des uppercuts dévastateurs, brisant le crâne de chacune des proies que lui envoyait notre compagnon à la corde. Mes amis n’eurent donc aucun mal à se débarrasser de ce petit groupe de guerriers des sables. Quant à l’homme qui avait attiré l’attention de Mina, ce fut le dernier survivant des siens. Il ne présentait que des blessures mineures qui ensanglantaient son visage mais sa vie n’était clairement pas en danger. Cole prit alors la parole pour s’adresser à ce dernier :
 
-      Dis donc Angel ! Dans mes souvenirs tu étais meilleur guerrier que ça ! 
 
Il eut un léger sourire, un brin moqueur, en direction de cet homme qui se nommait donc Angel. Ce dernier sembla extrêmement surpris de voir mon ami et encore plus lorsqu’il vit Mina se joindre à lui. On aurait dit qu’il venait de voir des fantômes. 
 
-      Cole ?! Mina ?! Qu’est-ce que vous venez faire ici ?! Pourquoi êtes-vous revenus ?! S’étonna ce fameux Angel
 
-      Bah pour commencer on est venu te sauver la vie tu pourrais au moins nous remercier ! Se moqua Mina
 
-      C’est vrai… Répondit-il, penaud 
 
-      Mais sinon avec mes amis on est venu pour voir la louve, on a quelque chose d’extrêmement important à lui demander, pour elle comme pour nous. Tu es toujours son bras droit je suppose ? Tu dois pouvoir nous conduire à elle. Reprit Mina 
 
-      Oui bien sûr, notre repère n’est pas très loin. Elle sera ravie de vous revoir, on vous pensait tous morts sous les coups des soldats du Berceau ! Conclu Angel
 
La troupe se mit donc en route, suivant les traces de cette nouvelle rencontre dans l’espoir que la louve reconnaisse être ma mère et donc accepte de les aider. Après une centaine de mètres de marche, il fit entrer tout le monde dans un bâtiment. À l’intérieur de celui-ci, il fit face à un grand meuble faisant office de bibliothèque. C’était en fait un trompe l’œil, cette bibliothèque était en fait une porte donnant sur des escaliers descendants. On aurait pu décrire cela comme l’entrée d’un bunker bien que ce soit assez original. En bas de ces escaliers, la petite trouve arriva cette fois-ci devant une porte de bêton. Le dénommé Angel dû toquer pour que quelqu’un les fasse entrer. C’est un homme bronzé qui ouvrit, et malgré la présence de l’un de ses camarades, tous les membres de mon camp furent examinés au peigne fin pour pouvoir poursuivre leur périple. 
 
-      Je vois que la louve est toujours aussi méfiante, s’en est presque trop franchement… Soupira Cole
 
-      Tout le contraire de Marvin ! Il aurait mieux fait de s’en inspirer. Rétorqua Samuel 
 
L’intérieur de ce bunker était assez sombre, de nombreuses bougies venaient péniblement éclairer cet habitacle qui devait à la base servir d’abri anti-nucléaire. Tous marchèrent jusqu’à arriver dans une grande salle circulaire avec en son centre, un trône. Il ne s’agissait pas l’un d’un trône fais d’or et d’autres éléments précieux comme ceux que possédaient les grands Rois des temps jadis. Non, ici ce n’était qu’un simple siège plus grand que les autres et situé au milieu d’entre eux. Mais ce qui importait, c’était la personne qui était assise dessus. Toute personne me connaissant, savait qu’il s’agissait de ma mère tant la ressemblance était frappante, si elle n’avait jamais clairement avoué à Cole et Mina qu’elle était ma mère, elle ne pouvait maintenant plus le nier. Le même teint de peau, des expressions faciales similaires bien que sa peau soit plus affectée par l’usure du temps que la mienne. En réalité notre seule réelle différence était ses longs cheveux bruns, totalement lisses. Elle ne mit que très peu de temps à reconnaître Cole et Mina après tout, Mina avait été la princesse de ce peuple il était évident que son visage serait reconnaissable facilement. Elle se leva alors pour les enlacer chaleureusement, signe qu’elle était ravie de les retrouver. 
 
-      Mais où étiez-vous passés ? La rumeur vous disait morts, la totalité de votre groupe ! Racontez moi tout ! S’exclama ma mère
 
Et c’est Mina qui entreprit de lui répondre : 
 
-      On a subi une attaque du Berceau, nous avons été les seuls survivants 
 
-      C’est miraculeux de survivre à des attaques du Berceau de ce type ! Comment avez-vous fait ? Coupa la louve
 
Mina reprit ensuite :
 
-      On a été aidé par quelqu’un de chez eux, en fait. 
 
Mina marqua un temps d’arrêt, voyant le visage intrigué de son interlocutrice, comme si elle attendait un nom en particulier. Elle reprit tout de même :
 
-      C’est ton fils qui nous a aidé. En fait il nous a sauvé la vie ! Sans lui, on serait morts avec les autres. 
 
