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Redwood. (Mini-série)
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Téyo
Merci beaucoup pour ton retour ! 

Pour répondre à ta question...c’est assez compliqué mais ce que je recherche c’est simplement raconter mes histoires, et le plus important pour moi c’est les émotions. En fait j’aimerais réussir à faire ressentir les émotions et les ambiances que moi je ressent en visualisant les scènes ect...je sais pas si j’y arrive parce que par écrit c’est très difficile à faire et je me dis à chaque fois « est ce que ceux qui lisent vont comprendre mes ambiances et mes émotions ? »

Ça paraît con et niais dis comme ça mais en réalité parfois c’est frustrant parce que ça me bloque dans l'écriture parce que c’est important d’impliquer les lecteurs :rire:

C’est pour ça que j’aime utiliser la musique, puisque qu’avec la musique on est vraiment à fond dans mes goûts et ma « personnalité » je trouve que ça facilite le tout à ce niveau là... merci d’ailleurs d’aimer les scènes avec les musiques, pour moi les musiques que je choisis me permettent de cerner l’ecrit tu vois, de l’identifier...
Téyo
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Jeu 22 Aoû - 9:21
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Téyo

Redwood.
Par Théo.
Episode 4 - Mother, I tried to do right by you.




Personnages.:



Redwood. (Mini-série) - Page 2 Aa1fa5bf489b7b33b79e7c9a51a7884c895a4a5707f0ca31446af3a5684607405



FLASHBACK
(Ellen Morrison, et Aurora Vitale, sont toutes deux face à face, séparées par une table dans une maison. Il s'agit de l'endroit ou habite Ellen à la Nouvelle-Orléans. Aurora semble complètement dépitée, et Ellen, cigarette en main, semble énervée.)

Aurora - Maman pitié, je n'ai plus rien je n'y arrive plus !

Ellen - NON ! JE T'AI DEJA DIT NON !

(Ellen commence à faire les cent pas dans la maison, toujours en fumant sa cigarette.)

Ellen - Depuis que votre père est mort, c'est la première fois que je reçois la visite d'une de mes filles...Première fois, en cinq longues, très longues années.

Aurora - C'est toi qui a coupé tout contact avec nous ! Avec tout le monde ! C'est toi qui a-

Ellen - ET JE REMERCIE LE CIEL D'AVOIR PRIS CETTE DECISION DE M'ELOIGNER !

(Aurora reste silencieuse, pleurant face à sa mère qui a une allure implacable.)

Ellen - Quand je vois ce que vous êtes toutes devenues, quand je vois que ma fille aînée, que j'ai si difficilement élevée, n'est qu'une pauvre junkie dépravée, qui pour sa première visite en cinq ans : ose me demander de l'argent...Ahah...

Aurora - Maman...Pense à Molly, pitié...

Ellen - Molly ? Tu veux parler de ma petite-fille ? Combien de fois me l'a tu amenée ? Combien de fois ais-je eu la chance de la voir ? Une fois ! Et elle n'était qu'une petite fille...Comment cela se fait-il ?

(Aurora hésite à répondre, encore sanglotante...Finalement, elle prend son courage à deux mains.)

Aurora - Parce que le jour ou tu l'a vue, il y avait papa, il était encore là, avec toi.

Ellen - Pardon ? Je ne suis pas sûre de bien comprendre.

Aurora - Comment arrives-tu à me regarder droit dans les yeux alors que je suis dans cet état la, à me dire que tu m'a 'difficilement' élevée, alors que depuis toujours c'est papa qui faisait tout !

Ellen - Tais toi donc...

Aurora - C'est lui qui était là pour ses filles, lui qui s'occupait d'elles ! Sans lui, je ne sais pas ce qu'Alba et moi serions aujourd'hui, étant donné que celle qui prétend être notre mère, n'a jamais porté le moindre regard sur nous. C'est pour ça que tu n'a jamais vu ta petite fille, je tenais à la tenir à l'écart de toi, et de ce que tu es : un monstre sans coeur.

(La réaction de Ellen est immédiate, elle s'approche de sa fille pour lui donner une immense gifle, au point ou celle ci tombe. Ellen se penche vers elle.)

Ellen - Alors, écoute moi bien, Aurora...Si je suis ce monstre que tu décris, comment peut-tu avoir l'impudeur de te présenter à moi pour me demandé de penser à ma petite fille et à ton bien-être en te prêtant de l'argent ?

(Elle se redresse et vient se servir un verre de whisky.)

Ellen - Tu dis que, sans ton père, votre vie aurait été minable ? Regarde toi, une pauvre toxico, sans avenir, sans futur, veuve et déprimée jusqu'à la moelle, avec une gamine sur les bras. Tu n'es même pas capable de dépenser ton argent pour elle, tu préfères investir dans ton crack et dans tes paquets de cocaïne.

(Elle re-fume un peu de sa cigarette alors que sa fille n'arrive plus à répondre. Elle reste assise par terre pendant que sa mère s'enfile d'un coup le verre.)

Ellen - Et ta soeur, mariée au plus grand fils de chien que cette terre n'ait jamais connu ! Ma fille...Alba, que ton père aimait tant, en qui il plaçait tellement d'espoir, vu son talent pour la comédie...Maintenant, habite dans son petit quartier résidentiel dans une commune pitoyable au fond de la Californie...Oui, elles sont belles les vies que votre père a forgées.

(Ellen maintient un grand calme mais son cynisme et ses paroles insultantes laissent Aurora bouche-bée.)

Ellen - Maintenant Aurora, je ne vais plus rien prétendre, parce que je ne suis plus ta mère, alors lève toi, sors d'ici, rentre dans ton trou qui te sert d'appartement, et bonne chance avec tes drogues et ton enfant.

(Elle lâche sa cigarette et l'écrase, avant de partir, laissant Aurora seule dans un état pitoyable.)

DANS LE PRÉSENT.

(Pamela est en train de marcher dans le quartier, un gâteau à la main, elle se dirige vers la maison de Dawn Doherty. Celle ci était en train de ramasser le journal sur son porche. En voyant Pamela s'approcher, elle est étonnée.)

Dawn - Pamela ? Bonjour...

Pamela - Salut...

(Pamela se place face à elle, en lui tendant le gâteau.)

Pamela - Je sais que les temps sont durs, et j'avais envie, de te montrer que...Je suis là moi aussi.
(Dawn semble touchée.)

Dawn - C'est...Très gentil, merci beaucoup. Je t'invite à le manger avec moi ?

Pamela - Oh...Oui, oui...Oui volontiers !

(Elles entrent donc chez Dawn, et les voici assises dans la cuisine en train de manger le gâteau.)

Dawn - Sache que ton attention me touche, ça fait déjà deux semaines environ que William est enterré, et hormis Daniel et Alba, personne n'est venu me voir.

(Cette annonce choque Pamela : personne des Perry ni des Johnson n'a pris le temps de soutenir Dawn ? Elle poursuit la conversation sans insister sur ce point.)

Pamela - Je me serais sentie mal de ne pas l'avoir fait...ce que j'ai fait il y a quelques mois ne me rend pas service, tu ne devais pas t'attendre à ce que je soit...Concernée par ta situation...

Dawn - Pamela, peu importe ce que tu a fais, que ce soit à Alba ou à d'autres, ces temps ci je ne suis pas d'humeur à juger mes semblables.

(Pamela est touchée par les paroles de sa voisine, elle qui était seule contre tous ici depuis un moment.)

Pamela - Comment ça va toi ? Tu tiens bon ?

Dawn - Euh...Oui, oui, enfin, il le faut bien pas vrai ? Même si les choses vont tellement vite, j'ai l'impression de ne même plus avoir le temps de pleurer.

Pamela - L'enquête n'avance pas ?

Dawn - Pas vraiment...hormis une seule information vraiment, surprenante...ils n'ont rien.

Pamela - Laquelle ?

(Dawn hésitait à répondre, faisant planer un léger silence.)

Pamela - Si tu ne veux pas me le dire, je comprend totalement, d'accord, ce n'est rien.

Dawn - William prenait de la drogue. De la cocaïne. La police a trouvé plusieurs sachets dans la maison pendant la perquisition, et l'autopsie a confirmé le tout.

Pamela - Mon dieu...

Dawn - Je ne sais pas qui lui en fournissait, pourquoi il en prenait...si il était désespéré, ou, peu importe. Tu es la seule à qui j'en parle...

(Elle sanglotait, Dawn lui prend alors la main pour la rassurer.)

Pamela - Je suis désolée...Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là.

(Dawn la remercie d'un hochement de tête, alors que des inquiétudes apparaissent dans la tête de Pamela.)

-----

(Molly descend des escaliers pour rejoindre sa tante dans le salon, qui regardait la télé.)

Molly - Comment ça va ?

Alba - Nickel nickel...Dis, y'a la fête foraine demain tu compte y aller avec ceux d'en face ?

Molly - Oui, Luc, Hania et Mateo m'ont invité.

Alba - La 4ème ne vient pas ?

Molly - Mayline ? Non elle reste réviser...Et puis apparemment elle est triste alors...Mais sinon ils m'ont dit que souvent, tout le quartier venait, vu que c'est une petite ville ici. Tu viens toi ou pas ?

Alba - Bof...Je suis fatiguée et puis, je dois attendre l'arrivée de ta grand-mère.

Molly - Oh c'est vrai...C'est aujourd'hui.

Alba - Tu appréhendes ?
Molly - Pour l'instant...Je sais pas. Je ne la connais pas, je ne sais pas à quoi m'attendre. Disons que je suis, neutre.

Alba - Normalement ça devrait bien se passer, comme je t'ai dis, ne prend jamais tout ce qu'elle te dit au premier degré, ne la laisse jamais t'atteindre.

Molly - Elle est si perspicace que ça ?

Alba - Ma mère ? C'est peut-être la plus grande manipulatrice que j'ai jamais rencontrée...Elle est, tout ce qu'il y a d'admirable chez une personne au niveau de la présence, de la perversité, et de la perspicacité. Sa conscience doit-être affreusement barricadée.

Molly - Et bah...

Alba - Je ne dis pas tout ça pour t'effrayer, seulement, c'est ce qu'elle est, et crois moi je la connais bien. Ma mère a énormément de charisme, ça mène les gens à la craindre.

-----

(Steve est en train de se rendre chez Miya, pour visiblement lui parler un peu, mais en arrivant près de la porte il entend des cris. Se résignant à toquer, il colle son oreille et l'entend gronder en japonais, comme si elle était au téléphone. Une fois la conversation finie, il attend quelques secondes et toque. Miya ouvre, elle avait l'air en effet remontée.)

Steve - Oh...J'arrive au mauvais moment ?

Miya - Non non, vous ne me dérangez pas. C'est pour quoi ?

Steve - Eh bien, demain il y a la fête foraine du village, j'ai pensé que ce serait chouette qu'on y aille ensemble, avec les autres.

Miya - Les autres ?

Steve - Oui, il y aura Dave Perry, le voisin du bout de l'allée. Il y aura aussi Daniel,il habite juste à côté de vous, le motard vous avez sans doutes du le voir nettoyer sa moto dans son allée. Et aussi Alba, la voisine Italienne...Enfin elle ce n'est pas si sûr, elle sait pas encore...Et bien entendu ma femme et moi. Alors ?

Miya - Je suis...Honorée, ça me fait vraiment plaisir que vous ayez pensé à m'inviter.

Steve - Comme ça vous rencontrerez un peu les gens du voisinage, on y va le soir nous, c'est plus amusant, alors ?

Miya - Très bien, j'accepte !

Steve - Nickel ! On passera vous chercher demain, 19h c'est bon ?

Miya - Oui ! Bon, c'est pas pour vous chasser, mais je suis très occupée, à demain !

(Elle ferme subitement la porte sans que Steve ne puisse lui dire au revoir.)

-----

(Pamela est en train de marcher dans la rue, elle se rend chez Daniel pour lui parler des confessions de Dawn. Elle arrive sur son porche et toque plusieurs fois. Il lui ouvre l'air fatigué.)

Daniel - Pamela ? Je croyais que tu voulais plus qu'on soit vus ensemble...

Pamela - Oublie ça on s'en fiche, je te dérange ? J'aimerais entrer pour te parler de quelque chose d'important.

Daniel - A vrai dire j'étais en pleine sieste mais...Maintenant que t'es là, autant t'écouter.

(Il la fait entrer et tous deux s'assoient autour de la petite table ronde située pas très loin de la porte.)

Pamela - Je suis allée voir Dawn il y a pas longtemps. Je voulais faire un pas vers elle en lui apportant un gâteau pour lui afficher mon soutien. On a discuté pendant longtemps, elle a été très gentille avec moi.

Daniel - C'est chouette...Tu sais j'ai toujours été désolé du fait que...les gens ici n'étaient pas toujours très tendres avec toi.

Pamela - Tu ne l'a pas été non plus tu sais.

Daniel - J'étais peut-être le seul à t'adresser la parole tout de même.

Pamela - C'est pas faux...Enfin bref, elle a fini par me parlé de William et c'est pour ça que je voulais te voir, c'est très important...je sais qu'il était ton meilleur ami donc...

Daniel - Je t'écoute.

(Daniel a un regard curieux, Pamela était très fermée et semblait vraiment préoccupée. Elle lève la tête, le fixe dans les yeux, et lui demande directement :)

Pamela - Est ce que tu a vendu de la cocaïne à William ?

Daniel - Qu...Quoi ?

Pamela - Dawn m'a confié que la police avait retrouvé plusieurs sachets dans ses affaires, et que l'autopsie de son corps avait confirmé qu'il avait le sang rempli de drogue.

Daniel - Bon sang...

Pamela - C'est une petite ville ici Daniel, très petite. A moins d'être allé à des kilomètres d'ici je ne vois pas comment il aurait pu se la procurer, surtout en cette quantité.

Daniel - Tu penses sincèrement que j'ai vendu de la drogue à mon meilleur ami ?

Pamela - Pourquoi pas ? Tu m'en a bien vendue à moi !

(Il met son visage dans ses mains et semble perdre patience.)

Pamela - Toi et moi on sait que ça peut devenir dangereux cette histoire, on pourrait penser que t'a quelque chose à voir dans son meurtre si tu étais son fournisseur ! Surtout que maintenant le quartier est devenu le terrain de jeu des flics puisque l'enquête peine à avancer.

Daniel - Wow wow wow je n'ai strictement rien à voir dans le meurtre de William à quoi tu joues la ?

Pamela - J'ai jamais dit que c'était toi bon sang écoute moi ! J'eassaye simplement de trouver une solution pour nous au cas ou t'aurais pas compris. Si t'étais son fournisseur la police finira bien par le découvrir et tu pourras dire bonjour à de longues vacances en taule pour trafic.

(Daniel se lève et s'emporte.)

Daniel - Tu sors de chez moi immédiatement ! Ne t'avises plus jamais de m'associer à la mort de MON MEILLEUR AMI !

Pamela - Daniel je ne- (elle est interrompue)

Daniel - DEHORS !

(Pamela reste les yeux grands ouverts, à le fixer. Elle se lève doucement, et sors de la maison. Elle reste quelques secondes dehors à fixer la rue, le temps de réorganiser son esprit. Puis elle se met à courir jusqu'à sa maison, elle se débarrasse de ses sachets de cocaïne, en les vidant partout ou elle pouvait. Puis elle part se débarbouiller dans la cuisine et depuis la fenêtre, fixe la maison de Daniel.)

Pamela - Tu m'emporteras pas avec toi espèce de salaud.

-----

(Alba est dans sa cuisine, en train de se préparer un café, quand elle entend sonner à la porte. C'est sa mère, Ellen.)

Alba - Oh...Bonjour maman.

Ellen - Eh bien eh bien...Ma fille tu n'a pas changé !

(Elles se font une brève bise.)

Ellen - L'été de la côte ouest te va à ravir, regarde ton teint, tes cheveux...tu a l'allure d'une vraie cowgirl qui se soûle au Jack Daniels sur des chansons d'Alan Jackson !

Alba - J'espère que ton vol s'est bien passé.

(Alba préfère ignorer les quelques piques bon enfant de sa mère. Celle ci entre et pose son manteau, elle prend le temps d'admirer la maison.)

Ellen - Tu a une bien belle petite maison, et le quartier est ravissant ! Je t'avoue que j'avais nourris de sales aprioris. J'étais sûre que tu allais vivre dans un trou, vu le coin.

