Commençons par ses magnifique jeux de lumières, avec une scène particulière : la scène du cinéma. 

Quand les bourgeois rigole bien devant Les Temps Moderne, lui arrive en haut des escaliers et les observe. Il marque un petit temps d'arrêt en haut des escaliers, et juste le temps de cette scène, le plan de la caméra fait que la lumière de la rampe derrière lui tape dans son dos, et ça lui fait deux yeux lumineux, comme si il observait le film avec nous, j'ai trouvé cette scène vraiment magnifique.

La bande son est aussi incroyable, la musique apporte quelque chose de ouf au film. Après j'ai un ami à moi qui a trouvé que quelque fois la musique était de trop. Bref

Joaquin Phoenix est un incroyable acteur, je pensais pas autant, mais la il m'a donné envie de voir et revoir ce film rien que pour son jeux d'acteur, et aussi pour sa jolie danse improvisé dans les toilettes, et qu'elle plaisir de voir Frances Conroy, je l'avais beaucoup apprécié dans American Horror Story, mais j'ai d'autant plus aimé la voir dans Joker. 

Passons au clins d’œil, avec Batman de Tim Burton, le fait que soit à cause du Joker que Bruce Wayne devienne Batman, et techniquement à cause de Thomas Wayne que Arthur devienne le Joker.

Puis, c'est mon avis, mais je trouve que cette scène  :





Il y a aussi des inspirations de Comics : The Killing Joke d’Alan Moore et Brian Bolland, sortie en 88, deux origines avec des éléments similaires, comme la carrière de comédien qu’entreprennent Arthur et le personnage de The Killing Joke, qui vivent tous les deux dans la misère, le premier avec sa mère, le deuxième avec sa femme. 


Puis sur ses origines, dans le films est évoqué le fait qu'il puisse être le fils de Thomas Wayne :


Cette idée que Thomas Wayne ait eu un autre fils n'est pas nouvelle, puisqu'elle date de 1974. Dans World's Finest, alors qu’il est en train de poursuivre le Tueur au Boomerang (ouais, ouais, sans déconner), Batman apprend que le criminel est en fait… son frère, Thomas Wayne Jr.. Bruce Wayne découvre que ses parents ont eu un autre enfant trois ans avant sa naissance, qui a été percuté par une voiture dans un accident.




Il y aussi le faite que la société est ce qui a rendu Le Joker fou, une idée au coeur de White Knight et Curse of the White Knight de Sean Murphy. 


Bon ok je vais arrêter de parler des similitudes que j'apprécie trop   .








Par contre sur son passé ce pose deux questions maintenant : Est-il vraiment adopté  ? Ou est-il le fils de Thomas Wayne ? Que diriez-vous ? Personnellement j'apprécie que le film mette le doute, on n'a jamais vraiment su d'ou venait le joker, sauf dans World's Finest du coup.






Très heureuse de voir Bruce et Alfred aussi même si ce n'est que quelque seconde. 

On peut dire beaucoup de choses sur les références qui se retrouvent dans le film et on peut également analyser chaque scène car toutes sont importantes et viennent s'ajouter à la psychologie d'Arthur.
Ce que j'aime beaucoup dans ce film, c'est ce cheminement qui amène Arthur à devenir le Joker.
Parlons de ce Arthur Fleck, tiens. Arthur, c'est un homme assez banal tout compte fait, certes, il a quelques problèmes psychologiques tel que son rire nerveux qu'il ne peut contrôler et qui le fait passer pour un fou et pourtant il ne l'est pas.

A vrai dire, il est même gentil avec tout le monde, sa plus grande volonté est de faire rire les gens et pourtant il est battu, humilié et considéré comme un fou depuis son enfance.
Même sa mère lui cache des choses, l'une des seules personnes en qui il avait confiance...
Difficile pour lui de se trouver une place dans cette société assez contradictoire car en effet, c'est quand il va se comporter réellement comme un fou que cette même société va l'acclamer, il va créer tout un mouvement populaire sans même le vouloir, un mouvement également créé par les propos que Thomas Wayne va tenir à la télévision à propos des populations défavorisées. Il y a tellement de choses à dire, tellement de choses à relier, c'est dingue.
A partir de là, Arthur va continuer à tuer : il a enfin trouvé un moyen pour que les gens s'intéressent à lui.
D'ailleurs, c'est pour ça que certains (de gros débiles en passant) disent que le film passe un mauvais message, comme quoi il inciterait aux rejetés de se venger, pourtant, je trouve qu'il incite à justement être plus sympa avec les gens et aider ces "rejets" de la société.

Il y a également un moment marquant dans le film qui montre toute la solitude dans laquelle se trouve Arthur : il va carrément imaginer une relation amoureuse avec sa voisine pour se sentir mieux, et c'est pas la seule chose qu'il imagine, il y aussi son rêve où il passe dans le show de Murray. Ça en dit beaucoup sur l'état de dépression interne dans laquelle Arthur se trouve : sa vie était bien vide avant de devenir le Joker.
En bref, c'est la société qui a fait naître le Joker. Et c'est sûrement l'une des Origin Story les plus marquantes que j'ai pu voir au cinéma.

La scène de fin, l'armée de clowns masqués qui relèvent le Joker, puis il refait son sourire avec son sang avant de danser pendant que Thomas Wayne se fait tuer est juste magnifique. Et ça ne donne qu'envie de voir une suite. Et contrairement à Noni, je ne veux pas voir de Batman. Je veux voir un Joker qui a l'emprise de Gotham sans avoir personne pour l'arrêter, du moins pour le moment.


Comme je l'ai dit on pourrait écrire un livre pour analyser chaque scène tellement il y a de choses à dire. Merci pour ce film, c'était trop bien.

Que dire, que dire. Déjà Joaquin Phoenix est parfait, il est méconnaissable et wow. La VF pareil, irréprochable. Ce film m'a mis mal à l'aise tout le film, je me sentais mal, inconfortable mais pas comme un truc ultra désagréable, le film marchait. Et plus  Arthur devient le Joker, moins j'étais mal à l'aise, vraiment je ne sais pas pourquoi ça a autant marché sur moi. J'ai même senti que les spectateurs autour de moi ressentaient ça.

Les plans de caméras sont démentiels, jamais un plan n'est parallèle, toujours un truc de travers, comme à la fin du film après qu'il ait tué sa psy, la scène symétrique ne l'est plus à cause des pas de sang. Le travail de lumière est gigantesque, notamment dans le métro avant le triple meurtre et les lumières qui clignotent comme si le plomb d'Arthur commençait à sauter.

Et la fin est jouissive. Tu sais que Joker est un monstre mais le film est tellement manichéen que tu ne peux pas le détester. Et c'est flippant de se dire que je voyais, enfin on a tous vu, Arthur aka Joker comme un héros. Et je me disais, "wow ses discours, je comprends parfaitement qu'un gars au fond du trou qui voit le film puisse prendre ça au premier degré et il y a beaucoup de vérités dans ce film et des trucs vraiment dur à entendre".

Grosse claque sur l'arc Papa Thomas Wayne et sur la fausse petite amie. A chaque fois je me faisais avoir même si j'avais un dixième de doute je tombais dedans parce que Joaquin joue quelqu'un de tellement sincère...

J'ai beaucoup aimé entendre la fameuse phrase "j'ai eu une très mauvaise journée" tirée "il suffit d'une mauvaise journée pour faire d'un homme sain un fou"  

Joker est une masterclass dans l'hécatombe DC des années 2010.

Joker m'a eu.

Joker sera probablement mon film de l'année 2019.

Mon 10/10.