À la surprise générale, la louve ne chercha pas à nier notre lien de parenté, elle avait très certainement compris qu’ils ne la croiraient pas :
 
-      Vous avez vu Marvin ?! Impossible, Prouvez-le ! 
 
Samuel prit alors les devants, coupant Cole qui allait tenter de répondre. Il sorti mon pendentif et ma mère resta figée devant ce dernier. 
 
-      Je suis son meilleur ami depuis notre plus petite enfance au sein du Berceau, Mina dit la vérité, mais par pitié écoutez la fin de leur récit c’est extrêmement important ! Rajouta mon ami 
 
Ma mère hocha simplement la tête et invita Mina à reprendre son histoire. En voyant que le pendentif n’était plus en ma possession elle avait compris qu’il se passait quelque chose d’important. Le récit de Mina reprit donc :
-      Ton fils, a été jeté aux cachots avec nous pour s’être élevé contre Bruce et Murphy des gens hauts placés dans le Berceau. Il fut d’ailleurs condamné à mort pour ça mais Samuel et ses amis sont venus pour le sauver et nous sauver. Après ça nous avons quitté le Berceau avec eux pour fonder notre propre camp, et c’était Marvin qui était notre leader.
 
Ma mère resta bloquée sur l’emploi du passé et elle demanda alors sur un ton beaucoup plus grave et bien moins jovial qu’auparavant :
 
-      Était ? Il ne l’est plus ? Que lui est-il arrivé ?
 
Après un long et pensant moment de silence c’est Cole qui prit la parole, voyant que Mina ne parvenait pas à annoncer la nouvelle :
 
-      Marvin a été tué. Et c’est pour ça que nous sommes venu te chercher. On a un petit espoir de le ramener à la vie, mais sans le sang d’un parent on ne pourra pas y arriver. Je t’en supplie donc, accepte de venir avec nous jusqu’à son cadavre pour que nous puissions tenter l’expérience, tous nos espoirs reposent sur toi maintenant. S’il te plait, on a besoin de ton fils. On doit ramener l’enfant du désert ou notre groupe est voué à l’échec. 
 
-      Et bien, mon fils a vraiment hérité de l’âme de leader de ses parents c’est bien j’en suis fier. Par contre, s’il était si important pour vous comment avez-vous pu le laisser mourir ?  S’agaça ma mère
 
-      Un de ses amis a été assassiné par le même Murphy dont mina t’a parlé, il est entré dans une rage folle et s’est lancé à sa poursuite accompagné uniquement d’une de nos médecins et en refusant qu’on le suive. Mais elle l’a trahi et l’a poignardé pour sauver notre ennemi, qui est visiblement son amant. Répondit Cole, un brin hésitant
 
-      Il a voulu jouer les héros donc… Pas étonnant, mais vous avez tous été plus stupides les uns que les autres de le laisser faire aussi facilement. J’espère que vous vous en mordez les doigts. J’accepte bien évidemment de vous aider s’il y a un moyen de sauver mon fils de la mort, mais si cela échoue je vous tuerais tous un par un que les choses soient claires. Et je veux également savoir qui l’a tué, je lui arracherais la peau comme on arrache celle d’une bête avant de la faire brûler vive. Nous partons donc tout de suite, j’imagine qu’on a pas une minute à perdre si on ne veut pas que son corps se décompose trop, Angel viendra avec moi. Termina ma mère
 
Mes compagnons furent soulagés de cette approbation et ne bronchèrent pas face à ses menaces, ils ne pensaient qu’à me sauver la vie et ils savaient qu’au fond elle avait raison que qu’ils avaient commis une erreur en me laissant partir seul comme je l’avais fait. Sans perdre trop de temps, ils se mirent en route pour retourner là où le reste du groupe les attendait, avec mon corps. Sur le chemin, Mina profita d’être isolée avec ma mère pour lui donner une information supplémentaire :
 
-      Jasmine, il y a autre chose que je dois t’avouer. Ton fils et moi, avant qu’il meure, nous étions ensemble… J’espère que tu n’y vois pas d’inconvénients
 
-      Je suis toujours furieuse que tu l’aie laissé mourir, mais si on réussit à le réanimer je sais qu’on fera difficilement meilleure compagne pour lui que toi. Et ça me plait qu’il noue des liens avec notre peuple, car c’est aussi le sien. Répondit cette dernière
 
Le reste du chemin se déroula sans encombres et cette troupe, pas si joyeuse, finit par arriver à mon chevet. Seuls Mina et Samuel étaient entrés dans la pièce, ainsi que ma mère qui ne put retenir ses larmes en voyant mon corps inanimé, le choc sembla terrible pour elle. Mais Nero prit la parole pour pouvoir commencer l’opération tandis que nos deux médecins piquaient Julie et Jasmine pour les relier à mon corps via les transfusions. 
 