Alba - Ravie qu'elle te plaise.

Ellen - Et la petite, où est elle ?

Alba - Chez des amis, ils habitent juste en face, je l'ai laissée manger chez eux ce soir. On est que toutes les deux.

Ellen - Bien...En tous cas sache, que je ne suis pas ici pour causer du trouble, Alba.

Alba - Pour être parfaitement honnête maman, je ne sais toujours pas vraiment pourquoi tu es venue. Enfin, je veux dire, ça fait combien de temps qu'on s'est pas vues ? C'est même la première fois que tu poses un pied dans cette maison alors que j'y habite depuis...Un bon moment.

Ellen - Je sais que je n'ai pas été la mère la plus présente. Surtout depuis la mort de votre père...J'ai encore moins su me montrer concernée par vos vies respectives. Mais, je sais que Molly traverse une période difficile, entre la mort de son père, le départ de Aurora en désintoxication, il fallait en plus qu'elle vienne dans un quartier en deuil d'un voisin assassiné.

Alba - J'essaye de faire de mon mieux, Maman.

Ellen - Je n'ai pas dis que tu t'en sortais mal.

Alba - Pourtant tu le sous entend déjà. Qu'on soit claires je me débrouille mieux avec elle que tu ne l'aurais jamais fait, enfin, si je me fie à comment tu t'es occupé de Aurora et moi.

Ellen - Eh bien...

Alba - Maman je t'accueille ici avec plaisir, pour le temps que tu veux. Mais je ne te laisserais pas m'insulter, ou me rabaisser, encore moins quand il s'agit de Molly.

(Ellen esquisse un léger sourire en coin, et sort une cigarette et son briquet.)

Alba - Et je t'interdis de fumer ici.

Ellen - Même pas dans ma chambre ?

Alba - A partir du moment où tu ranges et que tu laisses la fenêtre ouverte, c'est bon. En parlant de ça, ta chambre est au bout du couloir là haut. C'est la chambre d'ami.

Ellen - Quel privilège...Je vais aller m'installer alors.

Alba - Le repas est bientôt prêt au passage.

(Ellen monte à l'étage, Alba retourne dans la cuisine.)

-----

(Molly est chez ses amis d'en face. Ils sont assis à la table à boire des bières, seulement...Mayline manque à l'appel.)

Molly - Mayline ne veut toujours pas descendre ?

Mateo - Franchement je sais pas, et j'arrête de m'en occuper pour l'instant.

(Molly ne semble pas comprendre.)

Molly - Comment ça ?

Hania - Elle est dans de mauvaises humeurs depuis des jours maintenant, on a tous essayé de l'aider mais elle reste fermée comme une huitre et elle devient désagréable. Elle veut même pas venir à la fête demain. Par moment elle est lourde.

Luc - On comprend qu'elle soit mal mais elle se gâche les vacances et nous on est tendus à cause de ses mauvaises humeurs, donc à force on prend plus le temps d'essayer de lui changer les idées.

Molly - Je vois...

(Elle regarde dans le vide un instant, et repose se bière sur la table.)

Molly - Et si moi j'allais la voir ?

Mateo - Elle nous connaît depuis trois ans, si nous on y arrive pas, il est pas dit que toi t'y arrives...

Molly - Non...Mais je peux essayer.

(Elle se lève, les autres décident de la laisser faire.)

Molly - Je reviens dans dix minutes, vous inquiétez pas.

(Elle monte alors dans la chambre de Mayline, après avoir toquer trois fois, elle entre et découvre Mayline allongée sur son lit, écouteurs sur les oreilles, en train de regarder des vidéos sur son ordinateur.)

Molly - May ?

(En la voyant entrer, Mayline retire ses écouteurs.)

Mayline - Molly ? Un problème ?

Molly - Coucou, je me demandais si...on pouvait parler toi et moi ?

(Mayline semble hésitante, mais se redresse.)

Mayline - Oui bien sûr, vient t'assoir si tu veux.

(Molly s’exécute.)

Molly - Alors...Je sais qu'on ne se connaît pas trop toi et moi, mais je sais qu'en ce moment tu es assez triste et distante et tes amis ne savent plus vraiment quoi faire pour t'aider...Donc je me demandais ce que moi je pouvais faire pour toi.

(Mayline est touchée.)

Mayline - C'est gentil, vraiment. Mais ne t'en fais pas, c'est rien de grave.

Molly - Tu es sûre ? Désolée si je suis indiscrète, mais ça se voit que ça ne roule pas vraiment là...Je sais ce que c'est d'être triste et seule, si c'est parce que tu redoubles ton année, il faut vraiment que tu rebondisses, tu peux m'en parler.

(Mayline baisse la tête, sans rien dire...Molly comprend.)

Molly - Ou alors, il n'y a pas que ça qui pose problème.

Mayline - Non...il n'y a pas que ça. Mais c'est pas nécessaire d'en parler.

Molly - Pourquoi pas ? C'est sûrement ce qu'il y a de mieux pourtant tu sais.

Mayline - C'est pas nécessaire d'embêter les autres avec ça. Ce que tu essaies de faire me touche, je t'assure, c'est vraiment adorable. Mais je n'ai pas envie d'en parler parce que tout le monde a ses problèmes personnels, certains en ont même des plus graves que les miens. Je ne vais pas faire ma faible en exposant ma peine aux autres. C'est stupide.

(Molly semble abasourdie.)

Molly - Comment ça ?

Mayline - Je gère la situation, t'en fais pas, c'est rien de dramatique, il me faut juste du temps. T'inquiète.

Molly - Non, pardon Mayline, mais tes réflexions sont stupides. A quel moment tu dois rabaisser ta souffrance face à celle des autres ? Tu sais très bien que c'est quelque chose de personnel et que par conséquent les émotions dépendent des gens et de leur façon d'encaisser, et pas toujours du contexte.

Mayline - Quand bien même.

Molly - Quand bien même quoi ? Alors ont fait tous comme toi on garde tout secrètement parce que c'est être faible d'afficher sa sensibilité vu que "certains vivent pire" ? C'est n'importe quoi Mayline même toi tu le sait au fond.

(Mayline ne sait pas trop quoi dire.)

Molly - Depuis quand être humain c'est être faible ? Tu penses que les gens vont te juger et te rabaisser parce que tu t'exprimes ? Bien sûr que non.

Mayline - C'est juste que les gens ont je pense, mieux à faire.

Molly - Si ces gens sont tes amis, non. Et puis si ça les dérange ce que c'est pas tes amis. Moi si je viens te tendre la perche c'est parce que ça compte pour moi que tu m'en parles. Je pense que t'es la première à aider tes amis quand ils sont tristes non ?

Mayline - Oui, évidemment.

Molly - Et bah voilà, pourquoi c'est pas bien si c'est toi qui est dans le besoin ? Parce qu'un jour un abruti a dress" le portrait dit "idéal" de l'être humain qui du coup ne doit pas s'exprimer pour pas paraître faible, et il a prétendu que ça devait être universel ? Mon dieu j'espère que t'a conscience que c'est idiot Mayline.

(Mayline comprend...)

Mayline - Dit comme ça...Oui c'est sûr...

Molly - Bien sûr qu'il faut s'exprimer quand on en a besoin, c'est pas être faible. Et être fort c'est pas être une porte de prison, c'est ton humanité qui fait ta force et ton humanité elle est définie par tes émotions et donc ta richesse d'expression.

Mayline - Tu as raison...c'est bête en vrai.

Molly - Après, que ça te mette mal à l'aise de parler, c'est ton droit. Tu peux ne pas vouloir parler parce que ça ne te correspond juste pas. Mais si c'est simplement par peur de paraître faible alors oui, c'est idiot. Tu as des amis fantastiques qui n'attendent plus que tu leur demande de l'aide.

Mayline - C'est vrai. Tu vois juste...Merci Molly.

(Elle la regarde dans les yeux, touchée par les paroles de Molly, elle vient la serrer dans ses bras.)

Mayline - Je vais aller leur raconter un peu le tout, tu viens avec moi ?

Molly - Bien sûr !

(Elles redescendent ensuite toutes les deux. Mayline est prête à se reprendre en main, et Molly est ravie d'avoir pu la pousser à se livrer.)

-----

(Ellen et Alba sont toutes les deux à table. Face à face.

Ellen - Tu a un don pour la cuisine ma chère, ces raviolis sont excellentes.

Alba - Du coup tu es ici pour remettre la famille sur le bon rail ?

(Ellen essayait d'entamer la conversation en douceur mais Alba ne semble pas d'humeur à faire dans la dentelle. Ellen ricane, toujours avec son grand sourire confiant.)

Ellen - Je suis ici parce que je m'inquiète. J'ai de sérieux doutes concernant ta capacité à prendre soin d'une jeune adolescente aussi fragile qu'elle.

Alba - Et tu a décidé de venir avec tes grands airs et ton cynisme naturel pour faire mieux que moi ? C'est ironique tu ne trouves pas ? Le pire c'est que tu crois à ce que tu dis. Tu ne connais même pas Molly.

Ellen - Il suffit d'énumérer tout ce qui est arrivé à son entourage pour comprendre qu'elle est sûrement très fragile. Et oui, je pense franchement être capable de faire mieux que toi. C'est assez risqué de te demander de t'occupé d'une adolescente aussi troublée.

Alba - Oh et je peux savoir pourquoi ?

Ellen - Tu n'a jamais fait preuve d'une grande force, voilà pourquoi.

(Alba la regarde l'air énervée, la où Ellen reste fidèle à son attitude.)

Ellen - Tu a tendance à baisser les bras à la première difficulté, et ça ne t'aide pas à faire en sorte que ton "monde" reste solide. Alors certes...Personne ne se remet aussi vite de la perte d'un bébé mais...

Alba - N'essaye même pas.

(Alba lâche sa fourchette immédiatement. Ellen ricane.)

Ellen - La vérité est là Alba. Tu es faible.

(Elle prend un verre d'eau avant de reprendre.)

Ellen - Je suis, et je serais toujours désolée pour ton bébé. Mais regarde ce que tu a construit autour de toi...Qu'est ce que tu a ? Rien. Tu t'es mariée à un homme répugnant, qui n'avait strictement aucune qualité, tu était seule, tu avais déjà dépassé la trentaine, et tu t'es laissée séduire par des discours pitoyables. Regarde les dix dernières années de ta vie, qu'est ce qu'elles ont valus ? Tout ce cinéma pour finir cocue, et seule. Il t'a salie, t'a prise pour la dernière des traînées mais je suis incapable de te plaindre parce que tu l'a cherché !

(Alba reste silencieuse, terriblement touchée par les mots de sa mère.)

Ellen - J'aimerais avoir de la peine pour toi, me dire que tu n'est que victime de l'injustice de la vie. Te dire que je suis désolée. Je l'aurais été si tu n'avais pas été une idiote incapable de faire les bons choix pour construire sa vie. Tu n'a qu'une maison et un chien à 46 ans, et tu prétends être une meilleure personne, une meilleure femme que moi ? Ma fille...je n'ai aucun scrupule à dire et à affirmer que Molly n'a pas la garantie d'un avenir sain à tes côtés. Tout ce que tu fais, tout ce que tu entreprends, se transforme en échec.

(Un léger silence plane, Alba est au bord des larmes.)

Ellen - Tu a demandé la vérité, je te l'offre.

Alba - Pourquoi est ce que tu reviens ? J'arrive toujours pas à comprendre.

Ellen - Pour Molly.

Alba - Depuis quand est ce que tu te soucis du sort de ta famille ? Regarde toi, après m'avoir dis toutes ces horreurs tu prétend vouloir aider ma nièce ?

(Un nouveau silence plane, Alba jette sa serviette et quitte la table, bouleversée. Au même moment, Ellen tourne la tête et voit que Molly est rentrée.)

Ellen - Bonjour...Tu es Molly c'est ça ?

Molly - Et vous, vous vous êtes Ellen visiblement.
Ellen - Tu as raison de m'appeler par mon prénom, je détesterais devenir "grand mère".

(Elle se lève et s'approche d'elle.)

Ellen - Ta tante et moi, on viens d'avoir une conversation...Compliquée. On aura tout le temps de faire connaissance demain, en attendant, tu veux bien être une gentille fille et débarrasser ? Je suis fatiguée je vais aller me coucher.

(Molly acquisse et Ellen monte à son tour.)

-----

(Le lendemain, Steve est en train de prendre son petit déjeuner. Heather rentre dans la cuisine et commence à se préparer un café.)

Heather - Salut !

Steve - Hey ! Bien dormi ?

Heather - Oui moi oui. T'avais l'air agité toi en revanche, tu t'es couché tard t'a pas du dormir beaucoup.

Steve - Ouais, c'est ce qu'il s'est passé avec la voisine hier, je sais pas quoi en penser.

Heather - Avec Miya ? T'es resté sur son engueulade au téléphone ? Au point de pas dormir ?

Steve - Si tu l'avais vue, elle avait l'air perdue !

Heather - Quand même Steve, elle était peut-être simplement en train d'avoir une brouille avec un membre de sa famille, ça arrive.

Steve - Non...Y'avait quelque chose.

(Heather prend ses toasts et son café, et s'assoit face à son mari.)

Heather - Quand bien même, c'est pas nos affaires. Elle est arrivée y'a à peine un mois, on peut pas s'occuper de sa vie privée. On est pas des fouines. Ce qu'on peut faire en revanche c'est l'intégrer et la faire se sentir à l'aise ce soir par exemple, à la fête avec tout le monde !

(Steve semble d'accord mais reste suspicieux.)

-----

(Pamela est chez elle en train d'observer Daniel qui sort de chez Dawn, elle décide de passer un coup de fil à cette dernière furtivement.)

Pamela - Allo ? Dawn ? C'est moi Pamela...Ouais j'me disais, si tu veux ce soir à la place d'aller à la fête avec tout le monde on pourrait sortir boire un verre non ? Je sais que te retrouver à faire la fête avec tout le monde te rend pas encore très à l'aise...Mais il faut aussi que tu sortes un peu, on passera un moment sympa on parlera de tout et rien. T'es ok ? Parfait je passerais te prendre ! Ah et au fait t'a vu des voisins récemment, enfin je veux dire...on t'a demandé des nouvelles ? Daniel à l'instant...Rien de neuf du coup ? Ok, bisous à ce soir !

(Elle raccroche, et voit que Daniel ouvre son garage pour nettoyer sa moto. Elle décide de sortir pour tenter une approche.)

Pamela - Daniel ?

(Il se redresse, et la regarde avec un air impétueux, comme si elle l’écœurait.)

Pamela - Écoute, hier je pense que je me suis mal faite comprendre, j'aimerais qu'on en reparle toi et moi...

Daniel - Tu sors de ma propriété immédiatement, ou je te fais sortir.

Pamela - Daniel je- (elle est de nouveau interrompue)

Daniel - DEGAGE ! Je ne veux plus avoir à faire avec toi, tu m'embarques dans tes pensées morbides et dans tes occupations sombres, et bah reste dans ta vie de merde et n'y mêle pas les autres !

(Pamela est stupéfaite, elle retourne chez elle déterminée. Adossée contre sa porte, ses pensées s’emmêlent.)

Pamela - .....Il l'a fait...Il l'a fait...

-----

(Alba est dans sa cuisine en train de déjeuner, Ellen arrive, toute habillée, avec son air classe et hautain.)

Ellen - La petite n'est pas levée ?

Alba - Si elle s'est réveillée avant toi, elle est dans sa chambre.

Ellen - Très bien...Je vais aller, faire connaissance avec elle alors.

(Elle prend la direction de l'escalier mais Alba l'interrompt.)

Alba - Il y a la fête du village ce soir, j'y vais et j'y emmène Molly. Tu attendras sagement ici qu'on revienne, je sais pas à quelle heure on rentrera donc si jamais tu peux prendre le double des clés qu'il y a dans le vase de l'entrée pour fermer si tu te couches.

Ellen - Et qui te dit que je n'ai pas envie d'aller festoyer moi aussi ?

Alba - Parce que premièrement, je me fiche de ce que tu veux. Deuxièmement, je refuse que tu ailles passer une soirée avec mes amis si c'est pour m'humilier comme tu l'a fait hier soir.

Ellen - Ce que j'ai fait, Alba, c'était pour être honnête.

Alba - Oh...Donc je devrais te dire "merci maman d'être aussi transparente avec ta fille aînée, merci de me traîner dans la boue et de me dire que je suis une incapable faible célibataire de presque cinquante ans qui n'a pas la force de gérer une ado et que ma vie est constituée d'échecs" ?

(Un silence plane...Ellen ne sourit plus.)

Alba - Oh, tu ne rétorques pas ? Tu es surprise ? Parce que c'est comme ça que tu l'a dis maman.

(Alba pose sa tasse, met ses deux coudes sur la table, croise ses mains, et fixe sa mère.)

Alba - Alors je vais être parfaitement claire avec toi : je n'ai toujours pas entièrement saisi la raison de ta présence ici, si c'est pour nous rassembler ou encore une nouvelle fois nous détruire. Mais une chose est sûre, au cours de ma vie "pathétique" et "ratée", j'ai été une plus grande, plus forte, et plus humble femme et humaine que tu ne l'a jamais été.

(Ellen qui tirait la sale tête, esquisse un très léger sourire.)

Ellen - Wow, pourquoi ce cinéma de bon matin ?

Alba - Parce que je tiens à être parfaitement transparente, tout comme tu l'a été ces dernières heures. Je refuse que tu m'insultes à nouveau. Tu es ici parce que je voulais croire en tes bonnes résolutions, mais si demain je veux que tu quittes cette maison, il me suffit d'un claquement de doigt. Ici, tu es CHEZ MOI, dans MA maison, et tu obéis à MES règles. Alors revois bien les raisons de ta venue, et avises. S'il te plaît.

Ellen -.......Je vais aller saluer ma petite fille.

(Elle monte et Alba expire un grand coup, versant quelques larmes après avoir eu à prononcer des paroles si dures à sa mère.)

-----

(Molly est assise sur son lit en train d'écrire sur une feuille de son calepin. Ellen toque à la porte qui était ouverte, Molly est surprise.)

Ellen - Je peux entrer ?

Molly - Euh...Évidemment.

(Elle s'assoit sur le lit de sa petite fille et regarde sa feuille.)

Ellen - C'est une chanson ? Tu écris des textes ?

Molly - J'essaye...Je chante un peu aussi.

Ellen - Une artiste...

(Elle la regarde attentivement.)

Ellen - C'est dingue comme tu a tout pris de ta maman...Tu es aussi jolie qu'elle.

(Molly ne semble pas comprendre. Elle continue à la regarder d'un air interrogatif.)

Ellen - J'avais...20 ans quand j'ai rencontré ton grand père. Toni Vitale. Un sacré monsieur. Il avait la fougue et la présence d'un jeune italien, chacun de ses mots étaient choisis, ses actes millimétrés...il avait une présence incroyable et, c'était un magnifique écrivain. Il était raide dingue de moi la ou j'essayais de le repousser, il m'écrivait des lettres et me les posaient dans ma boîte aux lettres tous les soirs.

(Molly écoute attentivement l'histoire d'Ellen, qui semble se remémorer ces moments avec émotion.)

Ellen - Je faisais mine quand je le croisais dans le quartier où on habitait que je ne les lisais pas. Je voulais passer pour la jeune femme digne et inaccessible, qui force la fascination...Mais la vérité est que je passais mes soirées à lire et relire ses écrits. Il m'envoyait des chansons, il disait à la fin de chacune "pour que tu puisses  les chanter et faire vibrer le monde" ahah...Il ne savait pas encore que j'avais une voix affreuse. Et puis, j'ai fini par céder...

(Elle prend la chanson de Molly et la lit attentivement.)

Ellen - Tu écris un peu comme lui, des mots simples, mais beaux, qui réunis ensemble ont une dimension poétique.

Molly - Merci...Celle ci je l'avais écrite il y a longtemps, quand on était à New York avec maman, on avait fait une promenade sur Times Square. C'était la première fois qu'elle riait et qu'elle semblait retrouver l'espoir. Je ne sais pas pourquoi ça m'avait inspiré à écrire une chanson, je lui avais parlé d'un petit copain que j'avais eu qui avait été un vrai imbécile... Et comme je suis en panne d'inspiration je me suis dit que j'allais la retravailler un peu.

Ellen - Ta maman...C'est moi qui ait choisi son prénom tu le sais ?

Molly - Ah bon ?

Ellen - Enfin, j'aurais voulu l'appeler Mary, mais Toni insistait pour qu'on leur donne des prénoms italiens...Il avait choisi le prénom d'Alba, et j'ai choisi celui d'Aurora...

Molly - Je sais juste qu'elle n'aimait pas vraiment son prénom.

Ellen - Ta mère n'a jamais vraiment aimé mes décisions.

(Molly décide de parler de quelque chose qui la tracasse.)

Molly - Je sais que vous n'avez pas été là pour elle, pour tante Alba. Je sais que vos paroles et vos actes ont plusieurs fois profondément blessé la famille.

(Ellen baisse la tête, avant de lui répondre.)

Ellen - Je n'ai pas été une mère idéale. J'ai fait des mauvais choix, de très mauvais choix.

(Elle se remet à la regarder droit dans les yeux pendant un petit moment, elle l'analyse.)

Ellen - Tu es son portrait craché c'est dingue.

Molly - Pourquoi vous êtes venues ici ?

Ellen - Je sais que tu traverses une période difficile, trop difficile pour une jeune fille de ton âge.

Molly - Vous comptez m'aider ? C'est ça ?

Ellen - En quelque sorte oui, j'ai une proposition à te faire, mais je veux attendre. Je veux te connaître avant...

Molly - Tante Alba s'occupe très bien de moi vous savez, elle a été ma seule famille depuis que Maman est partie.

Ellen - Je sais...Elle a été présente la ou moi j'ai fait l'invisible. Mais je connais ma fille, elle ne sait pas tout gérer.

(Elle se lève en direction de la sortie.)

Ellen - Je vais aller prendre mon petit déjeuner, quand ta chanson sera au point, j'aimerais que tu me la chantes.

(Elle quitte la chambre et redescend les escaliers, toute chamboulée, elle passe devant sa fille qui ne comprend pas vraiment.)

-----

(C'est le soir ! Tout le monde est à la fête. Alba, Dave, Steve, Heather, Miya, et Daniel sont assis autour d'une table à pique niquer pendant que Molly et les autres adolescents se promènent dans les allées.)

Steve - En tous cas Daniel t'a tiré une de ses tronches dans la centrifugeuse c'était mémorable !

Alba - Y'a encore quelques années pourtant c'était loin d'être un tel froussard.

Daniel - Ahah c'est l'âge qui me fait devenir peureux.

Alba - L'âge l'âge, comme si t'avais le mien !

Heather - C'est pour ça que j'ai préféré ne pas la faire, y'a qu'à voir comment il était tout pâle...trop d'émotions inutiles pour moi !

(Tout le monde rigole.)

Daniel - Tiens Dave tu peux me passer les chips ?

(Personne ne répond, Dave est pensif.)

Daniel - Dave ?

Heather - Dave ça va pas ?

Dave - Si si pardon, ça va.

Heather - T'a été évasif depuis le début de la soirée, t'a fait aucune attraction, qu'est ce qu'il se passe ?

Dave - Rien rien, j'avais juste pas trop la tête à faire la fête finalement.

Steve - C'est Cristina ? Elle ne t'adresse toujours pas la parole.

(Dave fait "non" de la tête, tout le monde se sent concernés.)

Alba - ça va s'arranger Dave...Il faut du temps pour ça tu le sais, elle a failli perdre ses jambes dans cet accident.

Dave - Et elle veut me le faire payer...On s'engueulait pendant qu'elle conduisait, le tout a dégénéré...

Alba - Tu nous a raconté toute l'histoire Dave, on le sait, c'est pas parce que vous vous êtes battus que tu es responsable. Les disputes violentes tous les couples en ont eues. C'est parce que c'est encore frais, laisse le temps aux choses.

(Soudain Daniel voit un homme passer, il se lève précipitement.)

Daniel - Excusez moi faut que j'y aille.

(Au même moment, Miya reçoit un coup de téléphone, elle se lève pour répondre. Molly qui passait à ce moment avec ses amis, voit Daniel caché avec l'homme derrière un camion de forain, il lui donne des sachets noirs et l'homme lui donne de l'argent en retour. Daniel repart vers la table et Molly est troublée. Miya, elle, est à nouveau en train de jurer en japonais au téléphone.)

Alba - Qu'est ce qu'il lui arrive ? Elle a pété un câble ?

(Steve s'affole doucement.)

Heather - Steve, qu'est ce qu'on a dit ?

Alba - Qu'est ce qu'il se passe ?

(A ce moment Miya raccroche, remontée comme une pendule.)

Miya - Je suis désolée, sincèrement, mais je dois partir. Merci vraiment pour la soirée, c'était génial ! Au revoir !

(Puis elle part sans laisser les autres répondre. Steve et Heather sont préoccupés, Alba ne comprend rien.)

-----

(Pamela et Dawn sont assises à une petite table dans un bar dansant. La chanson "The A Team" d'Ed Sheeran passe en fond sonore. Les deux nouvelles amies rigolent en buvant une bière.)

Dawn - Ah...Merci Pamela, de cette sortie. Je suis vraiment reconnaissante de ce que tu fais. Daniel et Alba ont plusieurs fois tenté de me bouger mais, j'y arrivais pas. C'est la première fois depuis le décès de William, que je m'amuse autant.

Pamela - Je suis ravie...Je tenais aussi à te remercier !

Dawn - Pourquoi donc ?

Pamela - Depuis ce qu'il s'est passé avec Marc, tu dois être la seule voisine aussi gentille avec moi.

Dawn - Je te l'ai dit Pam, la dernière chose que j'ai envie de faire, c'est de juger mes semblables. Mon cerveau est occupé par beaucoup d'autres choses. Marc, Alba, cette histoire, elle ne me concerne pas. Et je vois que tu es une gentille fille, alors je n'y pense même pas.

Pamela - Merci...

(Elles reprennent chacune une petite gorgée de bière. Puis reparlent.)

Dawn - Merci d'être présente, depuis hier. On ne se connait pas et pourtant je sens qu'avec toi c'est différent. Ce n'est pas comme avec les autres, j'ai le sentiment que tu comprend mieux...

Pamela - Je dois avoir les bons mots, j'en sais rien...Je sais ce que c'est de perdre quelqu'un qu'on aime.

Dawn - Toi ? Tu a perdu quelqu'un ?

Pamela - Tom Watson...Il y a huit ans.

Dawn - Oh...c'était ton petit ami ?

(Pamela se retrouve plongée dans de douloureux souvenirs, l'ambiance change radicalement.)

Pamela - C'était mon mari. On s'était rencontré quand on avait quinze ans. Il m'avait...tellement apporté. Avant lui il n'y avait rien, rien à part une adolescente incertaine. C'est lui qui m'a tout appris, qui m'a accompagné dans les années les plus ingrates, qui m'a éveillé au monde...

(Dawn semble touchée par l'histoire de son amie. Pamela raconte son histoire avec nostalgie.)

Pamela - Les gens étaient étonnés de la solidité de notre couple, on s'était rencontré si jeunes, habituellement ça dure pas aussi longtemps. Quand on a eu vingt deux ans on s'est mariés, pas très loin d'ici dans une toute petite église on était à peine une trentaine, juste la famille était réunie. On s'aimait, bêtement, simplement, passionnément...Et puis trois ans après j'ai retrouvé une lettre sur mon lit, la maison était vide.

(Dawn s'attend au pire...Elle pose sa main sur celle de Pamela qui, la gorge nouée, après une inspiration, reprend son histoire.)

Pamela - Il avait écrit "Tu les vois tous ces beaux oiseaux qui traversent et dominent le ciel...Bien mon rêve le plus fou, je le réalise en m'en allant voler à leur côtés. Je t'aime."

(Pamela se met à fixer le vide.)

Pamela - il était obsédé par les oiseaux, surtout les gros rapaces évidemment, il les trouvait si beaux, libres et inspirants. Il me racontait souvent qu'il voulait les rejoindre, et découvrir l'essence même de la nature...On l'a retrouvé mort derrière l'église où on s'était mariés. Il avait pris des cachets.

(Dawn est profondément choquée.)

Pamela - Je ne sais pas, il était tellement positif, tellement heureux...Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, et je m'en suis voulu de n'avoir rien vu. Huit ans après je m'en veux toujours. J'ai tenté de le retrouver dans d'autres, j'ai chercher la compagnie des hommes en permanence. J'avais quinze ans quand je l'ai rencontré, je n'avais aucune idée de la solitude. C'est dix ans après quand il est parti que je l'ai connue, et je n'arrive pas à m'en défaire.

(Dawn vient lui caresser la main, les larmes coulant des yeux. Pamela elle, pleure, sans s'effondrer, sans craquer, mais elle pleure.)

Pamela - Alors, si je peux aider une personne qui comme moi, perd soudainement la personne qui la faisait vivre, alors qu'elle n'avait jamais été seule, et qu'en plus je peux devenir sa compagnie et elle la mienne, je le fais sans hésiter. C'est pour ça que j'ai envie de t'aider.

(Dawn se lève et la prend dans ses bras,et lui chuchote.)

Dawn - Désormais tu n'est plus seule, on se soutient, toutes les deux, quoi qu'il advienne.

-----
https://www.youtube.com/watch?v=pOyqfQDKX7A

(PS : cette chanson est vraiment incroyable.)




(La musique se lance...Alba rentre chez elle épuisée, Molly est restée encore avec ses amis. Elle traverse l'entrée après avoir posé ses clés, elle est lente, fatiguée, elle baille.. Elle voit sa mère Ellen dans le salon, assise sur un fauteuil, celle ci se lève.)

Ellen - J'allais faire du café, tu en veux ?

(Alba semble hésitante, elle fixe un moment sa mère dans les yeux...un regarde d'espoir mêlé à de la tristesse. Elle répond.)

Alba - Oui...Oui volontiers.

(Elles sont ensuite assises à la table, Ellen pose les cafés sur la table. Au même moment, Miya est dans sa chambre en train de préparer ses valises. Elle pleure et semble totalement paniquée, elle s'assoit sur son lit pour se calmer, et éclate en sanglot. Pamela raccompagne Dawn à sa porte et la serre une nouvelle fois dans ses bras, avant de reprendre le chemin de sa maison. Elle aperçoit Daniel qui rentre également chez lui, tous les deux s'échangent des regards assassins. Steve et Heather se couchent, toujours concernés par le comportement de Miya. Molly est avec ses amis, et regarde le ciel étoilé, pensive. Enfin, Alba et Ellen, regardent de vieilles photos de famille...Elles sourient devant une photo de famille : Ellen, Toni, Aurora, et Alba devant un joli lac près duquel ils avaient passés la journée. Elles partagent un moment complice pour la première fois, sans doutes, depuis bien trente ans.)
FIN DE L'EPISODE 4.



Voici mon épisode préféré des six, on rentre vraiment dans le vif du sujet la je trouve, c'est plus "complexe"...



Téyo
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Yukihyo
Queen Pamela retourne tout sur ton passage :cute: 

J'ai vraiment hâte de voir l'arrivée de la grand-mère de Molly, le genre de personnages qu'on aime détester à mon avis, ça va être chouette et c'est très bien teasé.

Les différents arcs ont bien pris ça y est et on a envie d'en savoir plus à chaque fois, notamment pour ce pauvre Dave.

C'était très bien, chaque chapitre est meilleur que le précédent et c'est vraiment bon signe.

J'ai pas noté de petites coquilles à part un oubli de saut de ligne ici :

Citation :
Miya - Ce n'est pas l’événement le plus joyeux, mais je me voyais mal refuser...ça me fait plaisir d'apporter mon soutien à cette jeune femme après ce tragique événement.
Heather - Dawn vous en sera très reconnaissante en tous cas, je vous le garantis. 
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Téyo
Merci beaucoup ! 

Prenez votre temps pour l’episode 4, il est posté depuis vendredi mais il est long et j’approfondi beaucoup plus certains personnages (Pamela surtout), j’ai vraiment voulu m’appliquer à fond sur celui ci
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Yukihyo
Téyo a écrit:
Merci beaucoup ! 