-      Bien installez-vous, je préfère vous prévenir il va falloir avoir le cœur solide. Maintenant que les transfusions ont été réalisées nous allons devoir ouvrir son torse pour attraper son cœur et le presser à main nues pour faire effet de pompe. Cela va permettre de faire circuler le sang dans son corps et si cela fonctionne le sang de Julie guérira ses plaies et son cerveau sera irrigué et permettra à son cœur de repartir sans aide. On va cependant avoir besoin d’un volontaire qui se sent capable de faire cela. 
 
-      Je vais le faire. Se proposa Mina, pleine de détermination
 
Nero fit alors une entaille sur toute la longueur de mon torse, avant de relever la peau avec l’aide de Samuel afin que la princesse des sables puisse se saisir de mon cœur avec sa main. Elle commença alors à pomper, et on pouvait voir le sang se déplacer dans les tuyaux qui servaient aux transfusions, la tension était à son comble dans la pièce. Après de longues minutes, rien ne se passait et la tension commençait à s’effacer au profit de l’inquiétude voire de la résignation, mon corps ne réagissait absolument pas. Seule Mina continuait de s’acharner.
 
-      Aller Marvin… Reviens je t’en supplie…
 
Elle avait beau continuer, rien n’y faisait. Plus les minutes passaient et plus je semblais m’éloigner à jamais. Mais Mina refusait d’abandonner et tandis qu’elle pleurait à chaudes larmes, elle hurlait sur mon corps :
 
-      ALLER ! REVIENS MOI ! MARVIN ! REVIENS !
 
De mon côté
 
Je ne savais toujours pas si je rêvais ou non, je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. J’avais l’impression d’entendre Mina me crier de revenir. Mais rien n’y faisait cette lumière blanche m’aspirait, c’était comme si elle était en train de prendre mon âme. Je commençais à m’en rapprocher dangereusement, tandis que les cris au loin se faisaient de plus en plus petit. Et c’est à ce moment-là qu’une étreinte sur mon bras vint me stopper dans mon élan. 
 
-      Depuis quand tu abandonnes aussi facilement ?
 
J’eus un grand sursaut en entendant cette voix dans mon dos, je l’avais parfaitement reconnue et je ne pensais plus jamais l’entendre. Mais c’était impossible, c’était irréel, cela ne pouvait pas être vrai. Je trouvais alors la force de me retourner et je vis Jon, face à moi, un air mécontent collé au visage tandis que son étreinte m’empêcher de disparaître dans la lumière. 
 
-      Je suis désolé Jon… Mais j’ai échoué, je n’ai pas pu te venger et je les ai tous abandonné en mourant... Maintenant c’est fini, je n’ai plus d’autre choix que d’abandonner. Regrettais-je 
 
-      Tu te trompes, ce n’est pas fini pour toi. Ça l’est pour moi mais toi tu dois y retourner alors bas-toi et vis pour moi !
 
Il me poussa alors vers l’arrière et s’engouffra à ma place dans ce halo de lumière et tandis qu’il disparaissait, il eut des derniers mots à mon égard le tout avec un immense sourire sur le visage :
 
-      Merci pour tout
 
Je tentais tout de même de le rattraper, en vain. Les larmes se mirent à couler le longs de mes joues. Mais, une toute dernière fois, Jon m’avait redonné de l’espoir. Rassemblant toutes mes forces, je fis demi-tour. J’avais rendez-vous avec la vie.
 
Du côté des vivants 
 
Alors que les autres essayaient de lui faire entendre raison, Mina continuait d’appuyer sur mon cœur en criant mon nom et en me demandant de revenir, elle se refusait à l’abandon. Et elle avait raison, mes plaies et notamment celle sur mon torse commençaient à cicatriser et elle senti mon cœur battre sans qu’elle n’ait à appuyer dessus. Elle enleva alors sa main pour me laisser guérir sans obstacle.
 
-      Il vit ! s’écria-t-elle dans un regain de joie 
 
Tous furent extrêmement surpris mais leurs visages s’illuminaient au fur et à mesure que mes plaies se refermaient. Lorsque que mon torse fut totalement refermé par une énorme cicatrice, je me redressais subitement en prenant une grande inspiration. Mina me sauta alors instantanément au cou et m’embrassa longuement. Elle s’était collée si fort contre moi que je pouvais sentir l’humidité de ses joues contre les miennes. Tous m’enlacèrent à tour de rôle et me dirent à quel point ils étaient heureux de me retrouver. Puis, Mina fit sortir tout le monde de la pièce en me disant :
 
-      Il y a quelqu’un ici avec qui tu as du temps à rattraper je crois
 
Elle pointa du doigt une personne sur ma droite, que je reconnu instantanément :

-      Maman…
Yukihyo
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