Prenez votre temps pour l’episode 4, il est posté depuis vendredi mais il est long et j’approfondi beaucoup plus certains personnages (Pamela surtout), j’ai vraiment voulu m’appliquer à fond sur celui ci
J'essaye de lire ça au plus vite, j'ai pas beaucoup eu le temps de me poser récemment d'où le fait que je commente uniquement le 3 actuellement désolé :vctm:
Yukihyo
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Téyo
Redwood.
Par Théo.
Episode 5 - What can I do ?


Personnages.:





(L'épisode s'ouvre sur Daniel, seul à sa table en train de boire un café. Il tient dans ses mains une photo de lui et William Doherty, son meilleur ami. Il semble nostalgique, triste, et soucieux, sans doutes à cause des discussions qu'il a eues avec Pamela. Heather est en train de réparer un vase cassé, au même moment son mari Steve descend dans le salon, il regarde par la fenêtre et voit quelque chose. Nous ne savons pas ce qu'il voit, mais c'est suffisant à lui faire quitter la maison rapidement. Cristina est à l'hôpital, en train de faire des examens, son mari Dave attend à l'entrée. Ellen est en train de se pomponner derrière son miroir, faisant attention à chaque petits détails : Volume de ses cheveux blonds, la courbure de ses cils, et son teint qui la rajeunit de dix ans. Molly elle, regarde la télé au salon, en buvant un chocolat chaud. Pamela est dans sa cuisine se débarrassant de ses dernières cigarettes en les jetant par paquets dans la poubelle. Dawn boit un thé dans son jardin, en essayant de passer un moment agréable. Alba sort du magasin, les bras chargés de sac de course, elle grimpe dans sa voiture et semble suivie par un homme derrière....Miya elle, est en train de charger sa voiture de valises, dans son allée de garage, elle est interrompue par Steve.)
Steve - Miya ? Qu'est ce qu'il se passe, vous partez ?

(Elle semble confuse et pressée.)

Miya - Euh, oui je...Mais c'est pas pour très longtemps juste quelques jours.

(Elle va ouvrir son coffre pour y stocker quelques poches, Steve ne comprend pas.)

Steve - Pourtant on dirait que vous avez amenez toutes vos affaires dans la voiture, c'est rempli.

(Un léger silence plane, Miya ferme son coffre et se dirige vers la portière avant.)

Miya - Écoutez, ne le prenez pas mal mais je n'ai pas le temps de discuter maintenant, je dois vraiment partir.

Steve - Miya il se passe quelque chose ? Vous êtes bizarre ces derniers temps.

(Miya reste plantée à rien dire, pendant quelques brèves secondes.)

Miya - ça ne vous concerne pas.

Steve - Non, non ça c'est sûr. Mais ça m'inquiète.

Miya - Je ne vois pas en quoi vous devriez vous sentir préoccupé pour moi.

Steve - On vous voit constamment pressée, concernée, confuse. A chaque fois que vous recevez un appel téléphonique, vous finissez en larmes...Et vous voilà déjà prête à partir alors que vous êtes ici depuis seulement un mois et quelques jours.

(Miya ne sait pas quoi répondre, elle n'a pas été très discrète.)

Steve - Je ne sais pas de quoi il s'agit mais j'ai envie de vous aider, ma femme et moi on peut le faire, même le reste du quartier. On ne se connaît pas vous et moi mais je me connais et je connais les voisins, on a le sens de la solidarité.

Miya - Écoutez, c'est très gentil j'apprécie votre attention...Mais, c'est que...C'est beaucoup trop compliqué. Je ne peux pas.

Steve - Laissez moi une chance, qu'est ce que vous risquez ?

(Face aux insistances de Steve, Miya perd le contrôle de ses émotions.)

Miya - Je vous le promet, vous ne voulez pas savoir...

Steve - S'il vous plaît, entrons, prenons un café, et parlons en.

(Miya finit par craquer, et le fait entrer chez elle.)

-----

(Alba rentre chez elle presque au même moment, Molly sors pour l'aider à décharger le coffre. Une fois cela fait, Molly est seule à l'intérieur, Ellen sort donc rejoindre sa fille qui fermait sa voiture.)

Ellen - J'avais envie d'emmener Molly déjeuner aujourd'hui.

Alba - Déjeuner ?

Ellen - Je ne sais pas encore vraiment ou l'amener...Vu qu'il n'y a pas grand chose ici à part, un vieux bar country et une épicerie qui fait des soldes à longueur d'année. Mais je me suis dit que je trouverais quelque chose de sympathique.

(Alba semble entrevoir un effort chez sa mère, une envie de vouloir bien faire.)

Alba - Si jamais, tu peux prendre ma voiture.

Ellen - Oh...Tu me laisserais conduire ta voiture ?

Alba - Tant que tu la froisses pas. Je peux te faire confiance ?

Ellen - Toujours.

(Elle esquisse de nouveau son petit sourire de coin.)

Alba - Pourquoi tu veux l'amener en sortie ?

Ellen - Pour papoter, j'aimerais déjeuner avec elle, entre petite fille et...

Alba - Et grand mère ?

Ellen - Dieu merci elle ne m'appelle pas comme ça.

Alba - Pourtant, t'es une grand mère. Allez, je vais me préparer à manger. Prend les clés.

(Elle rentre dans la maison après lui avoir jeté les clés dans les mains, Ellen reste encore un peu dehors, elle voit une voiture de police se garer en haut de la rue, le détective Marleen Cunnow en sort. Elle traverse l'allée pour se rendre chez Dawn Doherty. Molly sort de la maison.)

Molly - Ellen ? On y va du coup ?

(Ellen se retourne, et met ses lunettes de soleil.)

Ellen - Vas-y ma grande, grimpe.

(Elles montent dans la voiture et les voila parties, sans remarquer qu'une voiture était garée près de la maison d'Alba, dans laquelle un homme semblait l'observée.)

-----

(Marleen Cunnow se tient donc devant la porte de la maison de Dawn, elle toque trois fois et celle ci ouvre rapidement la porte.)

Dawn - Oh bonjour !

Marleen - Bonjour Madame Doherty, vous allez bien ?

Dawn - On fait allé, merci. Qu'est ce qui vous amène ?

Marleen - Je venais simplement prendre des nouvelles, savoir comment vous vous portiez.

Dawn - C'est vraiment gentil, vous voulez entrer ?

Marleen - Volontiers !

(Elles entrent toutes les deux.)

-----

(Daniel aperçoit Pamela depuis sa fenêtre en train de s'occuper de ses roses, il décide de sortir pour lui parler.)

Daniel - Pamela, t'aurais une minute ?

(Elle lève la tête, étonnée.)

Pamela - Et bah...Oui, mais je vois pas ce que t'aurais d'important à me dire.

Daniel - Que j'suis désolé, pour la façon dont je t'ai parlé ces derniers jours. Je me suis laissé emporté...Je t'avoue que je me suis toujours pas remis du décès de William, c'est une période vraiment compliquée.

Pamela - Je comprend, mais-

Daniel - Je ne veux juste plus que tu viennes chez moi, et que tu me lies à son meurtre Pamela. C'est trop cruel.

Pamela - Mais Daniel tu n'a toujours pas compris je voulais juste-

Daniel - Peu importe.

(Ils se regardent un moment, Daniel est fixe et vide, Pamela est interrogative.)

Daniel - Au moins les choses sont claires, je suis désolé.

(Il repart chez lui, Pamela ne le quitte pas des yeux, elle ,ne comprend pas cette discussion éclaire, et murmure.)

Pamela - Au contraire, rien n'a été clair.

(En arrivant chez lui, Daniel semble totalement troublé, il se remémore une conversation avec le détective Cunnow.)

FLASHBACK

(Daniel est assis dans le bureau du détective Marleen Cunnow. Ils parlent du meurtre de William Doherty.)

Daniel - Sans vouloir vous offenser détective, on vient d'enterrer mon meilleur ami, un homme que j'ai considéré comme un frère pendant près de dix ans...La dernière chose que j'ai envie de faire, c'est de répondre à vos questions sordides.

Marleen - Sordides ? Je suis navrée pour votre perte mais mes questions servent à écarter des pistes afin de faire avancer l'enquête pour justement, trouver au plus vite le responsable de la mort de votre ami.

Daniel - Me faire assoir ici pour vous répéter cinq fois que je n'ai strictement aucune idée de qui aurait pu assassiner si sauvagement un homme si bon, ne fera pas avancer votre enquête. J'aimerais simplement me recueillir et organisé mon esprit, pas répondre à vos questions.

Marleen - Il prenait de la drogue, son meurtre à des allures d'un règlement de compte, il était votre meilleur ami et vous n'avez rien senti ?

Daniel - Sa femme vous pensez qu'elle a senti quelque chose ? Parce que j'ai une Harley Davidson, les cheveux longs, et une veste en cuir vous vous imaginez qu'il est plus probable que je soit le fameux membre de l'entourage de William, au courant pour sa dépendance à la drogue ? Vous pensez que je savais si il faisait partie d'un cartel ou quoi que ce soit ?

(Marleen ne dit rien, et laisse terminer un Daniel sarcastique mais endeuillé, qui veut en finir avec cet interrogatoire.)

Daniel - Je ne sais strictement RIEN, sur la mort de William. Il était visiblement un homme qui avait plus de secrets que je ne le pensais. Et le fait que je soit un biker accroc au rock ne fait pas de moi quelqu'un ayant un lien, important ou pas, à son meurtre. Si vous le permettez maintenant, j'aimerais partir.

(Marleen n'a plus rien à dire...Elle acquisse, et laisse partir Daniel.)

FIN DU FLASHBACK.

(Après s'être remémorer cette conversation, Daniel s'effondre à genoux, en larmes.)

-----

(Miya et Steve sont assis autour d'une table, chacun avec une tasse de thé, Miya est tendue, Steve tente de la rassurer.)

Steve - Alors, qu'est ce qu'il se passe ?

Miya - Il se passe que...Je suis en danger, et que j'ai peur d'être suivie de plus en plus près.

(C'est une annonce choquante, Steve ne comprend pas.)

Steve - Qu..Qu'est ce que vous voulez dire par la ?

(Miya est perplexe, elle fixe la table, hésite un petit moment avant de craquer.)

Miya - Quand j'habitais près de chez mes parents à San Francisco, j'étais avec un garçon. On avait une belle relation mais je n'étais pas amoureuse...Lui, par contre, l'était énormément. Je savais que ça n'irait pas plus loin, alors je l'ai quitté, pour éviter de le faire souffrir dans quelques années en détruisant ses espoirs.

(Steve écoute attentivement.)

Miya - Il l'a, très mal pris. Au point ou il en est devenu dépressif. J'ai voulu l'aider mais c'était délicat, quand il s'est montré violent j'ai préféré m'éloigner. Je me suis dit, tant pis, si ça continue il te fera du mal, donc c'est son mal-être pour ton bien-être. Je n'ai jamais vraiment culpabiliser, je me suis vite détachée de lui. Mais ses parents me haïssaient, à chaque fois que je les croisais ou quoi, c'était des regards vicieux, des messes basses, des subliminales. ça en devenait vraiment pénible.

Steve - Vous n'avez pas porté plainte ?

Miya - J'avais déjà prévu de déménager ici, ce n'était qu'une question de semaines. L'ennui, c'est que nos mères s'entendaient bien avant, une fois la rupture ses parents s'en sont également pris aux miens. Ils savaient donc que je partais pour Redwood. Mais ça je l'ai compris trop tard, je sais pas pourquoi j'y ai pas pensé avant. Mais, la veille de mon déménagement, ce garçon a pris la voiture, en étant complètement bourré. Il a eu un accident, il a foncé droit sur un poteau électrique...Il est mort sur le coup.

Steve - Mon dieu...

Miya - J'étais sous le choc, je le suis toujours, tout se fait si rapidement que je ne sais plus ou donner de la tête. Mes parents se sont empressés de me faire partir, toutes mes affaires étaient prêts je n'emportais que mes vêtements. J'avais beau être sous le choc mes parents savaient que les siens allaient me tenir responsable, ce qu'ils ont fait. Je suis donc venue ici, je me sentais loin de toute cette histoire macabre....

Steve - Avant de réaliser que les parents du garçon savaient pour votre arrivée ici...

Miya - Exactement.

(Miya essuie ses quelques larmes.)

Miya - Hier, ma mère m'a appelé en urgence, ils avaient disparus de la circulation. Ils n'étaient plus à San Francisco.

Steve - Comment vos parents l'ont su ?

Miya - Quand mon père rentre de son travail il passe devant chez eux, et ça faisait trois jours que tout était fermé et qu'il n'y avait pas la voiture. Je lui ai dis de ne pas s'inquiéter, que tout irait bien, que j'allais réfléchir à une solution, en réalité j'étais tétanisée...Elle m'a téléphoné à nouveau il y a quelques jours pendant la fête, elle s'était rendu à la police pour les signaler mais il n'y avait rien pour que les flics y croient...Elle m'a dis de partir immédiatement. Ils savent que je suis ici, ils veulent venir me voir, me faire payer pour la mort de leur fils.

(Elle était en train d'éclater en sanglot mais Steve lui attrape la main.)

Steve - Mais qu'est ce qu'ils peuvent bien vous faire ?

Miya - Ces gens sont dérangés, Steve. Quand j'étais partie ils harcelaient mes parents, mais sinon c'était moi qui prenait. J'étais dans la panique en permanence. Je ne peux pas les dénoncer à la police si ça n'a pas marché avec ma mère...J'ai peur. J'ai surtout peur de sa mère, quand je la croisais son regard était rempli de haine. Quand son fils est mort, ma mère m'a raconté qu'elle passait ses journées chez elle, à parler à son fantôme...

Steve - Mais vous ne pouvez pas fuir à chaque fois, ils passeront leur vie à vous traquer !

Miya - Si je reste ici je vais être en grand danger, ils ne sont pas normaux !

Steve - Le quartier est sûr, je suis là pour vous tout le monde est là. Croyez moi je ne prend pas votre histoire à la légère, si vous voulez je peux en parler au détective Cunnow, depuis la mort de William le quartier est dans les petits papiers des flics. Ils s'activeront plus vite que la normale. Mais fuir, n'est pas la solution.

(Miya sèche ses dernières larmes.)

Miya - Je vais voir...Je vais rester encore quelque jours...

Steve - Si vous voulez m'appeler, appelez moi. Toquer à toute heure du jour ou de la nuit, faites le, je vous soutiens.

Miya - Merci...Merci beaucoup.

-----

(Ellen et Molly sont assises près d'un lac magnifique, à manger des sandwichs sur une nappe de pique nique.)

Molly - Je pensais pas que vous seriez du genre à faire un pique nique près d'un lac...

Ellen - Bien, je suis une femme simple...

(Elle ricane en mettant ses lunettes de soleil.)

Ellen - En réalité, c'était ton grand père qui adorait ça, il m'emmenait moi et les filles, pour passer un "moment familial"...Je passais mon après midi sur la chaise transportable à lire et lui jouait avec les enfants. Même la, je n'étais pas vraiment présente.

Molly - Comment expliquez vous cette attitude ? Enfin je veux dire, cette distance que vous avez pris vis à vis d'elles ? Vous les désiriez pourtant, non ?

(Ellen regarde le lac.)

Ellen - Je pensais avoir les qualités d'une bonne mère. J'ai voulu avoir mes filles, j'aimais passionnément Toni...Quand j'ai tenu Alba pour la première fois, c'était absolument fabuleux...Mais, une fois rentrée à la maison, c'était comme si j'avais pris conscience des responsabilités et des contraintes qu'apportaient les enfants. J'ai réaliser que ça changeait vraiment la vie, et j'ai pris peur. Je pensais que cela arrivait à toutes les jeunes mamans une fois le premier enfant venu, je n'en parlais pas vraiment à Toni...Et j'étais heureuse quand j'avais appris ma seconde grossesse.

(Ellen semble légèrement triste, et prise de remords en racontant cette histoire.)

Ellen - Mais j'ai eu le même ressenti avec Aurora, je n'étais pas prête à ce qu'exigeait la maternité. J'ai compris beaucoup trop tard, que je n'étais pas faite pour être mère...Je n'y avais jamais réfléchi, il faut admettre que j'ai été parfaitement stupide. J'ai donc pris de la distance, je refusais de m'en occupé, j'ai tout mis sur les épaules de mon mari, et en voyant comment il s'en sortait à merveille, je n'ai éprouvé aucune culpabilité.

Molly - Mais, grand père ne vous en voulait pas ?

Ellen - Il me connaissait...Il ne m'en a jamais parlé, mais je pense qu'il savait que je pouvais aimer mes enfants, mais que je ne pouvait pas être une mère. Et lui voulait tellement ses filles...

(Ellen s'empare d'une grappe de raisins qu'elles avaient achetées, et grignote tout en continuant.)

Ellen - Tu dois aussi te demander pourquoi nos rapports ont ensuite été si...Secs ?

(Molly hoche la tête.)

Ellen - J'étais sévère avec elles. Les fois ou je prenais une infime partie de mon rôle de mère en main, je n'étais pas tendre. Je les aimais, mais en fait...Je détestais avoir des enfants autour de moi.  Je n'étais pas quelqu'un de bien pour elles, je n'étais ni une amie, ni un soutien, ni une figure exemplaire, j'étais leur mère par obligation, parce que c'était "logique", mais les sentiments ne suivaient pas toujours. J'ai tellement été distante, et sévère, que j'ai fini par....

(Sa voix est un peu plus tremblotante, Molly est très étonnée.)

Molly - Par ?

Ellen - C'est comme si j'avais perdu mon amour pour elles au fur et à mesure. Je n'en étais pas fière, mes rapports avec Toni n'étaient plus ce qu'ils étaient, on ne se parlait presque plus, j'étais définitivement un fantôme. J'avais choisi cette situation, situation qui dure encore aujourd'hui. Je ne suis pas une femme qui fait dans la dentelle, dans la tendresse...Je n'ai jamais eu une vraie conversation avec mes filles, je n'ai jamais été rassurante ou amusante, je n'ai jamais été rien d'autre qu'une marâtre qui faisait tout sauf les encourager. C'est dans ma nature, c'est ce que je suis.

Molly - Pourtant, vous me dites que vous les aimez, que vous les vouliez...

Ellen - C'est tout le paradoxe. C'est pour ça qu'aujourd'hui je veux changer les choses.

Molly - C'est à dire ?

(Ellen redirige son regard vers sa petite fille, et sourit.)

Ellen - Tu n'a pas eu une vie facile, entre ton papa, Aurora qui part en cure, Alba qui doit déjà gérer beaucoup de chose et qui n'est pas vraiment capable de tout assurer avec toi...

Molly - Pourtant elle le fait.

Ellen - Je sais, je sais...Mais pour combien de temps ? Elle arrive à peine à tenir la barre.

Molly - Donc vous voulez aider ?

Ellen - J'ai envie de montrer, que je suis un membre de la famille.

Molly - Pourtant, je sais déjà que vous avez fait pleurer ma tante le jour même ou vous êtes arrivée.

Ellen - Je n'ai pas réussi à changer mon naturel, je te l'ai dis, je suis paradoxale.

(Molly est intriguée par cette femme de grande allure, à la fois confiante et forte mais aussi sensible, prise de culpabilité. Elle voit en elle une personnalité très complexe.)

Molly - Qu'est ce que vous voulez pour moi ?

(Ellen fouille dans la sacoche de Molly et sort son petit calepin de chanson. Elle lui montre en souriant.)

Ellen - Que tu viennes avec moi à la Nouvelle-Orléans.

(Molly est surprise par cette demande.)

Molly - Co...Comment ça ? Pourquoi ?

Ellen - Redwood est une trop petite ville, trop dépaysante, et Alba a trop de soucis, ce n'est pas ici que tu te trouveras ma fille. Alors qu'avec moi, tu pourras te concentrer sur ta musique, ou sur autre chose, qui sait. Ce sera différent de New-York et sa pression, de Redwood et sa pauvreté...Tu verras, c'est un endroit, fantastique.

Molly - Je ne sais pas...

Ellen - J'ai des amis la bas, c'est un environnement sain, et tellement différent. Tu pourras apprendre tellement de chose, t'enrichir, changer d'air, changer d'ambiance.

(Molly ne sait pas vraiment quoi dire.)

Ellen - Je te laisse réfléchir à cette proposition, prend tout le temps qu'il te faut, ne t'en fais pas.

(Un léger silence plane, Ellen se lève.)

Ellen - Et si on rentrait maintenant ? Alba va finir par s'ennuyer toute seule.

Molly -....Oui, oui d'accord.

-----

(Alba est dans sa cuisine en train de faire la vaisselle. Elle entend toquer sa porte, elle va ouvrir : c'est Marc Pennington, son mari. Alba est sous le choc.)

Alba - Tu as osé venir sonner chez moi ?

Marc - Alba il faut qu'on discute, ça fait trop longtemps la...

Alba - Il pourrait y avoir la gamine avec moi ! Et ma mère ! Tu cherches quoi en venant ici ? Je t'ignore depuis des mois ça aurait du te faire comprendre que je voulais plus te parler !

Marc - Je me suis assuré que tu étais seule.

Alba - Parce que tu m'a surveillée ?

(Elle le regarde avec insistance, Marc à un regard coupable. Alba en a déjà trop entendu.)

Marc - Alba, on est mariés, c'est ma maison, j'habite ici, je-

Alba - Tu HABITAIS ici, ce n'est plus chez toi depuis que je t'ai surpris avec la salope qui habite juste en face !

(Alba perd patience et hausse le ton. Marc avait le regard vide, cela faisait des mois qu'il déprimait seul chez lui, il n'était clairement pas en mesure de discuter sérieusement, il n'était pas dans son état normal.)

Alba - J'ai pas envie de parler avec toi, j'ai été claire, nette, et précise : je veux divorcer. Maintenant tu dégages de ma propriété ou je fais venir les flics, ça fait des mois que tu me téléphones sans relâche, je porterais plainte pour harcèlement Marc !

Marc - Je veux te présenter mes excuses, je veux une seconde chance !

Alba - Et bien je refuse de te la donner, maintenant tire toi ou je m'en charge !

(Marc semble désemparé, Alba le regarde avec un visage plein de haine, elle le reconnais à peine tant il a le visage différent, ce qui l'énerve d'avantage. Il brise la glace.)

Marc - Tu ne peux pas me refiler tous les torts dans cette histoire !

Alba - Je te demande pardon ?

Marc - Oui, oui oui oui...Ce n'est pas que ma faute !

Alba - T'es complétement taré.

Marc - C'est depuis que t'a perdu le bébé, depuis qu'il est mort...T'a coupé ce lien qu'on avait t'a tué notre mariage en même temps que notre bébé !

(La réaction d'Alba est sans attentes, elle le gifle violemment et commence à le pousser pour qu'il parte.)

Alba - SORS D'ICI RACLURE ! SORS DE MA MAISON !

(Il la repousse violemment et Alba s'écroule au sol, choquée. Il rentre et ferme la porte, le regard toujours aussi vide. Elle, n'en revient pas.)

Marc - J'attends depuis trop longtemps Alba. On va DISCUTER !

(Alba se lève et court vers le salon, elle essaye d'attraper son pistolet dans le tiroir de la commode mais Marc l'attrape par les hanches et la balance par dessus le canapé. Elle se met à lui balancer tout ce qu'elle trouve sous sa main en l'insultant de tous les noms : télécommande, tasse, photophore...)

Alba - NE T'APPROCHE PAS DE MOI ! ÉLOIGNE TOI ESPÈCE DE MALADE !

(Il s'approche d'elle et lui attrape le pied, il le tire pour l'approcher de lui et lui donne une gifle.)

Marc - JE VEUX JUSTE PARLER ALBA PUTAIN ! ALORS ESSAYE DE RESTER TRANQUILLE !

(Alba est sous le choc, sanglotante, elle tremble de partout.)

Marc - Je veux pas en arriver la bon sang !

(Il met son visage dans ses mains, désemparé.)

Marc - Alba...Je veux juste-

(Elle lui met un coup de pied dans le visage le faisant basculer en arrière, et rampe aussi vite qu'elle peut vers une armoire ou est rangée une autre arme. Mais il se relève et lui attrape les cheveux, il la retourne et commence à l'étrangler.)

Marc - MAIS TU VA M’ÉCOUTER NOM D'UN CHIEN ! JE VEUX PAS EN ARRIVER LA !

(Au même moment, Dawn Doherty raccompagnait Marleen Cunnow à sa voiture, elles entendent les cris venant de la maison Vitale.)

Marleen - Qu'est ce qu'il se passe ici ?

Dawn - C'est la voix de Marc on dirait...

(Marleen court et pousse la porte de la maison pointant son arme sur Marc.)

Marleen - POLICE METTEZ LES MAINS EN L'AIR !

(Marc s’exécute et Alba se dépêche de courir vers Marleen, Dawn rentre à son tour et la prend immédiatement dans ses bras, choquée.)

Alba - Il m'a forcé pour le faire entrer, j'ai refusé et il m'a poussé puis il m'a frappé !

Marleen - Monsieur allongez vous les mains dans le dos immédiatement !

(Marc est en larmes.)

Marc - Je voulais juste parler-

Marleen - EXÉCUTEZ VOUS IMMÉDIATEMENT !

(Il s'allonge et Marleen lui passe les menottes. Elle le relève.)

Marleen - Vous êtes en état d'arrestation, vous allez au commissariat de Redwood sur le champ, j'appelle une unité pour qu'ils vous escortent.

(Elle sort de la maison au même moment ou Ellen et Molly revenaient.)

Ellen - Qu'est ce qu'il s'est passé ?

(Elle voit sa fille avec une marque sur la joue, et complètement retournée...Son visage se transforme et elle se dirige vers Marc, Molly la retient.)

Marleen - Madame restez en dehors de ça !

Ellen - QU'EST CE QUE T'A FAIS A MA FILLE ESPÈCE DE !

Marleen - OK TOUT LE MONDE A L’INTÉRIEUR MAINTENANT !

(Tout le monde rentre, Marleen reste seule avec Marc, attendant la police.)

-----

(Quelques minutes plus tard, Marc a été embarqué, tout est rentré dans l'ordre. Alba est assise sur son canapé, Ellen lui apporte une tasse de thé.)

Ellen - ça va ?

Alba - Oui, oui merci.

Ellen - Qu'est ce que ce salaud voulait ?

Alba - Discuter...Apparemment.

(Alba est encore un peu remuée.)

Ellen - Molly est partie chez les quatre ados d'en face, t'a pas à te presser pour le reste de la journée.

Alba - Merci maman.

Ellen - C'est fini, il ne viendra plus te causer du trouble, la procédure de divorce va être entamée, une mesure d'éloignement va être instaurée.

Alba - ça va encore me plonger dans la paperasse et les procédés juridiques...

Ellen - Tu auras le temps de t'en occuper, ne t'en fais pas...

(Ellen se lève, et monte dans sa chambre, Alba reste seule et essaye de réorganiser son esprit.)

-----

(Steve et Heather sont dans leur chambre, en train de parler de Miya.)

Steve - Voilà ce qu'elle m'a raconté...

Heather - Bon sang, je m'attendais pas à quelque chose d'aussi sérieux.

Steve - Moi non plus, alors que quand même elle comptait quitter le quartier.

Heather - Y'a beaucoup trop d'histoires ces temps ci, William, Miya, Dave et Cristina...

Steve - C'est une phase compliquée mais ça arrive, les choses rentreront dans l'ordre, et nous on va aider Miya.

Heather - Steve ça pourrait nous retomber dessus, c'est délicat comme situation.

Steve - Elle est en détresse, je lui ai donné ma parole. On a juste à faire attention au quartier, si des gens vont chez elles ou quoi.

(Heather ne semble pas emballée, mais se laisse convaincre par son mari.)

Heather - On reste nous aussi sur nos gardes ok, cette fille on la connaît à peine.

(Elle tapote l'épaule de son mari et part dans la salle de bain.)

-----

(C'est le soir, il est environ 21h est chacun est chez soit. Sauf Pamela, qui vient toquer à la porte de chez Alba, celle ci est plus que choquée de la voir.)

Alba - Oh non, vous avez voulu me mettre hors de moi aujourd'hui c'est ça ?

Pamela - Alba, je ne viens pas ici pour causer du trouble.

Alba - Comment tu fais pour avoir le culot de te présenter devant ma porte ?

(Elle ferme pour rester dehors seule avec Pamela, face à face.)

Alba - J'ai eu une journée plus que compliquée, crois moi. Sur une échelle de un à dix ma patience est à douze. Et si il y a bien une personne avec qui je refuse d'être patiente c'est toi.

Pamela - Je ne viens pas rendre des comptes, je ne viens pas m'excuser, ou quoi que ce soit.

Alba - Tant mieux, il manquerait plus que tu t'excuses.

(Pamela ne se montre pas intimidée par la colère d'Alba.)

Alba - C'est déjà une bien grande épreuve de voir ta maison tous les matins, alors ne t'avises pas de dépasser ma clôture à nouveau, capiché ?

Pamela - Je veux te parler de Daniel, et de William.

Alba - Pourquoi ? Tu te les ai tapés et tu viens te confesser ?

(Pamela ne sourit même pas et s'approche un peu plus du visage d'Alba.)

Pamela - William était le mari de ta meilleure amie, et Daniel était le meilleur ami de William, attention à ce que tu dis.

Alba - Pff, t'es qu'une vieille dégénérée, dégage d'ici au plus vite.

(Elle rentre chez elle et lui ferme la porte au nez, mais Pamela insiste et la rouvre derrière, Alba n'en revient pas.)

Alba - Tu viens vraiment de faire ça ?

Pamela - Daniel est un dealeur de drogue...De cocaïne pour être précise. J'ai besoin d'entrer chez lui découvrir ce qu'il mijote.

Alba - Je te demande pardon ?

Pamela - L'autopsie du corps de William a revelé une dépendance sévère à la cocaïne, il en avait dans ses bagages pour son voyage d'affaire. Je pense que Daniel a un rôle à jouer dans cette affaire.

Alba - Attend qu'est ce que t'es en train de me faire la ?

(Alba s'approche à nouveau d'elle.)

Alba - Daniel est un véritable ami depuis sept ans, surveille ton langage et ne me raconte pas ce genre d’âneries, si tu veux pas avoir des problèmes.

Molly - Elle dit la vérité...

(Alba se retourne et voit Molly qui descendait l'escalier.)

Molly - A la fête foraine, je l'ai vu échanger des sachets contre de l'argent, c'était fait secrètement, à l’abri des regards...

(Alba ne sait plus quoi faire : Molly n'allait pas inventer cette histoire.)

Alba - Mon dieu...

Pamela - J'étais moi même une cliente, je lui en achetais presque tous les jours.

Alba - Mais...

Pamela - Si Daniel en vendait à William, j'ai bien peur qu'il soit lié à son meurtre.

Alba - Quoi ? Mais attend qu'est ce que...

Pamela - Quand j'ai essayé de le mettre en garde, il ne m'a pas comprise. J'ai voulu lui épargner un interrogatoire avec les flics, si ils avaient découvert qu'il dealait, le rapprochement avec l'autopsie aurait été fait et innocent ou pas ils l'auraient embarqué. Je voulais pas en plus qu'il me balance comme étant sa cliente.

Alba - C'est de la folie....

Pamela - Alba il s'est montré presque violent alors que je n'ai cherché en rien à le dénoncer, au contraire. Il est revenu s'excuser ce matin mais a été encore plus sur la défensive alors que je n'avais rien dit.

(Alba la fixe, tourmentée.)

Alba - T'es en train de me dire que tu penses qu'il est coupable ?

Pamela - J'aimerais que tu me passes le double de ses clés, j'irais jeter un oeil en son absence.

Alba - HORS DE QUESTION !

(Alba met son visage dans ses mains, dépassée par cette journée.)

Alba - Va t'en Pamela, je t'en prie va t'en je ne peux pas là. C'est trop.

Pamela - Il y a un dealeur de drogue dans la rue, qui est dangereux. Tu ne crains rien sur cette histoire je suis la seule à prendre des risques. Mais je dois découvrir la vérité pour Dawn.

Alba - C'est insensé...

(Elle s'assoit sur l'escalier.)

Molly - Tante Alba, si au moins ça fait avancer l'enquête sur le meurtre de monsieur Doherty...Et puis, Mme Harlee a raison, Dawn est une de tes meilleures amies...

(Alba se retourne et regarde sa nièce, elle qui avait déjà tant subi en si peu de temps. Elle décide pour elle, pour que l'environnement soit plus sain, d'accepter. Elle se lève et prend la clé de la maison de Daniel dans le vase, et la donne à Pamela.)

Alba - Dès que t'a fini tu me la rend, je ne veux rien savoir, c'est la dernière fois qu'on s'adresse la parole.

Pamela - Merci.

(Pamela s'en va, c'était une bien rude journée.)

-----

(Après tout ça, il est tard, la nuit est tombée et les lampadaires du quartier sont allumés. Molly est assise devant sa maison avec sa guitare, elle regarde la rue endormie, le bruit des cigales et profite de l'ambiance nocturne et chaleureuse de la rue la nuit. Ellen sort et s'assoit à côté d'elle.)

Ellen - Alba s'est endormie, elle risque de dormir un moment.

Molly - Tant mieux...C'était difficile aujourd'hui.

(Toutes deux fixe les maisons, il n'y a pas un bruit.)

Ellen - Tu as fini ta chanson ?

Molly - Euh, oui, plus tôt dans la soirée.

Ellen - Vu que tu a ta guitare, tu me la chantes ?

(Molly fixe un court instant sa grand mère, et se décide à jouer.)


https://youtu.be/tzn0eXOHeuk?t=6



(Molly commence donc à jouer en plein dans la rue. Les quelques réveillés n'entendent rien, Pamela est assise dans la chambre, en train de regarder les clés de la maison de Daniel, elle se met la main sur le front, comme si elle ne réalisait pas ce qu'elle allait faire... Dawn elle, regarde un vieil album photo de son mariage, et voit son mari heureux et épanoui, aimé de tous...Elle se demande qui aurait pu lui faire une chose si atroce. Et Miya, est au téléphone et tente de rassurer ses parents sur le fait qu'elle reste sur place....Ellen, regarde fièrement sa petite fille faire de la musique.)

Fin de l'épisode 5 :"What Can I Do ?"



Voici l'avant dernier épisode, aussi long que le quatrième...Lisez si vous pouvez, je vais tout poster histoire de dire que j'aurais partager l'histoire en intégralité :hap:

En tous cas le dernier épisode sera long lui aussi, et c'est donc l'épisode qui conclura cette petite histoire qui était mon premier vrai "projet" ! Merci à vous en tous cas !

L'épisode final sera posté dans le week end, il s'intitulera "Oats in the water", comme la magnifique chanson de Ben Howard :cute:
Téyo
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Mer 4 Sep - 10:08
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Yukihyo
Comme d'habitude je te fais la petite correction ahah 

Citation :
Dawn - On fait allé, merci. Qu'est ce qui vous amène ? 
C'est aller il me semble


Même coquille c'est organiser

C'était un chouette épisode encore une fois

Daniel a tout du parfait coupable qui ne l'est en fait pas, ça m'intrigue et j'aime bien ça je dois l'avouer. Ça ressemble beaucoup au quiproquo qui va le faire arrêter alors qu'il n'est pas le coupable du meurtre.

L'implication de Molly est plus intéressante dans ce chapitre je trouve, notamment sa relation avec sa grand-mère, ça me plait bien.

Pamela reste le personnage le plus intéressant selon moi dans son évolution.
Yukihyo
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Jeu 5 Sep - 12:00
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Téyo
Merci :cute:

Oui j'aime bien l'évolution de Pamela moi aussi, quand j'ai écris le tout y'a un an et demi elle était pas supposée être aussi "importante" mais elle a finit par m'inspirer !

Mais à titre personnel je pense que ce que j'ai vraiment préféré écrire c'est les dialogues entre Alba et Ellen, c'est ceux dont je suis le plus fier...

En tous cas merci de toujours me faire un petit retour, c'est très gentil et ça me fait très plaisir !
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Jeu 5 Sep - 14:39
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Yukihyo
C'est la moindre des choses de faire un petit retour si je te lis :zemmour: 

Par contre je savais pas que t'avais écris tout ça y a si longtemps :laf:
Yukihyo
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Jeu 5 Sep - 18:24
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Téyo
Oui c'était il y une petite année et demi maintenant que j'ai commencé l'écriture, j'ai pris du temps après  à tout finir mais ça fait de long mois que tout est terminé :oé:

Après parfois j'y reviens un peu et j'ajoute une scène, je supprime une scène, je change des dialogues (parfois même les prénoms des personnages)
Téyo
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Jeu 5 Sep - 19:24
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Yukihyo
Oh et tu as bien fait de nous partager tout ça en tout cas :oé:
Yukihyo
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Jeu 5 Sep - 19:27
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The Doctor
J'ai lu l'épisode 1. Mmh que dire. Alors je ne sais pas s'il y a une inspiration mais ça fait plus Desperate Housewifes que Polar. Même si la bande de jeunes joyeux lurons me fait plutôt penser à Stranger Things.

Si je dois mettre un premier point noir: trop de personnages. Y a Molly, sa tante, son ex à cause de Pamela donc une telle à peur pour Steve et Dawn à son mari et les Perry qui ont des gosses. L'entrée en matière et brutale. Pour autant la dialogues sont sympas et les personnages humains t'as l'impression que leurs dialogues pourraient arriver.

Je ne sais pas si l'écriture de "théâtre" se prête tant que ça à la narration.

Enfin voilà c'est mon premier ressenti.
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Sam 7 Sep - 5:46
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Téyo
Merci de ton retour !

Oui je trouve aussi que ça fait beaucoup de personnages, j'avais essayé de corriger ça plusieurs fois (il y en avait plus avant) mais vu le cadre je pouvais pas faire autrement que d'en avoir un certains nombres.

Après certains occupent plus le rôle de personnages récurrents mais je comprend ta remarque, c'est quelque chose que j'avais essayé de changer à plusieurs reprises...
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Sam 7 Sep - 8:56
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Téyo
Redwood / Final.
Par Théo.
Episode 6 - Oats in the water.




Personnages.:

Redwood. (Mini-série) - Page 2 Source

https://www.youtube.com/watch?v=gZcyr-AXJOQ

(Il doit être environ 21h, il fait nuit, et Miya rentre chez elle après une sortie avec la famille Johnson. Elle gare sa voiture dans son allée de garage, et sort en ayant les yeux fixés sur son trousseau de clés pour trouver la bonne...Elle ne remarque pas la porte entrouverte son garage. Elle rentre chez elle, sans allumer les lumières, elle ne remarque donc pas que la porte de sa cuisine, donnant sur son garage, est ouverte. Elle monte directement à l'étage. En traversant son couloir elle sort son téléphone de son sac pour regarder quelques notifications...elle est observée. Elle entre dans sa chambre et allume la lumière. Alors qu'elle se débarrassait de son manteau elle fait accidentellement tombé son téléphone qui part légèrement sous le lit. En se baissant pour le ramasser, elle entend une porte se fermer. Son sang ne fait qu'un tour : les yeux écarquillés, elle ramasse son téléphone, tentant de garder son calme et de ne pas se laisser aller. Ce ne pouvait être le vent, il n'y en avait pas. Paniquée elle appelle Steve.)

Miya - Oui allo Steve c'est moi, dis je me disais...

(Pendant qu'elle parle elle rentre dans sa salle de bain, verrouille la porte et fait couler de l'eau pour couvrir le bruit.)

Miya - Y'a quelqu'un chez moi Steve ! Y'a quelqu'un chez moi ! Je suis dans la salle de bain je fait quoi ?

(Steve qui était prêt à se coucher, ne comprend rien.)

Steve - Quoi ? Comment ça ?

(Miya est en train de paniquer dans sa salle de bain, elle respire de plus en plus fort.)

Steve - Ok ok ok, Miya, y'a une fenêtre dans ta salle de bain ?

(Miya se dirige vers sa fenêtre)

Miya - Oui c'est celle qui donne sur la rue, pas sur le jardin.

Steve - Parfait, tu va l'ouvrir, tout doucement, et sortir d'ici, si c'est trop haut pour sauter met toi dans un endroit un peu plus sécurisé sur le toit, j'arrive.

(Il raccroche, Miya est toute troublée, elle ne sait pas si l'intrus, va se mettre à taper sur la porte, elle ne sait pas si il est armé. Elle ouvre la fenêtre et commence à sortir, tout doucement en essayant de ne pas faire de bêtises. Elle voit Steve traverser la rue en courant alors que Heather n'est pas très loin derrière, elle est en train d'appeler la police. Miya ne sait pas quoi faire.)

Miya - STEVE QU'EST CE QUE JE FAIS ?

Steve - ATTEND MIYA NE TE PRÉCIPITES PAS ! LA POLICE EST EN CHEMIN !

(Au même moment Miya entend la porte de sa salle de bain être enfoncée, un homme entre, et se précipite à la fenêtre, Miya le reconnaît : il s'agit en effet du père de son ex petit copain. En le voyant Miya craque et se met à pleurer à chaudes larmes, terrorisée en s'imaginant ce que cet homme dangereux aurait pu faire. Steve comprend lui aussi et hurle à sa femme.)

Steve - VA CHERCHER DANIEL ET MET TOI A L'ABRI !

(Heather est hésitante, et inquiète, mais elle ne conteste pas et court chercher Daniel. Miya elle, ne réfléchit pas et saute du toit, elle se foule la cheville et s'écroule sur le goudron, ne pouvant pas se lever. Steve se précipite pour l'aider.)

Miya - Il faut s'enfuir, sa femme est peut-être avec lui.

(Miya est totalement retournée : en larmes et terrifiée. Au même moment Daniel arrive en courant, et Steve ne voit plus l'homme à la fenêtre.)

Daniel - QU'EST CE QU'IL SE PASSE ?

Steve - Quelqu'un s'est infiltré dans la maison de Miya j'ai besoin de ton aide avant l'arrivée des flics, où est Heather ?

Daniel - Elle est chez moi !

(L'homme sort soudainement de la maison, son regard est totalement vide, comme si il ne savait pas ce qu'il faisait. Il se met à courir vers Steve et Miya mais Daniel le plaque sur le goudron et l'immobilise.)

Homme - ELLE A TUE MON FILS ! ELLE A TUE MON FILS !

(La police arrive enfin, des agents sortent des voitures : l'un va voir Miya, l'autre se charge d'embarquer l'homme que Daniel immobilisait toujours.)

-----

(Après avoir recueilli les témoignages, Miya est assise sur ses marches à l'entrée de sa maison, avec un officier de police face à elle.)

Officier - Ne vous inquiétez pas madame, on va se charger de ce couple, nous allons retrouver sa femme et tous deux subiront un interrogatoire, ils ne devraient plus vous importuner.

Miya - Je vous remercie...

(L'officier part, Heather se dépêche de venir prendre Miya dans ses bras.)

-----

(C'est le lendemain, Alba est en train de prendre son petit déjeuner dans la salle à manger, sa mère la rejoint pour s'assoir face à elle.)

Ellen - Tu as bien dormi ?

(Alba repose sa tasse, et semble toujours fatiguée.)

Alba - Plus ou moins, c'était pas ma meilleure nuit en tous cas.

Ellen - J'avais envie....De te parler de quelque chose.

(Alba a un petit moment d'arrêt et fixe sa mère, curieuse.)

Alba - De bon matin ? Qu'est ce qu'il se passe ?

Ellen - Et bien....

(Ellen vient croiser ses mains sur la table. Et se dresse.)

Ellen - La semaine dernière, quand Marc a refait surface, j'avais fait une proposition à Molly pendant notre sortie.

Alba -....De quel genre ?

Ellen - Tu ne va probablement pas aimer...Mais ça me semblait nécessaire. J'aimerais que Molly rentre avec moi à la Nouvelle Orléans demain.

(Alba est assez étonnée de cette proposition, et ricane nerveusement.)

Alba - Quoi ? Avec toi ? Demain ? Attend attend maman c'est complétement fou.

Ellen - Elle ne m'a pas encore donné sa réponse, mais je vais la relancer, savoir que mon départ est demain la poussera à vite prendre une décision.

Alba - Maman c'est sérieux ?

(Face au visage stoïque de sa mère, Alba assimile et comprend.)

Alba - Maman, elle est arrivé ici il y a à peine deux mois, tu veux déjà la forcée à repartir ?

Ellen - Je lui laisse le choix, toi et moi savons que ce n'est pas un endroit sain pour elle ici.

Alba - Ah oui c'est vrai, je suis une mauvaise tante, trop instable.

Ellen - Alba, en l'espace de peu de temps tu a du traverser la perte d'un bébé, une séparation, la nouvelle de l'intégration de ta petite soeur en cure de désintoxication, la garde de Molly qui est une adolescente tourmentée. Tu a beau être admirable pour ta force ce n'est pas le bon moment pour toi de t'occuper d'elle, et ce n'est pas bon pour elle d'être sous ta garde.

Alba - Venant de toi maman c'est insultant. Qui es tu pour dire si je suis assez saine pour m'occuper de ma nièce ? Est ce que tu aurais ne serait-ce que la moindre idée de la mère que tu as été ?

(Ellen sourit et baisse les yeux suite à cette pique...C'était mérité. Elle se remet à fixer sa fille après un bref instant.)

Ellen - Oui, Alba, je sais quelle mère j'ai été. Et je connais suffisamment Molly pour comprendre qu'ici, ce n'est pas bon. Elle ne s'exprime jamais, elle reste là dans sa chambre ou chez les adolescents d'en face, fermée comme une huitre...Elle est adorable, et serviable, mais elle a vécu de trop dures épreuves elle aussi, et ce qu'il se passe dans ce quartier n'arrange rien. J'ai fait cette proposition pour son bien et le tiens, car oui...tu peux penser ce que tu veux, ton bien-être compte pour moi maintenant.

(Alba ne sait pas trop quoi dire.)

Ellen - J'ai conscience, d'avoir été une mère absente. Je ne t'ai pas aidé quand tu en avais besoin, je ne suis jamais venue aux nouvelles malgré les événements...J'ai...

(Des larmes montent à ses yeux, Alba est totalement choquée.)

Ellen - J'ai, en regardant ma fille cadette dans les yeux, cracher sur sa détresse en refusant de l'aider lorsqu'elle me le demandait, rongée par la drogue et la dépression.

Alba - Tu...Tu avais vu Aurora avant tout ça ?

Ellen - Je ne suis pas une femme aimante, je ne suis pas une femme qui fait dans la douceur, ou dans l'affecte. Je ne suis pas une femme faite pour être une figure d'exemple, un pilier sur lequel construire son identité. Je ne suis pas faite pour aider et pour guider. Mais....je veux me rattraper avec Molly. Je pense que je suis la seule bonne solution qu'il reste.

Alba - J'ai du mal à te comprendre la maman...

Ellen - Dis toi juste que je n'entraînerais jamais Molly dans quoi que ce soit si c'était négatif pour elle. Je suis venue pour ça, pour cette proposition, elle a le choix, je ne la force pas. Je fais ça pour qu'elle ne perde pas pied comme sa mère.

(Alba ne savait pas vraiment quoi répondre. Soudain, on toque à la porte, la discussion est temporairement interrompue. Alba se lève : c'est Heather Johnson.)

Alba - Bonjour Heather, j'suis désolée c'est pas trop le moment la...

Heather - Oh non non t'en fais pas je viens juste te parler de quelque chose rapidement.

Alba - Bon, ok, je t'écoute.

(Heather inspire un coup et se lance.)

Heather - Hier soir, quelqu'un est entré dans la maison de Miya pour l'agresser.

Alba - Quoi ?!

Heather - Steve et Daniel sont rapidement intervenus et la police a été très rapide elle aussi, son agresseur est loin d'elle...C'était un homme qu'elle connaissait bien, fin bref...Elle est très secouée par les événements et on avait pensé à organiser un brunch chez nous demain pour la soutenir et l'aider à s'en remettre.

Alba - Oh mon dieu oui oui bien sûr on viendra, pas de soucis.

Heather - Merci, merci pour elle, tu pourras inviter ta maman aussi. A plus tard !

(Alba hoche la tête et Heather part à la maison d'à côté continuer son tour du voisinage. Alba referme la porte et s'adosse contre celle ci, poussant un souffle de désespoir. Ellen est debout, face à elle.)

Ellen - Et voilà quelque chose qui s'ajoute à la liste...

(Alba ferme les yeux.)

Ellen - Réfléchis à ce que je t'ai dit. Demain je rentrerais chez moi après ce brunch.

(Elle remonte dans sa chambre, Alba reste immobile.)

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(Un peu plus tard dans la journée, Dawn est chez Pamela pour prendre le thé, elles sont assises autour de l’ilot de la cuisine.)

Pamela - Du coup tu y vas au brunch demain ?

Dawn - Oui...Je trouve ça important d'aller soutenir Miya.

Pamela - Tu te sent prête à refaire un événement avec tout le monde comme ça ?

Dawn - Pas vraiment...Mais vu comme ça je te dirais sans cesses que je ne suis pas prête, il faut bien sauter le pas à un moment donné. Miya et moi n'avons pas eu des moments très faciles, je me dois d'être présente. Elle est venue à l'enterrement alors qu'elle ne connaissait personne après tout...

(Pamela sourit fière de son amie.)

Pamela - C'est bien, je suis contente pour toi.

Dawn - Et toi tu y vas ?

Pamela - Ahah...Moi je n'ai même pas été invitée, mais je ne pense pas que j'y serais allée, j'ai des choses à faire, et les Johnson ne m'accueilleront plus jamais chez eux après les histoires avec Steve.

Dawn - Je suis désolée...J'aimerais qu'ils ouvrent les yeux et qu'ils voient qui tu es vraiment.

Pamela - Ce n'est rien tu sais, j'ai fait des erreurs, je paye pour ça. Et puis, t'avoir comme amie est largement suffisant.

Dawn - Merci de m'avoir tant aidé d'ailleurs, rien ne t'y obligeait...

Pamela - On en a déjà parlé, si je peux devenir le pilier de quelqu'un en l'aidant à vaincre la solitude, tout en battant la mienne, j'ai tout à y gagner.

(Les deux amies se sourient et trinquent avec leur tasse de thé.)

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(Molly est dans un Diner avec Hania, Luc, Mayline et Mateo. Ils sont en train de manger un gâteau en papotant.)

Luc - Tu vas vraiment partir à la Nouvelle-Orléans ?

(Luc et Hania semblent assez étonnés de cette annonce.)

Molly - Depuis une semaine j'y réfléchis...Je me suis renseigné sur la ville...Et je sais pas, y'a quelque chose qui m'attire la bas. L'authenticité, la culture, l'histoire.

Hania - C'est clairement une ville ou j'aurais aimé aller. Je te comprend ça a l'air génial.

Molly - Oui, y'a quelque chose qui m'attire la bas...ça a l'air d'être un endroit riche. J'ai ce sentiment que je pourrais m'y épanouir en faisant plein de découvertes, ça m'apprendrait beaucoup.

Mateo - T'a l'air vraiment à fond...Tu vas y aller alors ? C'est sûr ?

(Molly triture sa fourchette, et regarde ses amis tour à tour dans les yeux.)

Molly - Je pense que oui, je vais partir.

(Les trois amis sourient, à la fois heureux pour Molly, mais tristes de son départ Mayline reste très discrète, elle est très peinée.)

Hania - On s'était habitués à te voir débouler chez nous à toute heure, ça nous plaisait d'être tes voisins.

(Molly est émue et essuie quelque petites larmes en ricanant.)

Molly - Je sais pas...Je suis à un stade ou je sais pas ce que je veux, y'a tellement de choses qui se sont passées, ça m'a préoccupé et j'ai voulu aviser en fonction de mon entourage...Ne pas trop en dire pour ne pas déstabiliser, mais en dire suffisamment pour ne pas inquiéter. A la longue j'ai fini par ne plus avoir d'objectif.

Luc - C'est normal, c'était un été compliqué pour le quartier, même nous on sait plus trop ou donner de la tête.

Mateo - Pour une si petite ville ça fait beaucoup, tout semble plus intime vu qu'ici tout le monde parle et parle vite.

Molly - Oui voilà, je pense qu'à la Louisiane, ce sera différent. Comme l'a dit ma grand mère, ce sera plus grand que Redwood, moins impressionnant que New York, ce sera un vent frais.

Hania - Tu te sent de partir avec ta grand mère du coup ?

(Molly rumine...)

Molly - Oui, je pense oui. Elle est spéciale, très intrigante, mais elle m'a toujours bien traitée depuis qu'elle est ici, elle ne m’inquiète pas, je pense qu'on s'entend bien. Et puis, elle s'est confiée à moi, elle m'a encouragée, c'est elle qui m'a proposé de venir...Ce n'est pas partir avec elle qui m'a fait hésiter.

(Les quatre amis ne savent pas vraiment quoi dire, Molly voit qu'ils sont peinés.)

Molly - En tous cas merci, vous avez vraiment été géniaux avec moi cet été, ça n'aura pas duré longtemps mais je sais que je peux vous considérer comme des amis. ça m'a fait du bien, j'en avais besoin.

Mayline - Merci à toi, t'es vraiment une fille bien on espère que tu trouveras une voie, et la sérénité. Parce que tu aura su m'en apporter, et tu mérites d'être heureuse.

(Molly est de plus en plus émue.)

Molly - Mine de rien ...ça va me faire bizarre de ne plus savoir que vous êtes juste en face.

(Elle ricane et pleure légèrement, les quatre amis la rejoignent pour la réconforter.)

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(La nuit est tombée sur Redwood, Ellen est dans sa chambre, en train de plier ses vêtements, Molly arrive et toque à la porte, qui était ouverte. Ellen se retourne.)

Ellen - Oui ma grande, qu'est ce qu'il y a ?

Molly - Vous partez ?

Ellen - Ah, oui, j'allais t'en parler.

(Elle lâche la robe qu'elle pliait et s'avance vers Molly.)

Ellen - Je rentre à la Nouvelle-Orléans demain, après le brunch chez les Johnson. C'est précipité je sais, mais il faut que tu prennes ta décision, si tu viens avec moi ou pas.

Molly - Je viens.

(Ellen ne s'attendait pas à une réponse aussi rapide.)

Ellen - Oh...Vraiment ?

Molly - Oui, j'y ai réfléchis, et j'ai décidé de vous suivre. J'en ai parlé à mes amis. Je pense que vous avez raison, j'ai besoin d'un coup de vent frais.

(Ellen ne peut s'empêcher de sourire, heureuse de la décision de sa petite fille.)

Ellen - Eh bien je suis ravie ! Il faudra que tu en parles à ta tante, elle est très fatiguée et tourmentée, il faudra faire attention. Prépare tes affaires.

(Elle lui tapote l'épaule et retourne plier sa robe, Molly elle, descend rejoindre sa tante qui était en train de nettoyer la table basse du salon.)

Molly - Tante Alba ?

Alba - Oui ma chérie ?

Molly - J'aimerais te parler, ou plutôt t'annoncer quelque chose, on peut s'assoir ?

(Alba cesse directement son nettoyage, et regarde sa nièce, surprise. Elle s'assoit sans rien dire, l'air curieuse. Molly s'assoit sur le canapé à côté d'elle.)

Molly - J'ai décidé de suivre Ellen, je part demain avec elle.

(Alba s'y attendait...)

Alba - Je ne sais pas trop quoi te dire. Pour être honnête. Tu en es certaine ?

Molly - Oui...Je suis désolée, je sais que tu as fait de ton mieux, mais-

Alba - Mais il se passe trop de chose pour que je puisse assuré complétement ?

Molly - Non, non non pas du tout, tu a été géniale avec moi. Tu m'a intégré, tu m'a écouté, tu a été vraiment incroyable. C'est juste que...tout est allé tellement vite, j'ai appris tellement de chose, sur cette famille, en si peu de temps...

(Alba se sent coupable de ne pas avoir su gérer les événements.)

Alba - Molly je suis, vraiment, profondément désolée. J'aurais aimé pouvoir faire mieux, je n'ai pas su m'organiser avec tout ce qu'il passait.

Molly - Ce n'est pas de ta faute, tu ne pouvais pas prédire qu'un voisin allait être assassiné, qui plus est le mari de ta meilleure amie. Tu ne pouvais pas prédire que Ellen allait revenir, tout comme oncle Marc. Tu ne pouvais pas prédire que les Perry allaient avoir un accident de voiture. Tu ne pouvais pas prédire que Mme Shikisawa allait être attaquée chez elle.

(Elle prend la main de sa tante pour la rassurer.)

Molly - Tu as été la seule à me tendre la main après qu'ils aient embarqué maman en cure, tu étais la seule à vouloir t'occuper de moi, la seule à m'aimer. Je te suis et te serais éternellement reconnaissante. Mais je pense que tu as besoin de repos, et que j'ai besoin de vraiment voir quelque chose de nouveau. De plus, je prend l'initiative d'Ellen comme une tentative de se racheter...je veux connaître ma grand mère. Et puis, si ça fonctionne pas-

Alba - Si ça fonctionne pas n'hésite pas à revenir, ici c'est chez toi.

(Elles se regardent un court moment, prises de nostalgie et de tristesse.)

Alba - ça va me manquer de ne plus t'avoir avec moi.

(Elles se font un câlin.)

Alba - Si tu trouves que c'est ce qui a de mieux pour toi, je ne peux pas te bloquer.

Molly - Je te donnerais des nouvelles, tout se passera bien.

(Ellen descend les marches, Alba se lève, essuie ses larmes, et s'approche d'elle.)

Alba - Tu feras attention à elle maman. Je te fais confiance.

(Ellen la regarde fixement, et hoche la tête. Alba la prend rapidement dans ses bras, avant de monter dans sa chambre.)

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https://www.youtube.com/watch?v=4JboKvMK78M

(C'est le lendemain matin, le jour du départ. Alba est en train d'aider sa nièce à boucler ses affaires, avec un petit ressentiment, elle est assise sur le lit et regarde avec un petit sourire Molly fermer sa dernière valise. Puis elle se prennent dans les bras. Ellen pendant ce temps est en train de se mettre du rouge à lèvres, une fois cela fait elle se regarde dans le miroir, et expire un grand coup, prête à se reprendre en main, et à vivre une nouvelle étape de sa vie avec sa petite-fille. Chez les Johnson, Heather et Steve sont en train de déposer les plats et les boissons sur la grande table, les derniers préparatifs du brunch du quartier. Dawn est sur son ordinateur et regarde sur des sites immobiliers pour trouver une nouvelle maison dans les alentours de l'état de Georgie...Elle prépare visiblement elle aussi, son départ du quartier. Pamela est également en train de se pomponner : robe noire, maquillage sombre, et extensions capillaires, elle semble plus apprêtée que jamais. Miya, elle, s'apprête à quitter sa maison pour rejoindre ses voisins qui organisent ce brunch afin de témoigner leur soutien, elle vérifie que toutes les fenêtres et portent soient fermées, avant de sortir. Et Daniel, fume dans sa chambre, extrêmement pensif et l'air déprimé. Et chez les Perry, Cristina, toujours sur son fauteuil roulant, est en train de prendre son petit déjeuner...Dave arrive. L'ambiance est glaciale.)

Dave - Tu m'a toujours pas dit si tu venais au brunch, tu sais que c'est ce matin ?

(Cristina lève les yeux pour regarder son mari, tartine en main.)

Cristina - Je suis en train de manger, donc non j'y vais pas, je pensais que c'était assez clair.

(Elle reprend son repas, pendant que Dave perd patience.)

Dave - Tu sais Cristina, ça, ça va plus le faire longtemps je te le jure...

(Elle lâche sa tartine pour le regarder à nouveau, outrée.)

Cristina - Pardon ?

Dave - Ton agressivité, ton ignorance...c'est en train d'atteindre le stade ou moralement, je vais plus être capable d'encaisser et de fermer les yeux sur ton attitude exécrable.

Cristina - Tu te fous de ma gueule ? C'est ça ?

Dave - Non.

(Elle se tourne vers lui, excédée.)

Cristina - Il m'a semblé avoir été claire, parfaitement claire. Je ne veux plus jamais avoir à faire à toi, je suis toujours ici, dans cette maison, avec toi, parce que je ne suis toujours pas apte à marcher. Tu veux peut-être te rappeler de la cause qui fait que je suis coincée et invalide ?

Dave - Cristina arrête.

Cristina - Tu ne trouves pas ça un minimum logique que je ne soit pas tendre avec toi ? SANS RIRES ?

(La colère est en train de lui monter, Steve ne sait plus où se mettre.)

Cristina - Tu m'a giflée, pendant que j'étais au volant !

Dave - ET JE VAIS PAYER COMBIEN DE TEMPS ?

Cristina - LE TEMPS QUE JE VEUX !

(Tous deux sont en train de pleurer. Cette situation les met tous deux plus bas que terre, depuis des jours...)

Cristina - J'arrive pas à comprendre pourquoi...pourquoi ? Qu'est ce qu'il t'a pris de me faire ça alors que j'étais au volant, regarde ce que ça a causé...

(Dave ne sait pas quoi répondre, il met son visage dans sa main.)

Cristina - On se disputait simplement, rien d'anormal, d'accord on se hurlait dessus, on en avait eu d'autres des disputes comme celle-ci.

Dave - Je ne sais pas...J'ai vrillé, c'est venu tout seul...

Cristina - Eh bien ça ne devrait pas te venir tout seul bon dieu ! Tu nous a fait avoir un accident grave tu réalises ? Est-ce que tu es sûr que tu réalises ?

(A nouveau...Dave ne sait pas quoi dire. Cristina laisse tout sortir.)

Cristina - Tu pensais que j'allais réagir comment ? Je ne peux plus marcher, j'ai mal, je ne peux plus vivre comme je l'entend, je ne peux plus faire ce que je veux avec les enfants, parce que je suis coincée dans ce putain de fauteuil dans lequel tu m'a mise !

Dave - Pardon...

Cristina - Tu m'a volé des mois de ma vie, que je ne récupèrerais jamais. Et tu n'a même pas de justification à donner parce qu'il n'y en a aucune qui puisse être valable ! Comment voulais tu que je réagisse ? Tu penses que je prend du plaisir à tourner en rond ici tous les jours, à ne rien faire, et à te parler de la sorte ? Je n'en ai même pas envie Steve. Mais je suis ici, dans ce fauteuil, coincée pour je ne sais combien de temps, sans objectifs, sans rien pour me maintenir vivante. Et tu es le responsable de tout ça ! Alors tu vois j'en suis à un stade où tout est tellement devenu invivable que mes nerfs prennent le dessus, et je suis encore plus en colère de voir que tu ne le comprend pas !

(Steve éclate en sanglot, le visage dans les mains, pendant que Cristina le regarde en pleurant elle aussi.)

Cristina - Je n'ai pas envie de te détester, je n'ai pas envie de te parler comme ça, mais tu dois comprendre que je n'ai plus le contrôle de rien et que je suis en train de craquer à tous les niveaux parce que ça me rend malade tous les jours de me dire que c'est de ta faute si j'en suis là.

(Steve ne répond plus rien, sa culpabilité est immense, et Cristina comprend...Tous deux sont en train de vivre un moment très puissant de leurs vies.)

Cristina - Ne pleure pas, c'est trop facile...

(Steve ne dit rien et s'approche d'elle pour la serrer dans ses bras, Cristina craque pour de bon et pique une véritable crise de larmes, en prenant elle aussi son mari dans ses bras.)

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(Quelques minutes après, tous les voisins sont réunis dans la maison des Johnson, en train de se faire la bise et de simplement passer un bon moment. Dave n'est finalement pas présent, et Daniel est en train de parler avec Alba et Dawn.)

Dawn - Donc tu étais là le soir où Miya a été agressée du coup ?

Daniel - Oui Heather est venue me chercher en panique en me disant que Steve et Miya avaient besoin d'aide. Si je n'étais pas arrivé à temps et n'avais pas immobilisé ce malade, je ne préfère pas imaginer ce qu'il aurait fait.

Alba - Mon dieu...Et les secours ?

Daniel - Ils sont arrivés très rapidement, heureusement. Miya était totalement chamboulée.

Dawn - Tu m'étonnes...apparemment c'était les parents psychopathes de son ancien petit ami décédé qui lui voulaient du mal, vous vous rendez compte l'angoisse.

Daniel - Ouais c'est ce qu'elle nous a dit...d'ailleurs je vous laisse, je vais aller voir comment elle va.

(Daniel fait un petit bisou à Dawn et part rejoindre Miya qui le prend immédiatement dans ses bras. Pendant ce temps, Alba attrape Dawn pour lui parler dans un coin plus discret.)

Alba - Il faut que je te parle de quelque chose.

Dawn - Que se passe-t-il, pourquoi tu parles tout bas ?

Alba - Pamela Harlee est passée chez moi y'a à peine une semaine, apparemment elle et toi êtes devenues amies.

(Dawn sait que Alba ne porte pas Pamela dans son coeur, elle est un peu embarrassée.)

Dawn - Alba, je suis désolée je sais ce qu'il s'est passé et ce qu'elle t'a fait, mais honnêtement j'étais tellement déprimée...Et elle s'est montré si compréhensive, si gentille, sa compagnie m'a fait du bien, y'a eu comme un lien direct entre nous, elle sait ce que je ressent. Je n'avais pas envie de m'arrêter à cette histoire avec Marc même si ça t'a terriblement fait souffrir, je comprendrais que tu m'en veuilles.

Alba - Non, non non non c'est pas à propos de ça...fin, je vais pas t'empêcher d'avoir des amis, tu fais ce que tu veux. Mais je ne voulais pas te parler de ça.

Dawn - Alors, qu'est ce qu'il y a, je ne comprend pas.

(Alba s'approche un peu plus d'elle et chuchote.)

Alba - Pamela m'a demandé les clés de la maison de Daniel pour la fouiller.

Dawn - QUOI ?

Alba - Chuuuut pas si fort. Apparemment Daniel est un dealeur de drogue, de cocaïne...Il en vendait à Pamela.

(Dawn la regarde, remuée, sans comprendre.)

Alba - Je sais que William en prenait, et Molly a vu Daniel en vendre à la fête foraine. Je lui ai donné les clés.

(Dawn ne comprend pas trop, Pamela ne l'avait pas tenue au courant du tout.)

Alba - Je ne sais pas si tout ça est vrai, je ne sais pas si j'ai bien fait. Mais avec ce qui est arrivé à ma sœur, je ne peux pas accepter qu'un dealeur vende de la drogue dans notre rue, surtout que j'avais Molly, et que des enfants vivent ici.

Dawn - Mais tu penses que...Fin, William...

Alba - Si cela tourne mal, ni toi ni moi n'aurons de problèmes, ce sera seulement elle.

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(Au même moment, Pamela profite de ce brunch auquel elle n'assiste pas pour se rendre chez Daniel. Elle utilise la clé pour rentrer sans encombres, une fois à l'intérieur elle commence à fouiller un peu partout : les tiroirs des bureaux, les placards, la cuisine, sous les tapis...Puis elle voit la porte du salon qui donne sur le garage. Elle l'ouvre, et le choc est immense. Pamela tombe sur un garage transformé en une sorte de bureau : une grande table au centre avec un ordinateur portable et un carnet, quelques cartons avec à l'intérieur des sachets de cocaïne et d'herbes, l'Harley Davidson de Daniel y était également rangée. En regardant l'écran d'ordinateur, Pamela découvre une liste de brouillons de mail et d'adresse : fournisseurs, clients, personnes visiblement plus hauts-placées. Elle comprend immédiatement qu'il s'agit d'un réseau assez petit mais complet de trafiquant de drogue, une sorte de cartel. Elle regarde le petit carnet et y voit écrit dessus les noms de tous les clients de Daniel. Elle voit son prénom, Pamela Harlee, mais également un autre prénom qu'elle connaît bien sur une autre page : William Doherty. Son sang ne fait qu'un tour, elle arrache la page sur laquelle se trouve son prénom et la déchire en milles morceaux afin de ne pas se faire attraper. Puis elle rejette un coup d’œil à l'ordinateur et remarque quelque chose à laquelle elle n'avait pas fait attention : l'adresse de William Doherty est écrite dans la partie des fournisseurs. Pamela est sous le choc, et court hors de la maison en se précipitant chez elle. Depuis la fenêtre des Johnson, Daniel la remarque, il ne comprend pas vraiment. Une fois arrivée chez elle, Pamela appelle Dawn en vitesse. Elle décroche.)

Dawn - Euh...Allo Pamela ?

(Dawn était encore un peu troublée des révélations d'Alba, mais elle l'est encore plus en entendant Pamela paniquer.)

Pamela - Dawn Dawn, écoute moi il faut que tu restes calme, ok ? Il est vraiment urgent que tu m'écoutes, que tu ne poses pas de questions, et que tu ne paniques pas ! Je viens d'aller chez Daniel j'ai fouillé sa maison, dans son garage j'ai découvert qu'il était fournisseur pour un cartel ou je ne sais trop quoi.

Dawn - Oh mon dieu...

Pamela - Écoute moi très attentivement ne pose pas de questions ! William était sur la liste des clients et des fournisseurs, il faisait parti de ce cartel, il y a des chances qu'il ait été tué par Daniel...

(Pamela entend Dawn éclater en sanglot, mais elle ne doit pas se laisser distraire, il faut faire vite.)

Pamela - Je suis tellement tellement désolée...Je vais appeler la police immédiatement pour qu'ils viennent, tu ne bouges pas tu restes ou tu es n'essaye rien calme toi et reste avec les autres il ne faut pas que Daniel se doute de quoi que ce soit Dawn.

(En la voyant pleurer au téléphone, certains voisins commencent à s'attrouper devant elle, ne comprenant pas ce qu'il se passe, en entendant les bruits de fond, Pamela raccroche et commence à composer le numéro de la police. Chez les Johnson, personne n'a remarqué que Daniel était en train de quitter la maison, courant vers celle de Pamela.)

Pamela - Allo la police ? Oui il y a un trafiquant de drogue dans la rue qui je pense est lié à un meurtre, 4360 Sycamore Street faite vite.

(Au moment où elle raccroche, Daniel entre à toute vitesse. Daniel et Pamela sont face à face, séparés par l'ilot central de la cuisine.)

Daniel - Qu'est ce que tu fais Pamela...

Pamela - Je t'ai déjà dénoncé n'essaye pas quoi que ce soit qui aggraverait ton cas...C'est terminé.

Daniel - Comment ça ?

(Il a un air menaçant, glaçant, les doutes de Pamela sont alors fondés.)

Pamela - J'ai vu ton garage, l'ordinateur, le carnet, les sachets importés...Tu es membre d'un réseau de trafiquants de drogue, tu es coffré.

(Daniel ricane.)

Daniel - Et qu'est ce qu'il t'a pris de vouloir aller fouiner chez moi, hein ?

Pamela -......Tu as tué William, n'est ce pas ?

(Daniel reste la à la fixer, toujours avec le même air.)

Pamela - Il fournissait de la drogue lui aussi j'ai vu son nom sur l'ordinateur, ses adresses. Sur le carnet aussi. Vous étiez de mèche tous les deux. L'autopsie de son corps avait révélé sa dépendance, Dawn a trouvé des sachets cachés dans ses affaires...

(Daniel ne réagit pas, alors que Pamela poursuit.)

Pamela - Et tes réactions face à moi, quand j'essayais de nous couvrir pour éviter le malentendu avec les flics, tu m'a craché à la figure, tu m'a faite passé pour une folle...Mais en fait t'étais juste débordé et instable psychologiquement, incapable de contrôler tes émotions parce que ce que t'a fait, ça t'a dépassé...Alors dis moi la vérité.

Daniel - Tu es la nouvelle justicière ? C'est ça ? Madame n'en pouvait plus de sa réputation de dévergondée crassée du village, elle s'est convaincue qu'elle pouvait joué les héroïnes en dénonçant un criminel...impressionnant.

Pamela - En attendant tu es terminé.

Daniel - Peut-être...Mais tu ne gagnes rien. T'es une salope, et une junkie, une camée. Depuis que t’habite ici personne ne t'a montré la moindre sympathie, tu es seule, et déprimée, noyée dans la cocaïne et la clope. Tu n'a rien, et tu n'a jamais rien eu Pamela. Pendant des années tu passais tes journées le nez dans la poudre totalement à l'ouest à te faire grimper par n'importe qui qui croisait ton chemin.

(Pamela ne répond pas, elle encaisse, attendant l'arrivée de la police.)

Daniel - Je vais peut-être finir en prison, mais tu n'auras pas cette satisfaction d'avoir sauvé quelqu'un ou quelque chose parce que personne ne te donneras plus d'attention après ça. Rien ne changera. Tu es ruinée, morte psychologiquement, et ce depuis bien longtemps. C'est assez marrant de te voir te soucier du sort du quartier que tu veux visiblement épargné d'un cartel de drogue...Je ne me souviens pas de toi prise de compassion quand tu te tapais le mari d'Alba.

Pamela - Tes attaques personnelles ne m'intimident pas je sais que c'est moi qui gagne, dis moi ce que tu veux.

Daniel - Si je tombe, tu tombes avec moi. T'es une cliente fidèle du cartel.

Pamela - Détrompe toi. J'ai déchiré la page où se trouvait mon prénom et j'ai jeté tous mes sachets il y a un bon moment de cela. Il est hors de question que tu m'entraînes avec toi.

Daniel - Espèce de...

Pamela - Tu es fini, je te l'ai dit. Alors dis moi la vérité.

(Daniel baisse les yeux, il comprend que c'est plus ou moins fini pour lui, il relève la tête et la fixe, avec colère.)

Daniel - William était fournisseur, et un grand, très grand dépendant tu sais. Mais il culpabilisait, pour sa santé, il avait peur que cela ait des répercussions violentes, il avait peur pour Dawn...Il voulait se sortir du cartel et le dénoncer, pris de remords à l'idée d'avoir fait de Redwood un point de ralliement pour les trafiquants. Il voulait rétablir la justice, et donc me faire tomber sans aucun scrupules...me trahir pour pouvoir ensuite laver sa conscience et fonder sa petite famille, avec sa petite femme, dans sa petite maison. Je l'ai attendu dans une ruelle lors de son retour de voyage, et je lui ai planté un couteau dans l'arrière du crâne.

(Pamela est bouleversée par cette nouvelle, même si elle s'y attendait...Daniel la regarde en souriant.)

Daniel - Et maintenant, c'est à toi de payer.

(Suite à cette phrase soudaine suivant cette choquante révélations, Pamela le fixe avec incompréhension...Alors qu'il commence à s'approcher d'elle, Pamela s'empare d'un couteau de cuisine et le pointe vers lui.)

Pamela - NE M'APPROCHE PAS ESPÈCE DE CINGLE !

(Daniel s'arrête, en levant les mains...Avant de prendre une assiette et de la lancer vers Pamela, celle ci se baisse pour l'éviter mais Daniel en profite pour courir vers elle et l'attraper par la taille. Pamela tente de se débattre alors qu'il lui arrache le couteau des mains et le lance plus loin. Pamela parvient à se dégager de son emprise, et prend la cafetière. Elle le frappe à la tête avec, et Daniel tombe à genoux, elle tente un autre coup mais cette fois ci Daniel l'intercepte avant de lui donner un coup de poing en pleine face ! Pamela s'écroule, crachant du sang...Il la relève et la plaque contre le frigo avant de la balancer à travers l'ilot central de la cuisine.)

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(A l'autre bout de la rue, Dawn fait une crise de panique et ne parvient donc pas à révéler aux voisins, toujours ignorants du départ de Daniel, ce que Pamela lui a dit.)

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(Pamela est totalement sonnée, et se relève difficilement en s'appuyant sur le lavabo. Elle n'a pas la présence d'esprit de remarquer Daniel derrière elle qui s'approche avec un canif pour lui planter à de nombreuses reprises dans l'arrière du crâne. Pamela succombe immédiatement, n'ayant pas vu la chose venir tant elle était perdue. Elle s'effondre totalement inanimée sur le sol de la cuisine et Daniel tombe à la renverse, plein de sang et essoufflé...Au même moment, il entend les sirènes de police, qui arrivent une minute trop tard.)


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(La police entre, et voit Daniel assis par terre, remué, et le cadavre de Pamela Harlee. Il est immédiatement arrêté. Alors qu'il sort de la maison, menotté, et couvert de sang, tous les voisins sont dehors, alarmés par le son des gyrophares. Il voit Alba, totalement choquée, le regard vide, et Dawn, effondrée au sol lorsqu'elle voit le brancard emporter le corps de Pamela alors enveloppé dans un sac mortuaire. Tous les voisins sont sous le choc, Molly n'en revient pas. Daniel monte dans la voiture, arrêté pour homicide volontaire et trafique de drogue.)

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(Nous faisons un bon d'une semaine et demi environ. Molly et Ellen étaient restées encore un peu suite à ce drame, alors qu'elles chargent la voiture pour prendre la route, Dawn parle avec Alba.)

Alba - Alors, c'est sûr tu pars toi aussi ?

Dawn - Dans un mois oui...Je ne peux pas rester ici, dans cette maison qui me rappelle William, et je ne peux pas voir cette maison qu'habitait Daniel, ni celle de Pamela...Je dois m'en aller, c'est vital.

(Alba la prend immédiatement dans ses bras, bouleversée de savoir qu'elle va se retrouver pratiquement seule ici : son meilleur ami est arrêté, sa meilleure amie déménage. Une fois l'annonce finie, Dawn repart chez elle. Alba retourne devant sa maison, serre sa mère et sa nièce fort dans ses bras, les larmes aux yeux.)

Ellen - Je t'assure que tout ira bien, elle sera entre de bonnes mains avec moi.

Molly - Et moi je te promet de te donner des nouvelles.

(Alba très émue, reprend sa nièce dans ses bras. Molly elle vient également prendre ses amis dans ses bras une dernière fois...Puis elle monte dans la voiture avec sa grand mère, alors que celle ci démarre et que Molly voit sa tante et ses amis s'effacer dans le rétroviseur...)

Molly (VOIX OFF) - On ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre avec la vie...On peut penser, d'un point de vue pleinement naïf, que celle ci n'est pas si mal, que son aura est pure et que son aventure en vaut la peine. Mais la chose la plus certaine est que personne n'est à l'abri de rien, pas même les plus sages, pas même les plus discrets. La vie est une suite d'événements, elle n'est pas toujours juste, elle peut détruire les personnes les plus bonnes de cette Terre...mais ce qu'il faut faire, c'est prendre le recul nécessaire, regarder derrière nous les obstacles que nous avons déjà franchis, observer en hauteur ce que nous étions et ce que nous sommes en train de devenir. Pour que quand tout sera fini, n'importe quel être humain puisse se dire, en repensant à toutes ces aventures, qu'elles soient bonnes ou mauvaises :"J'ai bien vécu"...Il faut avancer, il faut laisser les bons temps rouler...

(Sur ces mots, nous voyons Dawn chez elle en train de regarder une photo d'elle et de son mari William...elle expire un coup et sourit, prête à reprendre une nouvelle vie après tous ces drames. Miya est chez les Johnson, en train de boire un café dans le salon. Le couple est désormais très proche de Miya, et les voilà en train de passer un moment agréable, à rigoler. Dave et Cristina eux, sont assis sur un canapé, face à une psychologue, prêts tous deux à entamer une procédure de guérison pour ressouder leur couple avec cet accident de voiture terrible. Alba est assise sur son canapé, avec son chien allongé sur ses genoux, se sentant seule elle verse quelques larmes...elle sait qu'il est temps pour elle de réorganiser sa vie également. Et enfin du côté de Ellen et Molly, la voiture passe devant un panneau sur lequel est écrit "Thank you for visiting Redwood Town !")



Voilà, c'était le dernier ! J'ai voulu faire un truc un peu bling bling pour m'amuser.
Merci à ceux qui auront lu, ça m'a fait plaisir de vous raconter cette petite histoire :cute:
Maintenant je vous laisse tranquille :rire:
Téyo
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Lun 9 Sep - 19:04
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joejon
Téyo a écrit:

Voilà, c'était le dernier ! J'ai voulu faire un truc un peu bling bling pour m'amuser.
Merci à ceux qui auront lu, ça m'a fait plaisir de vous raconter cette petite histoire :cute:
Maintenant je vous laisse tranquille :rire:
Eh bah c'était bien cool :cute: 


C'est vrai que ya peut être un peu trop de persos et que parfois, c'est un peu confus mais c'était bien cool quand même (j'ai pas écouté les musiques sur YT mais au boulot c'est complexe) 


Merci à toi !
joejon
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Téyo
Merci beaucoup :jor:
Téyo
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